Séminaire Art & Thérapie 2024

Séminaire mensuel 2024 pour la  14ème année 
à la Halle Saint-Pierre

Sous la direction de Jean-Pierre Klein, directeur de l’Inecat école de médiations artistiques et de François Dingremont, Dr. en Esthétique et Anthropologie de l’art

Le 3ème samedi de 14H30 à 16H30 de janvier à  mai, de 11H à 17H30 en juin

L’art inspire, l’art conspire, l’art anticipe

Entrée 12 € (6 € pour les élèves INECAT carte de l’année) 
Halle Saint Pierre – à l’auditorium
Réservation conseillée : 01 42 58 72 89 / communication@hallesaintpierre.org


A chaque séance :
Questions et questionnements par Jean-Pierre Klein et François Dingremont

SAMEDI 20 AVRIL 14H30 À 16H30
Réservation recommandée : 01 42 58 72 89

 Faire avec les invisibles

Mathieu Farcy
Photographe
Artiste qui travaille autour des notions de faire-avec, d’art en commun et d’écoute.

Christian Gattinoni
Commissaire d’exposition, directeur de lacritique.org

Mathieu Farcy

Prochaines séances

18/05 de 14H30 à 16H30, Valère Novarina, Les apparaître successifs des personnages de sa pensée.

15/06 de 11H15 à 18H interventions d’Art-thérapeutes et de Médiateurs artistiques, conférences, performances, …

 

 


Interview de Jean-Pierre Klein par Olga Caldas à la Halle Saint Pierre, au sein de l’exposition
HEY! Céramique.s, œuvre de Kim Simonsson, déc. 2023

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L’art inspire, l’art conspire, l’art anticipe

Il nous précède dans ses contenus, ses rapports au monde, ses façons d’être et de faire. Il reflète et influe notre être-au-monde, nos prospectives, nos innovations et nos inventions, nos mœurs et nos mentalités. La vie imite l’art, comme le dit Oscar Wilde, mais nous-mêmes aussi nous nous en imprégnons comme praticiens, comme citoyens, comme penseurs, pour qu’advienne un monde autre, pour s’advenir autre, pour nous advenir autres. L’art (comme d’autres instances) ex-iste au-devant de notre être individuel, groupal et collectif. Dans un geste déictique, il désigne, il indique, il fait signe dans sa fonction oraculaire.

L’art modèle-t-il notre vision du monde (à venir ?). L’art actuel dans sa forme et ses thèmes (prises de risque, mort et après-mort, amour-tendresse, surgissement de l’apparaître,…) préfigure-t-il d’autres façons de considérer le monde ? Cela rejoint ce que Jean Duvignaud sociologue du théâtre  appelle « l’anomie“ (concept hérité de Durkheim) qui pour lui est une aventure solitaire d’un hors-norme qui ne se revendique pas forcément comme tel mais s’inscrit  tout naturellement hors des normes en vigueur, qu’elles soient estampillées, majoritaires ou même minoritaires. Cette anomie annonce éventuellement des normes à venir.

Notre civilisation se place au fond sous le signe du déséquilibre permanent, de l’attente d’un comblement factice, d’un évitement de l’impalpable, du précaire, de l’indicible. Qu’en faisons-nous ? Comment donner sens à l’infime, rétablir la simplicité apparente de la complexité du monde, de son devenir énigmatique, comment être en attente active, en ouverture, remettre en mouvement ce qui s’est figé en prenant le risque de l’inabouti qui tient quand même ?

Les préoccupations actuelles des artistes, des aventuriers des langages, les matières (dont la parole) qu’ils explorent de façon novatrice sont-elles porteuses d’expériences augurant une nouvelle façon de symboliser le monde ou, plus simplement, de l’appréhender ? Cela fait-il résonance avec nos recherches et pratiques au bord du vertige ?

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PROGRAMME 2024

20/01 de 14H30-16H30   Eugénie Baccot, Cyril Abad, photographes indépendants et  I A MidJourney, Intelligence Artificielle, La métaphore du Kratt, utilisation d’une référence de la mythologie estonienne comme métaphore de l’intelligence artificielle, Christian Gattinoni, commissaire d’exposition, historien d’art, directeur de lacritique.org

17/02 de 14H30 à 16H30 Johann Le Guillerm, équilibriste, créateur et manipulateur d’objets, agencements autres pour une nouvel ordre poétique (intervention de Pascale Ract, plasticienne en sculpture en taille directe et art-thérapeute)

16/03 de 14H30 à 16H30, Kitsou Dubois, chorégraphe et chercheuse en danse, Corps modifié et microgravité,  immersion contenante et désordre environnemental

20/04 de 14H30 à 16H30 Eric Dexheimer, photographe explorateur des hors-normes de la vie, et de la mort

18/05 de 14H30 à 16H30, écrivain du langage, programmation en cours

15/06 de 11H15 à 18H interventions d’Art-thérapeutes et de Médiateurs artistiques, conférences

Programme détaillé de l’année : klein.jpkev@gmail.com  entrée 12 € (6 € pour les élèves INECAT carte de l’année)

INECAT/Art et Thérapie, www.inecat.org

Institut National d’Expression, de Création, d’Art et Thérapie (Revue, et établissement d’enseignement supérieur de médiation artistique et d’art-thérapie)

 


SAMEDI 20 JANVIER 2024 de 14H30 à 16H30  

La métaphore du Kratt
utilisation d’une référence de la mythologie estonienne comme métaphore de l’intelligence artificielle,
avec :
Eugénie Baccot, Cyril Abad

Photographes indépendants et  I A MidJourney, Intelligence Artificielle,

Christian Gattinoni

Commissaire d’exposition, historien d’art, directeur de lacritique.org

Eugénie Baccot & Cyril Abad

KRATT : Dans le folklore estonien, créature volante façonnée à partir de vieux objets, qui rapporte à son maître de l’argent ou de la nourriture. Il peut se retourner contre celui-ci s’il est laissé sans activité.
Source, Les Groseilles de novembre, Andrus Kivirähk

La relation du peuple estonien à la nature est indissociable de l’omniprésence du paganisme dans leur culture. C’est donc naturellement que le gouvernement décide d’évoquer le Kratt, pour sensibiliser les citoyens à la notion d’intelligence artificielle et engager le débat.

La métaphore du Kratt explore le rapport intime des estoniens à la nature au travers de leurs croyances païennes et leur relation fusionnelle avec les technologies dans un pays entièrement digitalisé (99% des services gouvernementaux sont en ligne).

Ce projet immersif soutenu par le CNAP a été réalisé de 2020 à 2022 par Eugénie Baccot et Cyril Abad, photographes indépendants et partenaires dans la vie collaborant régulièrement pour des projets photographiques au long cours.

Kevin Gendron

EXPOSITION
du 1er au 30 novembre 2023
Halle Saint Pierre – à la 
librairie 
Entrée libre

« Je suis un artiste rennais autodidacte, j’ai démarré la peinture aux alentours des années 2000 et j’ai fait différentes expositions (Institut Français du Sang, Orangerie du Thabor, Galerie Saint Cyr…)
Mon univers peut s’apparenter à l’art brut; à l’art naïf, à la figuration libre, au cubisme, à l’expressionnisme ou même au fauvisme.
Mes thèmes sont les suivants : les rêves, la souffrance, l’anxiété, les autoportraits ou ceux de mes proches, la mythologie, la notion d’intérieur ou d’extérieur à travers les vues de chez moi ainsi que quelques paysages phares. Je privilégie les toiles de grand formats ainsi que les couleurs vives même s’il m’arrive de faire des collages (papiers et bois.)
J’aime aussi faire référence à des légendes (Faust, Siegfried et les nibelungens)
J’aime me représenter sur la plupart de mes toiles. »

Les Éternels FMR

 

Les ÉTERNELS FMR
du 1er décembre au 30 décembre 2023
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RÊVER LA SUISSE
Le samedi 16 et le dimanche 17 décembre 2023

Si, depuis près de vingt ans, la librairie Éternels FMR
se tient chaque année
en décembre à la Halle Saint-Pierre,
pour la première fois en 2023 elle accueillera en son sein le tout nouveau festival
RÊVER LA SUISSE
(soutenu par Pro Helvetia et le Centre Culturel Suisse)
autour de la littérature suisse contemporaine.

Vous pourrez rencontrer

Daniel Sangsue (autour des fantômes) Muriel Pic (et les éditions Héros-Limite) 
Daniel de Roulet 
(autour de Le Bonnet rouge ; Portraits clandestins ; À la garde)
Martin Panchaud
(autour de La Couleur des choses, fauve d’or 2023) 
Céline Cerny
et Line Marquis (autour de Le feu et les oiseaux)

qui interviendront dans l’auditorium de la Halle Saint Pierre pour des conférences, des lectures, des discussions plus ou moins formelles et des signatures

Seront aussi présent une sélection de titres des éditions :
Art et fiction ; Atrabile ; La Baconnière ; en Bas ;Entremonde ; Hélice Hélas
Hécatombe ; Héros-Limite ; Images Vevey

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Une sélection dans la librairie de la Halle Saint Pierre, Zoé, Cahiers dessinés, Art brut...
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Une exposition de Marfa Indoukaeva autour des couvertures de Héros-Limite

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LA LIBRAIRIE FMR PRÉSENTE

PRÈS DE 100 ÉDITEURS INDÉPENDANTS, ALTERNATIFS, FURIEUX, DÉCALÉS, IRRÉVÉRENCIEUX, POÉTIQUES.

800 RÉFÉRENCES ALLANT DE LA LITTÉRATURE AUX SCIENCES HUMAINES, DE LA PHOTOGRAPHIE AUX ARTS PLASTIQUES, DE LA BOTANIQUE À L’ASTROPHYSIQUE, DE LA BANDE DESSINÉE AUX CARNETS DE VOYAGE, INTERROGEANT LE MONDE, LA POLITIQUE, LE GENRE, L’IDENTITÉ ET L’HISTOIRE…

HORAIRES

L’entrée au public est gratuite. La Halle Saint Pierre est ouverte de 11 heures à 18 heures du lundi au vendredi, de 11 heure à 19 heures le samedi et de 12 heures à 18 heures le dimanche. Fermeture à 16 h 30 les 24 et 31 décembre, fermé les 25 décembre et 1er janvier.

PROGRAMME  (en cours)

VENDREDI 1er DÉCEMBRE
Montage de la librairie et installation des expositions :
– les cartes des éditions Reliefs
– une exposition des gravures de Marfa Indoukaeva
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SAMEDI 2 DÉCEMBRE
Ouverture au public
ET
A l’auditorium, entrée libre
de 14h00 à 16h30
Rencontre autour de Charles Duits, René Daumal et Kudsi Erguner,
en présence de Jean-Philippe de Tonnac,  Kudsi Erguner, Christian Le Mellec
À l’occasion des 30 ans des éditions Le Bois d’Orion. (organisé par la Halle Saint Pierre )


de 17h à 18h30
Machins d’art
Une histoire croisée de l’art moderne, l’art contemporain et l’art brut
avec les auteurs : Jeanne-Bathilde Lacourt, Savine Faupin et Christophe Boulanger.
A l’occasion des 40 ans du LaM (événement organisé par la Halle Saint Pierre )

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SAMEDI 9 DÉCEMBRE
librairie FMR, entrée libre
à partir de 14 heures

Le Noël des Forges de Vulcain
En dédicace : 
Claire Duvivier ; Guillaume Chamanadjian ; David Meulemans ; 
Marie-Fleur Albecker ; Rodolphe Casso ; Jean-Luc d’Asciano
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DIMANCHE 10 DÉCEMBRE
DEUX SPECTACLES
–  
auditorium, entrée libre

de 14 h15 à 15 h 15

Vendredi, au jour le jour
de Anouch Paré(L’Œil d’Or, 2023)
Seul.e en scène Tout public à partir de 12 ans
Avec Vincent Paillier – Mise en scène et diapo : Anouch Paré
[Production Les Allumettes Associées (allumettesassociees@gmail.com) / Co-production LA COMETE, Scène nationale de
Châlons-en-Champagne / Soutien Département des Côtes d’Armor St-Brieuc Armor Agglomération /
En partenariat avec Côté Décors (22)]

Vendredi, au jour le jour est un seul.e en scène, rêverie loufoque et désolante d’un individu de l’espèce humaine, exilé volontaire, chaussé de tongs, prêt à tout, absolument tout pour se sentir vivre. Croyant se délivrer d’un monde capitaliste, consumériste et artificiel, il va s’offrir une île déserte (en mode aventure pleine nature all inclusive . Et du jour I au IIII Il va faire récit de ses jours loin de nous. Et vous voici conviés à une insolite soirée diapo. Entre stand-up et jonglerie poétique, cette fable politico-écologique se déroule en sept journées. Sous la forme d’une farce grinçante : on rit de Nous.
Nous ? Cette espèce (homo sapiens, ou humains) inadaptée à son environnement qui, sitôt qu’elle approche quelque chose, cherchant à maîtriser, détruit tout équilibre.

de 15h45 à 16h45
Lecture et chant de Alima Hamel
autour de Médéa Mountains & autres textes (’Œil d’Or, 2023)

« Quand je suis retournée à Médéa en Algérie pour retrouver mes sœurs que je n’avais pas revues depuis dix-neuf ans, elles m’ont demandé de raconter notre histoire. Comment dire cette histoire que seul mon chant convoque tant elle échappe à ma compréhension ? Depuis 1997, je chante la mort de ma sœur, morte de mort violente. Un chant abstrait qui n’a de mot à prononcer tellement la violence semble indicible. Je veux faire parler Médéa, petite ville isolée au milieu des montagnes, berceau des massacres de la décennie noire algérienne. »

FESTIVAL RÊVER LA SUISSE+FESTIVAL RÊVER LA SUISSE+FESTIVAL RÊVERLA SUISSE
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SAMEDI 16 DÉCEMBRE
14h00 – 15h00
Daniel Sangsue
Autour de Les Fantômes du presbytère ; Journal d’un amateur de fantômes. Ed. La Baconnière

Professeur émérite de l’Université de Neuchâtel, Daniel Sangsue est essayiste, critique littéraire et romancier. Spécialiste de poétique et de littérature française du XIXe siècle, il est l’auteur d’essais sur la parodie, l’excentricité, Stendhal et les fantômes. Il a réhabilité la notion dix-neuviémiste de « pneumatologie » (discipline qui s’occupe des esprits) dans Fantômes, esprits et autres morts-vivants (José Corti, 2011), et a publié Journal d’un amateur de fantômesen 2018 (La Baconnière). Il est également romancier sous le pseudonyme d’Ernest Mignatte et sous son propre nom.

Aujourd’hui, il nous parlera des fantômes en évoquant deux de ses textes :  Les Fantômes du presbytère, roman fantastique qui se passe dans l’Aveyron, et Journal d’un amateur defantômes, où il répertorie toutes sortes de phénomènes et matériaux (livres, films, expos, récits…) en rapport avec la revenance.

15h30 – 16h30
Muriel Pic
Autour de L’Argument du rêve et Dialogues des morts sur l’amour et la jouissance. Ed. Héros-Limite

Dans Dialogues des morts sur l’amour et la jouissance, Georges Bataille converse sur l’amour et la jouissance avec Timothy Leary et Edith Piaf, Rosa Luxemburg avec Nelson Mandela, Victor Hugo avec Nina Simone, Maya Deren avec Mahatma Ghandi. L’atmosphère fantastique de ce livre, composé de dialogues et de récits de rêves, est celle des contes, dont le savoir se transmet de bouche à oreille. Dans les paroles que s’échangent les défunts comme dans les récits de rêves, les traits sont brefs et clairs, les chutes parfois absurdes dans leur morale, cruelles aussi, souvent tendre

Muriel Pic est autrice de récits et de poèmes documentaires, d’essais critiques, de films expérimentaux et de collages. Son dernier ouvrage, a reçu la mention spéciale du Prix Wepler et a été nominé au Prix Médicis essai. Ses livres se sont vus traduits en Allemagne, en Italie, au Brésil, en Ukraine, en Géorgie, au Mexique et aux États-Unis.

17h 00 –18h00
Daniel de Roulet
Autour de Le Bonnet rouge ; Portraits clandestins ; À la garde

Daniel de Roulet a écrit plus de trente livres, des romans autant que des essais critiques ou des récits de voyage. Il a composé un cycle de dix romans ayant pour toile de fond la question du nucléaire, d’Hiroshima à Fukushima. Plusieurs de ses ouvrages sont par ailleurs consacrés à ses expériences de marche ou de course à pied, celles-ci étant à la fois les pendants de l’écriture («courir, écrire, c’est les même élan», dit-il), des façons de s’introspecter, et des occasions d’observer le monde d’un point de vue singulier. Daniel de Roulet a, d’après Élisée Reclus, forgé le concept de «mondialité», contrepoint positif de la «mondialisation», auquel il a notamment consacré un ouvrage: Écrire la mondialité (2013). Il s’est également intéressé́, dans Dix petites anarchistes (2018), à la tentative de dix femmes qui, à la fin du XIXe siècle, quittèrent leur Saint-Imier natal pour fonder une communauté anarchiste en Patagonie.

Dans A la garde, il raconte à son père pasteur le suicide assisté de sa mère. Portraits clandestins rassemble une série de portraits non autorisés, donc peu conventionnels, des autrices et auteurs qu’il admire. Avec Le bonnet rouge, il documente la révolte des mercenaires suisses lors de la Révolution française, grâce auxquels ce couvre-chef est devenu un emblème de la liberté. 

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DIMANCHE 17 DÉCEMBRE
14h30 – 15h00

Martin Panchaud
Autour de La Couleur des choses, éditions ici et là

(Fauve d’or Angoulême 2023 / Grand Prix de la Critique ACBD 2023 / Prix Toute première fois Colomiers 2022 / Sélection Prix Landerneau BD 2022 / Sélection Prix des libraires de bande dessinée 2023)

Simon, un jeune Anglais de 14 ans un peu rondouillard, est constamment l’objet de moqueries de la part des jeunes de son quartier, qui le recrutent pour toutes sortes de corvées. Un jour qu’il fait les courses pour une diseuse de bonne aventure, celle-ci lui révèle quels vont être les gagnants de la prestigieuse course de chevaux du Royal Ascot. Simon mise alors secrètement toutes les économies de son père sur un seul cheval, et gagne plus de 16 millions de livres. Mais quand il revient chez lui, Simon trouve sa mère dans le coma et la police lui annonce que son père a disparu.

La Couleur des choses bouscule les habitudes des lecteurs et lectrices de bandes dessinées ; le livre est intégralement dessiné en vue plongeante sans perspective et tous les personnages sont représentés sous forme de cercles de couleur. Le récit oscille entre comédie et polar avec une technique graphique surprenante, mêlant architecture, infographies et pictogrammes à foison, qui font de ce roman très graphique un livre étonnant et captivant.

15h45 – 16h45
Céline Cerny et Line Marquis
Autour de Le feu et les oiseaux, éditions Art et fiction

Après avoir fait parler les âmes des personnes mortes, les anges et les fantômes avec On vous attend, un livre de consolation, Line Marquis et Céline Cerny présentent aujourd’huiLe feu et les oiseaux, un deuxième livre à feuilleter, à relire, à emporter avec soi comme un objet de protection qu’on glisserait dans sa poche. Un livre-talisman pour affronter l’anxiété latente et imaginer ensemble un « monde d’après ». Dans une suite de fragments poétiques adressés à la personne aimée, la narratrice mêle des réflexions sur notre lien au règne animal et notre passé le plus lointain, sur l’espoir d’une fluidité des genres, sur la place de l’imagination et le pouvoir des histoires dans nos vies. En résonance aux textes de Céline Cerny, les peintures de Line Marquis ouvrent un univers abîmé mais aussi rassurant et flamboyant, reflet du désir ardent d’offrir d’autres mondes possibles. 

« Dans le monde d’après, nous chasserons les papillons sombres de la douleur à coup d’histoires à dormir debout. » 

FESTIVAL RÊVER LA SUISSE+FESTIVAL RÊVER LA SUISSE+FESTIVAL RÊVER LA SUISSE

CE PROGRAMME SERA RÉGULIÈREMENT MIS À JOUR…
SOYEZ LES BIENVENUS !

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LES PETITS EDITEURS INDEPENDANTS


Les éditions L’Œil d’or invitent : À Pas De Loup – À Propos – À Plus D’un Titre – Ab Irato – Anamosa – Anisamila – L’Arche – Art&Fiction – Asphalte – L’Asiathèque – L’Atteinte – Audimat – Adverse – Askip – Autonomes – La Baconnière – La Barque – Benoît Jacques – Bleu de Berlin – Bouclard – Burn~Août – Callidor – Cerises – Chineur – Cotcotcot – La Criée – Calicot – Canoë – Clef A Molette – Chandeigne – Chemin de fer – Crise Et Critique – D’en Bas – Dépaysage – Densité – La Dernière Goutte – Divergences – Diplodocus – du Commun – Draw Draw – Éditions du Pourquoi Pas ? –  L’Égouttoir – Elisabeth Brunet – Éric Pesty – L’Échappée – Entrant – Esperluette – Europan France – Excès – Fanlac – Fondeurs De Briques – Forges de Vulcain – Franco-Slovènes – Goater – Grands Champs  Hartpon – Hélice Hélas – Héliotropismes – Héros-Limite – Homo Habilis – Hourra – H2l2 – Halogènure – Head Publishing – Hécatombe – Hématomes – Houle – Ixe – Jou – Kanjil – Laboratoire Existentiel – Lapidaires – Libertalia – Lisières – Lior – Lurlure – Mulet – Maison Eliza – Même Pas Mal – Nada – Ouïe/Dire – Oncle d’Amérique – Pan – Passage Piétons – Peuplade – Ppaf  – Promesses – Quiero – Quintal – Relief – Remue-Méninge – Renarde Rouge – Riot – Rue des Cascades – Rue de l’échiquier – Rue du Bouquet – Robe noire – Sabot ‑ Samandal – Sur La Crête – Surfaces Utiles – Sonneur – Sikit  Stripburger – Du Trainailleur – Tempête – Tahin Party – Trente-Trois Morceaux – Typhon – Uv – Van Dieren – La Ville Brûle – Vie Moderne – Voce Verso – Winioux – Xérographes – Ypislon – Zoème – 3œil

Le monde de Tim

PRESENTATION – PROJECTION

Le monde de TIM 
La vie d’un artiste et paysan haut-marnais

Par Stéphane POPLIMONT

Samedi 18 novembre 2023, à 15 heures

Halle Saint Pierre – à l’auditorium, entrée libre
Réservation conseillée : 0 14 25 872 89

Jean-Michel Douche a découvert par hasard le travail de Tim, un artiste et paysan haut-marnais anonyme du XXe siècle. Pendant 10 ans, avec son épouse Maryvonne Rincent, ils ont épluché 35 ans de dessins.

« Je n’ai jamais rencontré Tim. » Pourtant, Le Monde de Tim a marqué les dix dernières années de Jean-Michel Douche. Les chemins des deux hommes se sont croisés par hasard. Alors que Jean-Michel Douche passait son temps libre à arpenter les vide-greniers de la région, il tombe sur deux caisses de moteurs de locomotives à Nogent. Quelques mois plus tard, pendant son rangement hivernal, il découvre les œuvres de Tim.

Dès lors, une passion nait. Jean-Michel Douche et sa femme se mettent à retracer l’histoire de Tim en parcourant 35 ans de dessins. La vie de Tim transpire par ses dessins, dit Jean-Michel Douche.

 

 

 

HEY ! CERAMIQUE.S

 

RM

RM

Georges Bataille

RENCONTRE / DEBAT

Georges BATAILLE
et la société d’aujourd’hui

Un regard critique sur la gestion avec l’œil de
Georges Bataille
: une composition d’art brut ?

Avec
François De March, Jean-Paul Dumond, Catherine Millet,
Christine Noël-Lemaitre, François L’Yvonnet, Andreu Solé, Eric Gautier,
Eleonora Montagner et Jean-François Chanlat. 

Les auteurs et contributeurs viendront vous présenter l’ouvrage et parler
avec vous de ce qu’ils ont cherché à faire.

Dimanche 3 décembre de 14h à 17h – entrée libre

Halle Saint Pierre – à l’auditorium
Réservation indispensable : 01 42 58 72 89


LA RENCONTRE
 

GEORGES BATAILLE (1897-1962) s’est engagé dans les années 30 dans des mouvements révolutionnaires, puis dans une critique sociale et anthropologique, parfois radicale, de la société industrielle. Quelle est la portée de sa voix dans un  monde, dit post-industriel ?

Georges Bataille permet de revisiter les fondements marchands de la société contemporaine (et de l’érotisme), les responsabilités que se donnent et que peuvent avoir les entreprises, les rapports de travail dont les suicides ne sont pas absents et les utopies qu’il est possible de fonder. Bataille retourne les lieux communs et ouvre à de nouvelles lectures.

Après une mise en perspective de Georges Bataille avec Kojève, Simone Weil et Baudrillard (François L’Yvonnet) il sera souligné la contribution de Bataille à une anthropologie élargie éclairant le monde contemporain (Jean-François Chanlat). Dans un second temps, il sera proposé plusieurs perspectives sociétales sur l’art et l’érotisme (Catherine Millet ; Christine Noël-Lemaitre), sur le fonctionnement des entreprises (Eleonora Montagner ; Eric Gautier) et sur l’organisation économique et politique de la société (Andreu Solé).

Les débats seront introduits et animés par les auteurs-coordinateurs du livre “Un regard sur la critique avec l’oeil de Georges Bataille” (François De March ; Jean-Paul Dumond). Un temps à la fin permettra à celles et ceux qui le souhaitent d’avoir une dédicace de l’ouvrage et/ou de dialoguer avec les auteurs présents.

Il est demandé de vous inscrire à la manifestation au : 01 42 58 72 89 (inscription gratuite).

LE LIVRE

Cet ouvrage fait suite au premier colloque interdisciplinaire consacré à la pensée de Georges Bataille comme fondement d’une critique des sciences de gestion. 60 ans après sa mort, alors que beaucoup d’auteurs de la « French Theory » qu’il a influencés sont sollicités dans cette discipline pour la critiquer, du moins dans plusieurs pays anglophones, Bataille y est peu mobilisé et en France jamais.

Ce livre ne vise pas qu’à répondre à ce paradoxe. En illustrant la «valeur d’usage» du regard de Bataille sur de nombreuses situations vécues par nos contemporains, il est un appel à recourir plus largement à sa pensée dans l’ensemble des sciences humaines et sociales. Après un rappel de Bataille écrivain, familier de la psychanalyse, son œuvre est positionnée au regard de plusieurs auteurs dont Alexandre Kojève, Jean Baudrillard et Simone Weil. Sa portée critique est, ensuite, déclinée en trois grands thèmes. Le premier est la critique anthropologique et épistémologique que peut nourrir Bataille. Le deuxième porte sur le travail, ses conditions d’effectuation et certaines activités sociales, comme la rencontre sexuelle ou amoureuse. La dernière critique s’adresse aux outils de gestion et à leur emprise sur la vie quotidienne des salariés. 

Se nourrissant de philosophie, d’histoire, d’anthropologie, d’économie, d’analyses gestionnaires, mais aussi de critiques artistiques et littéraires, cet ouvrage invite chacun, universitaire ou citoyen, à porter un regard bataillien, c’est-à-dire décalé, transperçant, ironique et vivant sur la réalité qui est la nôtre.

Dirigé par François De March, chercheur associé à l’Institut de Recherche en Gestion de l’Université Paris-Est Créteil et Jean-Paul Dumond, Professeur des Universités, Institut de Recherche en Gestion de l’Université Paris-Est Créteil. Cet ouvrage comprend les contributions de Laurent Bibard, Jean-François Chanlat, François De March, Jean-Paul Dumond, Ilaria Fornacciari, Emmanuel Gabellieri, Marina Galletti, Eric Gautier, François L’Yvonnet, Catherine Millet, Cédric Mong-Hy, Eleonora Montagner, Christine Noël-Lemaitre, Frédéric Porcher, Alf Rehn, Michèle Richman, Elisabeth Roudinesco, Andreu Solé et Christian Walter.

Un regard critique sur la gestion avec l’œil de Georges Bataille :
une composition d’art brut ?

En août 2016, la revue Artpress publiait un trimestriel sous le titre « Valeur d’usage de Georges Bataille ». Jacques Henric s’interrogeait dans l’introduction sur l’«Usage de Bataille pour comprendre le tragique de notre époque».

Notre ouvrage ne prétend pas répondre à l’entièreté de cette interrogation mais il ne vise pas non plus à renouveler ce qui a été déjà fait cent fois, à savoir commémorer, commenter, voire idolâtrer Bataille.

Plus modestement, mais aussi de façon plus novatrice, il essaye de penser des situations contemporaines relevant des sciences de gestion et plus largement des sciences sociales en prenant le parti de l’envers de la normalité et en recourant aux notions batailliennes : la référence à « acéphale » pour conjurer la malédiction du travail et appeler au retour des pirates,  le sacrifice et la souveraineté pour rendre compte des suicides au travail, l’érotisme pour critiquer les sites de rencontre, la dépense improductive pour remettre en cause la comptabilité, l’ « économie générale » pour la critique des théories dominantes de l’innovation, le jeu bataillien contre les théories mathématiques du jeu, le « capitalisme mûr » pour éclairer les zones d’ombres de la « responsabilité sociale des entreprises », le non-savoir comme contrepoint des épistémologies à l’œuvre en gestion et en sciences sociales. La portée anthropologique de la pensée de Bataille est mise en évidence à travers la notion d’interruption d’un côté et celle de pluridisciplinarité de l’autre sans oublier l’exigence d’une libération de la « cage » économique. Et bien sûr, Bataille est confronté à certains de ses contemporains (Kojève, Simone Weil) et à ses critiques (Baudrillard) après avoir rappelé ses liens avec l’art et la psychanalyse.

L’ouvrage, tout en étant très unifié, apparaît aussi comme un fourre-tout fait de bric et de broc d’où surgissent l’originel, l’impossible, l’hétérologie, le disloqué, le gouffre …et qui ressemble à une composition d’art brut. Il n’est pas sans rappeler les articles iconoclastes de Bataille dans la revue Documents.

 

Le Bois d’Orion

 RENCONTRE
A l’occasion des 30 ans des éditions Le Bois d’Orion

autour de 
Charles Duits, René Daumal et Kudsi Erguner


En présence de Jean-Philippe de Tonnac et de Kudsi Erguner
Présentation : Christian Le Mellec
 Introduction Le Bois d’Orion / Christian  Le Mellec

 Samedi 2 décembre 2023 de 14h à 16h – entrée libre
Réservation conseillée : 01 42 58 72 89

  • Charles Duits
    Introduction par Christian Le Mellec
    Lecture d’extraits de Fruit sortant de l’abîme et de La conscience démonique
  • René Daumal
    Introduction par Christian Le Mellec
    René Daumal, le perpétuel incandescent par Jean-Philippe de Tonnac 
  • Kudsi Erguner
    Introduction par Christian Le Mellec
    Rencontre avec Kudsi Erguner autour de La fontaine de la séparation
    Musique de Kudsi Erguner (ney)

 

Le bois d’Orion édite des textes littéraires qui allient recherche (intellectuelle, artistique, spirituelle) et qualité de l’écriture et qui, en outre, partagent tous une certaine magnétisation.

Quatre domaines d’édition sont les nôtres : la littérature contemporaine, les textes de l’Orient, les écrits d’artistes sur leur travail et les ouvrages de spiritualité. Que le récit d’un auteur contemporain, les carnets d’une chorégraphe, le commentaire d’un soutra, puissent voisiner avec un recueil de poésies chinoises dans le temps partagé de l’expérience humaine, d’une quête du réel.

Les éditions Le bois d’Orion ont également publié six numéros de la revue Sorgue et ont été créées en 1993 par Christian Le Mellec. Il a par ailleurs créé et animé les Rencontres de Poésie de L’Isle-sur-la-Sorgue.

 

Machins d’art

 RENCONTRE
autour de l’ouvrage édité pour les
40 ans du LaM
de Villeneuve d’Ascq
« Machins d’art. Une histoire croisée de l’art moderne, l’art contemporain et l’art brut »
 In Fine éditions, oct. 2023

Avec les auteurs :
Savine Faupin, Jeanne-Bathilde Lacourt
et Christophe Boulanger.

Samedi 2 décembre de 17h à 18h30 – entrée libre
Réservation indispensable : 01 42 58 72 89

Auteurs

Sous la direction de Jeanne-Bathilde Lacourt, conservatrice en charge de l’art moderne au LaM. Avec la collaboration de Stéphanie Verdavaine, Camille Veit, Savine Faupin, Joëlle Pijaudier-Cabot, Jeanne-Bathilde Lacourt, Annette Becker, Baptiste Brun, Laure Cheynel, Fabrice Flahutez, Christophe Boulanger, Roberta Trapani, Antoine Pickels, Benoit Villain, Cécile Cunin, Marie-Amélie Senot, Xavier Ballieu, François Piron et Grégoire Prangé.

 

machins d’art

une histoire croisée de l’art moderne, l’art contemporain et l’art brut

« C’est-à-dire qu’il y a de l’art partout. On pourrait même se demander si l’art c’est pas puissant. On peut penser à l’univers, ça peut bien être de l’art aussi. L’art de l’Univers. C’est le machin d’artiste de l’art qui a fait disparaître la misère. » André Robillard

Pour son quarantième anniversaire, le LaM propose une histoire croisée de l’art moderne, l’art contemporain et l’art brut à partir de sa collection. En incluant la création d’individus autodidactes, isolés ou internés dans un inventaire qui s’étend de 1869 à aujourd’hui, le musée porte un regard décloisonné, insolite et réjouissant sur plus d’un siècle et demi de création.

Le LaM est le premier musée de France à réunir dans sa collection des œuvres d’art moderne, d’art contemporain et d’art brut. Né de la donation d’art moderne de Geneviève et Jean Masurel en 1979, il est pensé dès son inauguration en 1983 comme un lieu d’accueil pour la création contemporaine. L’association L’Aracine lui fait don, en 1999, de son importante collection d’art brut constituée dans le sillage de Jean Dubuffet. Depuis, par le biais des expositions temporaires, des accrochages et de la programmation culturelle, il s’attache à écrire une histoire de l’art et de la modernité qui prenne en compte l’émergence de pratiques marginales ou singulières de la seconde moitié du XIXe siècle jusqu’à nos jours.

Le monde de Tim

Présentation du Monde de TIM :
la vie d’un artiste et paysan haut-marnais

avec Tim
Le réalisation, François-Marie Lapchine
et
Maryvonne Rincent, Jean-Michel Douche, les découvreurs, partageront le fruit de leurs recherches lors d’une conférence et projection à la Halle Saint Pierre le :

Samedi 18 novembre 2023, à 15 heures
Réservation conseillée : 0 14 25 872 89

Halle Saint Pierre – à l’auditorium, entrée libre

Jean-Michel Douche a découvert par hasard le travail de Tim, un artiste et paysan haut-marnais anonyme du XXe siècle. Pendant 10 ans, il a épluché 35 ans de dessins.

« Je n’ai jamais rencontré Tim. » Pourtant, Le Monde de Tim a marqué les dix dernières années de Jean-Michel Douche. Les chemins des deux hommes se sont croisés par hasard. Alors que Jean-Michel Douche passait son temps libre à arpenter les vide-greniers de la région, il tombe sur deux caisses de moteurs de locomotives à Nogent. Quelques mois plus tard, pendant son rangement hivernal, il découvre les œuvres de Tim.

Dès lors, une passion nait. Jean-Michel Douche et sa femme se mettent à retracer l’histoire de Tim en parcourant 35 ans de dessins. « La vie de Tim transpire par ses dessins », dit Jean-Michel Douche.