Eric Nivault

Eric Nivault fait ses J.O
Exposition du 1er juillet au 10 août 2024
A la librairie de la Halle Saint Pierre – entrée libre
Tous les jours sauf le 14 juillet et en aout de 12h à 18h – fermé le weekend
Informations pratiques – horaires ici

L’artiste sera présent à partir de 14h30 :
mercredi 3, jeudi 4 ,vendredi 5 et samedi 6 juillet. 

DEDICACE
Eric Nivault
Mardi 9 juillet de 14h30  à 17h30 
A l’occasion de la parution du livre
STARTINGS-BOCKS
Editions Carnets-livres, juillet 2024

En présence de l’artiste et éditeur Daniel Besace,
Patrick Navaï, poète et peintre, auteur des textes.

 

Eric Nivault est né à la fin des années cinquante en Bretagne.
Je l’imagine enfant rêveur, regardant l’horizon, attentif aux roulis des bateaux, aux coques multicolores, ballotés par les vagues, sentant sur sa peau le vent abrasif des plages, le pavillon des oreilles dressé, à l’écoute .
A l’écoute des personnages hauts en couleur, accoudés au comptoir des rades de Brest ou d’ailleurs, filant au gré des tournées la trame de récits improbables ponctués de mystérieux sous-bocks.
Eric, présente à la librairie de la Halle Saint Pierre, qu’il fréquente depuis de nombreuses années, une série étonnante où il magnifie cet objet du quotidien, presque banal, et lui rend ses lettres de noblesse, un support de rêves, un écran où il projette des images de son cinéma intérieur.
Pas un documentaire dédié aux sportifs, mais l’évocation d’une danse, d’un instant de grâce éclos au prix d’une pratique assidue et d’une exigence extrême, un absolu, qui sitôt atteint, disparaît. Il réveille en nous une soif inextinguible, celle de voir le monde dans le chatoiement des couleurs rédimées et nous aide à vivre notre vie de tous les jours.
Eric est un compositeur ; il assemble ici, les sous-bocks pour orchestrer des images :
haltérophile désabusé, cavalier proche de la chute, nageuse à bout de souffle, lanceur de poids voltigeur, et bien sûr, l’exploit le plus grandiose ; “le saut au-dessus des nuages “.

– Pascal Hecker

NOTICE BIOGRAPHIQUE

Eric Nivault, artiste autodidacte, est né en 1958 à Guingamp. Ses œuvres ont été montrées plusieurs fois à la Halle Saint Pierre, à Fondation Abbé Pierre, au sein des Hôpitaux G.Heuyer, Bretonneau et en galerie – Galeries Objet Trouvé, 5è Galerie, Schwab Beaubourg – ainsi que dans plusieurs festivals d’art singulier.

 

 

Daniel Besace

EXPOSITION

Il me semble que l’art est une porte d’entrée dans le monde. En se glissant dans la solitude pour peindre, il se peut que le monde retrouve de la couleur et de la beauté, que cela pose des pansements sur des visions déchirantes diffusées en ce moment, où la politique, l’argent et les religions ne font plus qu’un amas de chairs et de métal.
L’avantage de la peinture sur l’écriture c’est qu’elle n’est pas parcourue par la parole, elle ne peut être intelligible, tout discours est une interprétation. La peinture ne contient aucune vérité, seulement des désirs.
L’acte de peindre est plus proche de la méditation contemplative que du discours.
Il n’y a pas le flot du dialogue intérieur et en cela, la peinture est très éloignée des livres.
L’apparition du monde sous le pinceau est si proche de la pensée préhistorique, que le monde secret de la grotte devient une découverte de l’esprit.

Extraits du catalogue :

 » Peut-être un tableau nait-il d’une impossibilité de faire un pas de plus dans l’intelligible?
Peut-être une peinture nait-elle d’un besoin absolu de s’isoler du monde ?
En peinture, la lumière ne m’intéresse pas beaucoup, elle est trop mécanique et je la pense indépendante de la couleur, car trop focalisante.
Un tableau me semble une surface sans dimension où seul l’esprit est une réalité.
La peinture serait une réflexion entre les regards détournés.
La profondeur du monde est un va et vient entre le contour et l’indécis.
Toute collection, tout musée, est peut-être une accumulation de ce qui ne fut pas jeté, détruit.
Peut-être les œuvres d’art devrait-elle être exposées dans des sacs plastics transparents, prêtes à être jetées, dans l’indifférence d’une époque ?
Dans toute peinture affleure l’enfance, à la surface des couleurs, dans l’intention de peindre, le conflit entre la nature et l’humain.
Quel est le regard des animaux sur l’humain abandonné dans la nature ?
Le voient-ils humain ou animal ?
Et s’il est paré comme Icare ayant chuté dans l’eau encore garni de quelques plumes élimées ? « 

 

 

Mokhtar Amoudi

Les conditions idéales
Mokhtar Amoudi
Ed. Gallimard. Collection Blanche, août 2023

Avec Les conditions idéales, Mokhtar Amoudi signe
un roman d’apprentissage au charme irrésistible.


Disponible à la librairie de la Halle Saint Pierre, 21€

LES MOTS DU LIBRAIRE

Etrange roman de Mokhtar Amoudi qui échappe aux catégories attendues. S’agit-il d’un roman autobiographique, d’une auto fiction ou d’un autre genre qui trouve ses racines dans la littérature? Au premier abord on pourrait penser à « la vie devant soi » d’Emile Ajar (Romain Gary), roman où des personnages aux destins tragiques se croisent. De ce cercle informel émane une profonde humanité, qui apaise les blessures  inhérentes à l’existence. Ici rien de tel, même milieu interlope, mais un traitement tout autre. Dans  « Les conditions idéales » la fausse naïveté ne parvient pas à transformer la dureté des relations. Rien d’édifiant dans ce récit. Sans sombrer dans le tragique d’un Genet comédien et martyr, on suit le parcours de Skander, un enfant ballotté entre une mère dépressive et des familles d’accueil habitant dans des quartiers difficiles aux règles impitoyables, royaumes de tous les trafics. Skander n’est ni une victime, ni un bourreau, même s’il cède à des comportements que la justice et la morale réprouvent. Mokhta Amoudi évite le pathos et adopte un style qui le rapproche plutôt (comme l’évoque le nom d’un de ses personnages: Juvénal poète satirique romain de la fin du premier siècle) de la satire sociale et de l’analyse de ce que Balzac a appelé: » la comédie humaine ». – Pascal Hecker


Né en 1988, Mokhtar Amoudi a grandi en banlieue parisienne. Les Conditions idéales est son premier roman.

LE LIVRE

« En quelques trimestres j’avais tourné casaque. Les Français m’évitaient, avertis par leurs parents des risques de mauvaise influence qu’ils couraient à me fréquenter. Pire, mes bulletins scolaires, ombre bien obscure, me qualifiaient de décadent et d’insolent. Devenu inapte à représenter ma classe, je laissai les professeurs m’achever lors du dernier conseil de l’année. On comparait mon apogée scolaire à la Renaissance ; un bon souvenir qui ne reviendrait jamais. »

Placé à l’Aide sociale à l’enfance dès son plus jeune âge, Skander est un garçon curieux de tout, passionné par la lecture. Mais son destin bascule lorsqu’il atterrit à Courseine, en banlieue parisienne, chez la redoutable Madame Khadija. Au collège, il est entraîné malgré lui par les jeunes du Grand Quartier, qui abolissent sa boussole morale. La rue devient son royaume, et l’éloigne chaque jour davantage de ses rêves d’enfant…


 

Séverine Perrier

Exposition du  2 au 31 octobre 2023
&
Rencontre + dédicace du livre
« Hurluberlures d’une grand-mère pas très sage »

Samedi 14 octobre de 15h à 17H – entrée libre

Halle Saint Pierre – à la librairie

Durant l’exposition à la librairie, il y aura d’une part « mes boîtes » ainsi que les illustrations originales du livre, également en collage et en volume.

Je crée essentiellement des personnages en collage que j’installe dans des boîtes en bois,  boîtes à clous, boîtes à pigments, coffrets de pêche. Chaque boîte a son vécu et porte les marques du temps.
Mon quotidien s’incarne dans chacune d’elle à travers des combinaisons d’images découpées issues de revues anciennes ou de la culture populaire. Ma recherche tend à sublimer l’ordinaire, à révéler des possibles merveilleux tapis dans le réél, J’ai un diplôme de L’École Supérieure des Beaux-Arts de Nîmes, une formation en art-thérapie et en décor de spectacle. Je partage mon activité entre expositions et ateliers d’expression plastique pour enfants.
Je vis et travaille dans le centre de la France.

Séverine Perrier. Plasticienne/Illustratrice.
06.59.15.89.74.

 

 

Anne Van der Linden

RENCONTRE / SIGNATURE

Frederika Abbate
ANNE VAN DER LINDEN
CAVALIÈRE DE LA TEMPÊTE
White Rabbit Prod, avril 2023

Dimanche 16 avril 2023 à 15 heures – entrée libre

Halle Saint Pierre – à l’auditorium

Figure majeure de la scène artistique underground, Anne Van der Linden déborde tous les cadres. Au creuset de courants picturaux de multiples provenances, allant des arts populaires et arts premiers à l’art classique, moderne et contemporain, son style puissant donne existence à un monde résolument singulier. Solide comme les corps vigoureux qu’elle peint magistralement. Fluide comme les liqueurs nombreuses qui en jaillissent, sécrétions des deux sexes, salive, sang… Ténébreux comme les pulsions primaires qui les animent. Solaire en son exubérante vitalité. Et d’évidence, monde régi par un phénomène mystérieux qui nous dépasse. Ainsi, c’est plus qu’une œuvre que construit Anne Van der Linden, c’est une entière cosmogonie. D’année en année, de dessin en peinture, de gravure en sérigraphie, livre, estampe, elle donne corps à un univers et à une quintessence où sont rendus visibles les fondamentaux mêmes de la chair et de l’esprit.

Cette monographie abondamment documentée retrace le parcours d’une artiste hors du commun, et propose une analyse vivante du processus créateur. Elle fournit une description dynamique de la scène alternative foisonnante au sein de laquelle Anne Van der Linden évolue depuis le début des années 1990.
Enfin, l’ouvrage apporte un éclairage inédit sur cette œuvre extraordinaire qui transgresse tous les codes et bafoue les interdits.

L’auteur 
Frederika Abbate est romancière, essayiste et critique d’art. Elle est l’auteur de six romans à forte teneur érotique. Chroniqueuse à la radio sur des ouvrages littéraires et philosophiques, elle écrit également des articles et des essais sur l’art, sur des artistes contemporains et autour de thématiques actuelles, comme la terreur, la violence, le transhumanisme. Ses derniers romans parus sont Les Anges de l’Histoire (2020) aux Nouvelles Éditions Place, et La Fille Sauvage (2022) aux Éditions de la Reine Rouge.

White Rabbit Prod est une maison d’édition indépendante créée fin 2017 par Nicolas Le Bault, auteur et artiste visuel, et Frederika Abbate, écrivain.
Sa démarche se situe au croisement de l’art contemporain, de la bande dessinée et de la scène graphique alternative. White Rabbit Prod publie des artistes du monde entier qui se distinguent chacun par un univers esthétique original, transgressif et sans équivalent. Des figures en marge des courants esthétiques dominants de l’art officiel subventionné, des singularités qui échappent aux critères du marché et de la politique
culturelle d’État. White Rabbit Prod défend l’art non-officiel sous toutes ses formes à travers ses livres, la revue White Rabbit Dream, à parution irrégulière, et Pool Of Tears, une collection de monographies miniatures.

Contact éditeur : nicolas.lebault@gmail.com