Stéphane Blanquet

RENCONTRE / SIGNATURE

A l’occasion de la parution du livre
Blanquet. D’hier à aujourd’hui
de Alla Chernetska
Editions Serious Publishing.

Dimanche 28 avril 2024 de 15h à 16h – entrée libre 

Halle Saint Pierre, à l’auditorium

Réservation recommandée : 01 42 58 72 89

La rencontre-débat sera animée par Xavier-Gilles Néret professeur agrégé de philosophie

 

Editions Le Lampadaire

RENCONTRE 
autour de la publication
Tous les chiens sont bleus
de Rodrigo de Souza Leão
Traduit du brésilien par Émilie Audigier

Editions Le Lampadaire. Collection Nouveautés

Avec Sophie Saulnier, linguiste, autrice, fondatrice des éditons et ses invités.


Dimanche 26 mai à 15 heures – entrée libre
Réservation recommandée : 01 42 58 72 89

Halle Saint Pierre
– à l’auditorium

Interview de Sophie Saulnier

 

LE LIVRE
Tous les chiens sont bleus, Rodrigo de Souza Leão, coll. Nouveautés. Traduction du portugais (Brésil).

Dans ce texte écrit après sa seconde hospitalisation en clinique psychiatrique, l’auteur mélange sa propre expérience de la schizophrénie et la bipolarité de son frère dans une prose poétique qui emporte le lecteur dans un autre monde, celui de l’asile et de la folie. S’y côtoient les hallucinations de Rimbaud et Baudelaire, et divers internés chacun isolé dans son propre
monde. Si le personnage narrateur crée une langue nouvelle que seuls comprennent les adeptes de la nouvelle religion, le Todog, l’auteur travaille un texte qui se donne comme objectif de rapprocher schizophrénie et poésie.

L’AUTEUR

Rodrigo de Souza Leão, né en 1965 à Rio de Janeiro et mort en 2009, est poète, peintre, journaliste et romancier.
Tous les chiens sont bleus a été publié par 7lettras en 2008 (2nd édition, 2010) et traduit en anglais par And Other Stories en 2013

 

LA MAISON D’EDITIONS
Fondées en 2017, les éditions Le Lampadaire proposent deux collections en parallèle. La collection des Nouveautés publie la littérature contemporaine. La collection des Curiosités publie en écho à chaque Nouveauté son ou ses sous-texte(s) : documents, images, raretés, textes oubliés… Le face-à-face entre les deux collections interroge le fait littéraire.

Sophie Saulnier : agrégée de Lettres Modernes, Docteure en Sciences du Langage
Publications littéraires : Le Massicot (2017)Lectures de prison 1725-2017 (2017) –
« Cabinet de monstruosités lexicales », Animal(s), revue Dissonances n°26 (2014).

LE CATALOGUE collection Nouveautés 

 

 

José Guirao

Exposition du 2 au 31 mai 2024
A la librairie de la Halle Saint Pierre – entrée libre

José Guirao vit dans un quartier de Paris plutôt disgracieux, mais depuis sa tour, il voit toute la ville. Je suis allé chez lui et j’ai aimé, sitôt passé le seuil de sa porte, la douceur inattendue de cet appartement, et sa grande table de ferme flanquée de bancs qui vous invitent à boire le vin du Sud. Sur cette table, il m’a montré ses œuvres tandis que la radio déversait l’ouverture de Tannhauser. Certains dessins avaient une géométrie de tapis berbères. Le premier sautait aux yeux avec une évidence de blason jailli de l’inconscient : quatre animaux noirs veillaient deux osselets sur fond d’or, étirant leurs extrémités tels les plombs d’un vitrail saturé de maisonnettes toutes identiques, rangées comme des phobies grises dans un cerveau obsessionnel. Ensuite surgirent poissons, oiseaux, lézards, puis des hybrides d’humains et de poulpes, et même des matriochkas. Cela sur des fonds somptueux, dessinés au stylo-bille à petits traits croisés tissant des trames serrées, ou par à-plats de couleurs bien tempérées. José dessine sur un arrière-plan musical, s’abandonnant au choix des programmateurs de France-Musique, station qu’il met fort à l’autre bout de l’appartement, ouvrant toutes les portes pour que le son l’envahisse, qu’il soit jazz, classique, baroque… C’est ainsi que José ouvre grand son espace, chasse les idées noires et dirige l’orchestre des couleurs, là-haut dans sa tour comme une vigie dressée par-dessus notre grisaille.  

 Régis Gayraud

José Guirao

Exposition du 1er au 31 mai 2024
Dessins – crayons couleur

Halle Saint Pierre –  à la librairie

Présentation par Bruno Montpied,
Artiste, collectionneur et critique d’art

José Guirao, originaire d’Arles, et issu de parents espagnols, s’est mis au dessin avec assiduité et acharnement assez récemment, vers 2015, d’abord en noir et blanc, suite à des problèmes de santé. Mais, comme il l’a écrit, il dessinait déjà un peu, dans sa jeunesse, puis par intermittence les années suivantes. Son expression favorite, parallèlement, était davantage la photographie à laquelle il s’appliquait sans la moindre formation mais avec un sens esthétique affirmé. Il a longtemps gagné sa vie comme animateur du périscolaire à la Ville de Paris.

Ses dessins actuels sont généralement exécutés au format 50 x 65 cm sur papier. Il utilise essentiellement les crayons de couleur. Il s’agit pour lui de bâtir des compositions mettant en scène, dans un ordre en apparence aléatoire, un vocabulaire d’objets limité, petites maisons que l’on dirait issues d’un jeu de Monopoly, têtes de mort, ossements, serpents, oiseaux, poissons, petites voitures, personnages larvaires… Les têtes ont des expressions parfois endormies, stupéfaites, voire hébétées, comme si ceux qui les portaient étaient la proie d’une intense angoisse ‒ peut-être devant leur propre finitude ?
(Du même auteur « José Guirao, dessinateur par réaction vitale » dans Création Franche n°42 – Bégles, juin 2015).

Impressions de Régis Gayraud,
Universitaire slaviste, écrivain, collectionneur et amateur d’art singulier

José Guirao vit dans un quartier de Paris plutôt disgracieux, mais depuis sa tour, il voit toute la ville. Je suis allé chez lui et j’ai aimé, sitôt passé le seuil de sa porte, la douceur inattendue de cet appartement, et sa grande table de ferme flanquée de bancs qui vous invitent à boire le vin du Sud. Sur cette table, il m’a montré ses œuvres tandis que la radio déversait l’ouverture de Tannhauser. Certains dessins avaient une géométrie de tapis berbères. Le premier sautait aux yeux avec une évidence de blason jailli de l’inconscient : quatre animaux noirs veillaient deux osselets sur fond d’or, étirant leurs extrémités tels les plombs d’un vitrail saturé de maisonnettes toutes identiques, rangées comme des phobies grises dans un cerveau obsessionnel. Ensuite surgirent poissons, oiseaux, lézards, puis des hybrides d’humains et de poulpes, et même des matriochkas. Cela sur des fonds somptueux, dessinés au stylo-bille à petits traits croisés tissant des trames serrées, ou par à-plats de couleurs bien tempérées. José dessine sur un arrière-plan musical, s’abandonnant au choix des programmateurs de France-Musique, station qu’il met fort à l’autre bout de l’appartement, ouvrant toutes les portes pour que le son l’envahisse, qu’il soit jazz, classique, baroque… C’est ainsi que José ouvre grand son espace, chasse les idées noires et dirige l’orchestre des couleurs, là-haut dans sa tour comme une vigie dressée par-dessus notre grisaille.  

 

                                                                                                                                 

Victor SOREN

HEY! modern art & pop culture
présente
Victor SOREN
Anatomie de la rupture
Exposition du 12 mars au 5 mai 2024
Galerie du bas – entrée libre

 

NOTICE BIOGRAPHIQUE

VICTOR SOREN (né à paris en 1967) n’a pas suivi de formation académique ; il a grandi au Pouliguen, un petit port de pêche breton. Après une scolarité médiocre, il est admis à l’Ecole des Beaux-Arts de Nantes qu’il fuit presque immédiatement. Il qualifie cette expérience      d’« absolument détestable et parfaitement inutile ». Dès lors, il s’enferme dans une maison familiale à Nantes. Chaque nuit, il dessine d’un geste obsessionnel. Il ne fréquente pas le milieu artistique et ne montre jamais ses dessins. Subsistant grâce aux minimas sociaux, il exerce divers petits boulots – ouvrier, plongeur, manœuvre, éboueur… En 2006, il se fixe à Paris et découvre dans un Salon du dessin une œuvre de l’artiste d’art singulier Louis Pons (1927-2021) représentant un grand rat traversant la ville dans la nuit. Subjugué, Soren s’identifie totalement. Il rencontre à cette occasion la galeriste Béatrice Soulié. S’ouvre un nouveau chapitre de son parcours où il accepte de montrer son travail. En 2016, Soren met au point une technique originale de dessin exécuté à la pierre noire sur Mylar teinté, au verso, au brou de noix, et décide de s’y dédier entièrement. « Je ressens une passion pour Goya. Vermeer m’émerveille. Les images de Alfred Kubin me fascinent. J’ai beaucoup appris de Rodolphe Bresdin. Et bien sûr de Rembrandt, Bruegel l’Ancien, Jérôme Bosch, Joachim Patinier (…). Mais c’est le cinéma expressionniste qui a exalté en moi une nécessité de créer. Les oeuvres « Nosferatu », « Freaks », « L’Aurore », « Metropolis », « Le Cabinet du Docteur Caligari » (…) constituent mes plus grandes exaltations artistiques, et furent mes influences les plus marquantes.» 

Victor Soren vit et travaille dans un village des Côtes-d’Armor. Son œuvre est exposée, notamment à la galerie Béatrice Soulié, en musée, centre et foire d’art a intégré de nombreuses collections.

L’artiste est représenté dans cette exposition par HEY! modern art & pop culture.

Éditions Voix de Garage

EXPOSITION
Du 1er au 29 févier 2024

Les Editions Voix de Garage présentent une sélection des artistes du catalogue

Halle Saint Pierre
– à la librairie (entrée libre)

Les Éditions Voix de Garage est une maison d’édition typographique artisanale et indépendante née en 2014 sous l’impulsion de l’écrivain et libraire Vincent Guillier. De la production jusqu’à la diffusion, Voix de Garage maîtrise le processus de publication de livres de A à Z. Les ouvrages sont uniquement composés au plomb mobile, imprimés et façonnés à la main, en général à très faible tirage.

 

 

Franck Strippe

EXPOSITION
D’HOMMAGE ET INTÉRÊT
œuvres graphiques de Franck Strippe
 du 1er au 31 mars 2024 

Halle Saint Pierre – à la librairie (entrée libre)

Projections

Afin de clôturer l’exposition 
AUX FRONTIERES DE L’ART BRUT
Nous avons le plaisir de vous convier à la projection de deux films sur les artistes :
Patrick NAVAÏ & Roger LORANCE

Dimanche 25 février 2024, à 15h – entrée libre

Halle Saint Pierre – à l’auditorium
Réservation recommandée : 01 42 58 72 89

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Partenaire — 40BraidsPatrick NAVAÏ
AVANT PREMIERE
« Grands sont les yeux d’un père mort ».

Documentaire | 31’ | France-Allemagne-Iran | 2023. Réalisé par Afsaneh Salari, sur l’art et vie de Patrick Navaï et sa famille.
Produit par Afsun Moshiri.

Ce film a été réalisé dans le cadre d’un projet collectif intitulé « Iran, a sense of Place” sous la supervision du réalisateur allemand Wim Wenders et en collaboration avec sa fondation à Berlin. Le film a déjà eu sa première mondiale au festival documentaire de Copenhague au Danemark et a depuis circulé dans nombreux festivals dans le monde entier.

Patrick Navaï – 1955, Paris

Patrick Navaï, est un peintre et poète d’origine franco-iranienne qui a vécu sa jeunesse à Sarcelles. C’est en pratiquant l’école buissonnière qu’il fait la rencontre de la poésie dans les étagères de la bibliothèque. Il obtient ensuite son baccalauréat, puis part voyager en Iran, en Turquie, en Grèce et au Maroc. Une période intense d’écriture et de peinture, si bien qu’en 1980 un prix de la Ville de Paris lui est décerné pour son œuvre graphique Apocalypse. Patrick NaReyvaï  a fait du voyage et des migrations sa thématique privilégiée. Il a fondé en 2001 Migraphonies, revue des littératures et musiques du monde. En 2014 il cofonde la revue Transpercer avec Daniel Besace et Francine Chatelain aux Editions Carnets-Livres et rejoint en 2015 le comité de rédaction de la revue Les Nouveaux Cahiers Pour la Folie. Il a animé divers ateliers d’écriture à Paris, au Centre de Gériatrie de l’Hôpital Bretonneau dans le 18ème ainsi qu’à Corbeil-Essonnes au sein d’un CATTP, à la Bibliothèque du Centre Pénitencier de Joux la Ville dans l’Yonne et dans des écoles primaires de Paris. Il a travaillé dans divers maisons d’éditions ( Alain Moreau, Editions techniques et Juridiques, Nathan ) ainsi que comme instituteur ZIL en Seine Saint-Denis. Il a travaillé également au journal de La Poste puis comme régisseur à L’Orchestre Diaphonie. Sa poésie a fait l’objet de plusieurs Mémoires de Master de l’Université Azad de Téhéran en Iran et de La Faculté de Sousse en Tunisie ( deux de ses recueils ont été traduits en persan aux Editions Payam Rey).

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Roger Lorance : "Je voudrais bien un peu de notoriété avant de mourir quand même !"Roger LORANCE (1925-2018)

« Roger Lorance, peintre oniro-symboliste, ouvre son atelier »

Visites à Roger Lorance en sa maison de Villeneuve-lès-Avignon de mai 200 à février 2002

Un film de Claude et Clovis Prévost, 27′ – 2023.

 

 

Roger Lorance – 1925, Héricourt – 2018, Villeneuve-lès-Avignon

Roger Lorance s’installe en 1930 avec ses parents à Orange, dans une boutique de teinture. Il écrit ses premières poésies en 1942. Ses rencontres avec les peintres Jules Thoret, à Saint-Rémy-de-Provence en 1953 puis Léopold Chaillot en 1954   Villeneuve-lès-Avignon sont déterminantes. Il commence à peindre, tout en poursuivant son métier dans la boutique familiale de teinturerie.  Après une cure de désintoxication en 1965 pour alcoolisme, il stoppe momentanément son activité artistique.  Des centaines de peintures sur bois scandent un univers onirique, saturé de visions tératologiques organisées en structures emblématiques, et rehaussées de couleurs vives. Obsédé par le symbolisme des rêves, n’a cessé de peindre son intériorité comme un bestiaire d’une mythologie sans frontière. De la figure de Shiva à celle d’une hallucination informe, ces représentations ne lui ont apporté que la raillerie et les brimades de ses proches. Parallèlement, inspiré par Hérédia, Gérard de Nerval, ou encore Baudelaire, il a écrit des milliers de poèmes qu’il qualifie de symbolico-parnassiens.

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Notices biographiques des réalisateurs

Afsaneh Salari est une réalisatrice, monteuse et productrice iranienne de documentaires, basée entre Paris et Téhéran. En 2015, elle a cofondé le collectif Docmaniacs à Téhéran où, avec d’autres femmes cinéastes, elles réalisent et produisent des films documentaires. Le film qu’elle a produit The Forbidden Strings sur un groupe de musique rock afghan a été présenté en avant-première à l’IDFA 2019. The Silhouettes est son premier long métrage documentaire en tant que réalisatrice et a obtenu la mention spéciale du jury à Visions du Réel 2020. Elle travaille également comme monteuse aux Ateliers Varan et comme consultante créative auprès d’écoles de cinéma en Iran. Afsaneh est titulaire d’un master en réalisation de documentaires du Docnomads Joint Masters.

Clovis Prévost 
Jean Marie dit Clovis Prévost est né à Paris en 1940. Après des études d’architecture à l’École des Beaux-Arts de Paris, il se tourne vers la photographie et le cinéma. En 1969, Salvador Dalí lui propose de réaliser ensemble un livre sur les monuments d’Antoni Gaudí, avec textes de Robert Descharnes et Francesc Pujols, avec des photos que Clovis Prévost avait réalisées. Dalí rédige la préface. Le musée d’Orsay a constitué en 2004 un fonds d’archives autour de ce projet photo et acquis une sélection de photographies. Ce musée expose de nouveau ces photos de Clovis Prévost entre avril et juillet 2022, lors de l’exposition Gaudí. En 1969, Clovis Prévost publie à Barcelone avec Joan Prats un livre consacré à Alexandre Calder. Il réalise un ensemble de films sur les plus grands artistes et finit par être recruté par Aimé Maeght comme directeur du service cinéma de la galerie Maeght. En 2003, la galerie Maeght lui commande une nouvelle série de photographies et d’entretiens avec ses artistes, parus sous la forme de livres. Par ailleurs, entre 1960 et 1980, il réalise avec son épouse Claude Lenfant-Prévost une étude au long cours sur le Palais idéal du Facteur Cheval (photographies, film et documentation). Clovis Prévost a également immortalisé les graffiti de Paris en collaboration avec l’ethnologue William McLean. Ils ont co-signé un livre et un film. Auteur de plus de cinquante films et d’une trentaine de livres, Clovis Prévost a exposé sur tous les continents ses nombreux projets. Des rétrospectives ont eu lieu, entre autres, à la galerie Maeght en 2012 sur son œuvre de photographe et au Centre Pompidou en 1993 sur ses films. Il continue ses réalisations, dont les dernières en date : « Visite à André Bruyère en sa maison Les Eyrascles à Maussane-les-Alpilles. Août 1972 », 2023, « Sami-Ali et l’indicible » sur les calligraphies du psychanalyste Mahmoud Sami-Ali, 2022, « Clovis Trouille, peintre antitout », 2021, « Étienne Jacobée, sculpteur », 2020 et « Chomo : le Débarquement spirituel, images de lumière », 2019.