Alcheringa

​Rencontre – Lecture

Dimanche 18 juin à 15h – entrée libre
Réservation : 01 42 58 72 89
 
A l’occasion de la parution du numéro 4 de la revue
Alcheringa
publiée par le groupe surréaliste de Paris.


Joël Gayraud présentera la revue et les activités du groupe de Paris 

Régis Gayraud et Guy Girard liront des textes, poèmes, récits de rêve etc. 

Bruno Montpied parlera de la pratique de l’art en commun et de l’exposition
Chercher l’or du temps (surréalisme, art brut, art magique) au LaM


Bruno Montpied et Régis Gayraud

 
 
 

Mia Couto

Rencontre et moment de lecture de textes de
Mia Couto
par la conteuse Laure Batier
qui nous racontera Tombe Tombe au fond de l’eau de Mia Couto
et lira la nouvelle
  « L’enterrement télévisé » du recueil Le Fil des missangas

Editions Chandeigne

Dimanche 4 juin 2023, à 15 heures – entrée libre

Réservation conseillée : 01 42 58 72 89

Halle Saint Pierre – à l’auditorium

 Anne Lima, fondatrice des éditions Chandeigne, nous présente Mia Couto


Mia Couto

Fils du poète portugais Fernando Couto, António Emílio Leite Couto est né au Mozambique en 1955. Défenseur de l’indépendance du pays, il s’engage aux côtés du Frelimo dans la lutte pour la libération du joug colonial portugais. Tour à tout directeur de l’agence d’information du Mozambique, de la revue Tempo, et du journal Noticias de Maputo, il se tourne vers l’écriture en 1983, en publiant le recueil de poèmes Raiz de Orvalho aux éditions de l’Association des Écrivains mozambicains en 1983. Celui qui se fait appeler dorénavant Mia Couto (en raison de son amour pour les chats), s’impose comme l’une des figures de proue de la littérature mozambicaine.

Ces activités conjuguées à celles de biologiste et d’enseignant traduisent une conscience politique et sociale et alimentent nombre de ses écrits ; notamment ses chroniques qui soulignent avec une ironie constante les contradictions de la société mozambicaine. En outre, l’univers intérieur de ses œuvres puise aux racines de l’imaginaire et de la tradition orale. Il se fait ainsi le passeur d’une culture multiforme où s’enchevêtrent l’homme, les dieux, et la nature. L’écrit prend tour à tour la forme du roman, de nouvelles, de chroniques et de poèmes déclinés dans une langue subtile, légère, novatrice, jamais dénuée d’humour, qui joue habilement avec les jeux de mots, les détournements de syntaxe, les faux et vrais proverbes et se fait l’écho de la mémoire contre l’oubli et l’acculturation. Comme Guimarães Rosa, Mia Couto invente une langue romanesque qui transforme le portugais en l’enrichissant de mots nouveaux, de néologismes qui empruntent tant aux idiomes africains qu’à la langue ibérique.

Prix de la Francophonie en 2012, prix Camões en 2013 et prix Neustadt en 2014, Mia Couto est aujourd’hui l’un des plus grands écrivains de langue portugaise.

Mia Couto est également aux éditions Métailié L’accordeur de silences

John Cowper Powys, l’enchanteur

John Cowper Powys
L’art de résister au malheur

Préface de Denis Grozdanovitch
Traduction de l’anglais (États-Unis) et postface de Judith Coppel
Editions La Baconnière

Intervenants :
Denis Grozdanovitch, Judith Coppel et leurs invités:
Thierry Gillyboeuf, Marcella Henderson-Peal, Goulven Le Brech,
Florence Maris et Lakis Proguidis

Dimanche 19 mars 2023 à 15 h – entrée libre 

Réservation conseillée : 01 42 58 72 89
Halle Saint Pierre – à l’auditorium

Philosophe, romancier, poète, l’auteur gallois fut également un puissant critique littéraire et, aux dires de ses contemporains, un orateur exceptionnel. Il est considéré comme un esprit majeur par ceux qui sont entrés dans son œuvre. Plusieurs de ses admirateurs – écrivains ou traducteurs – se proposent de partir à la rencontre de cette personnalité singulière, encore trop peu connue du public francophone.

Une rencontre exceptionnelle dans le cadre de l’exposition «La Fabuloserie» », à l’occasion de la parution du livre.

 

LE LIVRE

A-t-on le droit d’être heureux alors qu’il existe tant de souffrances dans le monde? Est-il possible d’être heureux alors que les dogmes de toutes sortes – religions et sciences confondues – imposent plus que jamais leurs «vérités» au détriment de nos illusions personnelles ?  Y a-t-il une place pour des instants de bonheur à l’heure où la compétition pour la sacro-sainte réussite sociale se fait de plus en plus sévère?

C’est à toutes ces questions que tente de répondre John Cowper Powys dans cet essai qui est aussi un bréviaire de résistance aux forces coalisées contre le bonheur de tout un chacun. Alliant une profondeur de vue philosophique à des conseils pragmatiques, John Cowper Powys ne craint pas de s’opposer radicalement à bien des idées reçues qui font le lit du malheur, telle le diktat de «faire face à la réalité» où il décèle un puritanisme masqué. À l’encontre des idéologies, il prône un scepticisme salvateur, le développement de notre intime «illusion vitale» et l’attention à ces instants magiques où certaines circonstances particulières de notre vie se mêlent à des réminiscences de notre passé pour en révéler la poésie.

Car ce texte s’adresse avant tout aux êtres fragiles et sensibles, ceux que les puissants de ce monde méprisent, parce qu’eux seuls peuvent connaître les instants magiques que cet essai nous encourage à cultiver.

L’AUTEUR

John Cowper Powys (1872-1963) naît dans une famille de onze enfants, dans le Derbyshire, au Royaume-Uni. Il est, par sa mère, descendant du poète William Cowper, auquel son second prénom rend hommage. Plusieurs de ses frères et sœurs feront également une carrière artistique remarquée. Professeur, écrivain, critique et poète, il est aussi un excellent orateur et organise plusieurs tournées de conférences en Angleterre et aux États-Unis jusque dans les années 1930. Il publie dès 1915 de la poésie, puis des nouvelles et des essais littéraires et de philosophie, mais c’est en 1929 qu’il connaît le succès critique et financier avec Wolf Solent (traduction française chez Gallimard) et la suite de ses « romans du Wessex ». On le considère volontiers, pour son œuvre fictionnelle, comme un héritier de Thomas Hardy. Après son déménagement dans le Pays de Galles, ses romans sont de plus en plus habités par les paysages et le folklore gallois, dans lesquels il s’immerge et qui lui inspirent des récits historiques remarqués. Engagé, il entretient de nombreuses amitiés avec les figures littéraires et politique de son temps, se définissant lui-même comme un anarchiste, anti-fasciste et anti-staliniste. Il témoignera en faveur de James Joyce et de son Ulysse comme expert littéraire dans le procès pour obscénité qui oppose en 1921 la Société de suppression du vice de New York et The Little Review suite à la publication d’un épisode comportant une scène d’onanisme.

Il publie périodiquement depuis A confession of Two Brothers en 1916 des essais de philosophie, qui abordent sur un ton très personnel, loin de tout académisme, des sujets de sociétés divers comme la sensualité, le bonheur, la moralité ou la culture. Il décrit ce type de travail, en parlant de Philosophie de la solitude (1933), comme d’un « petit manuel des diverses ruses mentales par lesquelles l’âme humaine peut obtenir […] un bonheur relatif sous le fardeau normal du destin humain ». Ces essais sont des best-sellers aux États-Unis et en Angleterre, souvent réédités et traduits en plusieurs langues. John Cowper Powys sera nommé à trois reprises pour le Prix Nobel de Littérature, qu’il ne remportera jamais.

Extraits de presse

L’art de résister au malheur dans Valeurs Actuelles

« Le bonheur, le simple bonheur d’exister, de jouir du présent comme d’un présent, cette bienheureuse « illusion vitale » que nomme John Cowper Powys (1872-1963) comme notre privilège le plus précieux, c’est de cela que la « coalition des puissances hostiles » que représentent les « gens normaux » veut nous dépouiller, au nom des certitudes de la Religion, de la Science, de la Philosophie, masques disparates d’un même ressentiment. Que le bonheur, objet du sens esthétique, « se transforme en véritable organe de la vision », tel est l’objet de ce petit traité, traduit et commenté par Mme Judith Coppel, préfacé avec une gratitude enthousiaste par M. Denis Grozdanovitch.» – Philippe Barthelet

L’art de résister au malheur dans La viduité

Bréviaire de scepticisme sensuel et cosmique, éloge heureux de la perception et de la fuite mentale pour se soustraire aux dogmes, puritanisme et autres culpabilités qui empêchent nos accomodements de moments de fugace bonheur. Entre essai philosophique, où l’auteur pointe les limites tant de l’idéalisme que du matérialisme, essai politique et surtout poétique, L’art de résister au malheur propose une belle apologie de l’invincible faiblesse de ceux qui se confient à l’irrécupérable inutilité de leur perception, des possibilités d’illuminations que l’auteur, dans leur si fine restitution au passage, confie à la nature notre commune capacité à donner une réponse à la vie.

 

 

ART BRUT

 « Le Beau, l’Art Brut et le Marchand »
Jean-Pierre Ritsch-Fisch, le passeur du jamais-vu
Laurent Fassin
Editions L’Atelier Contemporain

Rencontre avec Laurent Fassin et Jean-Pierre Ritsch-Fisch
Lectures par Alain Gueneau

Samedi 25 février 2023, à 15 heures – entrée libre
Réservation conseillée : 01 42 58 72 89

Au milieu des années 1990, Jean-Pierre Ritsch-Fisch a abandonné l’entreprise familiale de fourrure, pour fonder à Strasbourg une galerie consacrée à ce que Jean Dubuffet appela l’Art Brut. Un retour à ses amours d’adolescence : le monde de l’art et ses sensations fortes, s’impose à lui. Débutant à la manière d’un conte, s’apparentant ensuite, tantôt à un roman d’aventures, tantôt à une enquête, Le Beau, L’Art Brut et le Marchand relate ce périple singulier.

LE LIVRE

Un océan sépare beauté esthétique et originalité absolue. Surgi des profondeurs, le jamais-vu est associé à des formes troublantes qui ébranlent nos certitudes. De l’ordre de l’appa­rition, cet inconnu traduit une altérité sans égale. 

À mesure que la société industrielle s’étendait en Europe, les productions d’aliénés, de détenus, d’autodidactes isolés ou de spirites retinrent peu à peu l’attention de diplômés de la Faculté, auxquels se joignirent quelques fins traducteurs de l’âme humaine, artistes et poètes. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le plasticien Jean Dubuffet ap­pela « Art Brut » ces floraisons détonantes. La collection qu’il constitua visait à les soustraire à un monde culturel mimé­tique, ainsi qu’au marché de l’art. 

Depuis, l’Art Brut a essaimé sur tous les continents. Nombre de pièces remarquables ont intégré collections publiques et privées ; elles sont aussi présentées dans de grands salons in­ternationaux. Plusieurs galeries en Europe et aux États-Unis en ont fait leur spécialité. 

C’est à Strasbourg, à l’intersection des routes, là où La Nef des fous trouva un port d’attache, que l’une d’entre elles a vu le jour. Au milieu des années 1990, Jean-Pierre Ritsch-Fisch, son fon­dateur, a été conduit à fermer l’entreprise familiale de fourrure. Un retour à ses amours d’adolescence : le monde de l’art et ses sensations fortes, s’impose à lui. Commence alors sa quête de l’impossible : dénicher des œuvres d’originaux, de marginaux ou encore de figures historiques de l’Art Brut. 

Débutant à la manière d’un conte, s’apparentant ensuite, tan­tôt à un roman d’aventures, tantôt à une enquête, Le Beau, l’Art Brut et le Marchand relate ce périple singulier.

Disponible à la librairie e la Halle Saint Pierre – Prix 25 €

Date de publication : 21 octobre 2022
Format : 16 x 20 cm
Poids : 620 gr.
Nombre de pages : 400
 
Ouvrage publié avec le concours de la Fondation Antoine de Galbert.

L’AUTEUR

C’est à la fin des années 1970, au contact d’ateliers d’expression pour handicapés mentaux, que Laurent Fassin a découvert l’art brut et autodidacte. Par la suite, Michel Nedjar, dont avec des amis il publie des dessins dans la revue La Vie Exactement (1984-1988), l’oriente vers L’Aracine, le musée d’art brut à Neuilly-sur-Marne. En 2002, à Strasbourg, la galerie Jean-Pierre Ritsch-Fisch qui expose des œuvres récentes de Rosemarie Koczy va favoriser plusieurs échanges avec l’artiste. À compter de 2018, un dialogue régulier et nourri s’engagera avec le galeriste, à l’origine du livre Le Beau, l’Art Brut et le Marchand.
Après avoir donné À l’orée de forêts profondes (récit préfacé par Lionel Bourg, photographies de Serge Lapaz, Cognac, éditions Le Temps qu’il fait, 1987), Laurent Fassin a fondé la revue Légendes (1988-1999). Plusieurs de ses textes ont paru en revues (Théodore BalmoralConférenceCahiers Bernard LazareLa Cause littéraire, etc.). Depuis La Maison l’île, un recueil de poèmes rehaussés d’encres de Chine d’Elisabeth Macé (éditions Conférence, 2017), Laurent Fassin se consacre entièrement à l’écriture et à la peinture.