L’ESPRIT SINGULIER

EXPOSITION EN COURS

L’ESPRIT SINGULIER
COLLECTION TREGER SAINT SILVESTRE
du 12 mars au 14 aout 2024

DOSSIER DE PRESSE 


L’ESPRIT SINGULIER, présente du 12 mars au 14 août 2024 la collection Treger Saint Silvestre abritée au Centro de Arte Oliva à Porto au Portugal.

Les deux fondateurs, Richard Treger et Antonio Saint Silvestre, conduits par leur désir, leur intuition et leurs émotions, ont réuni en quatre décennies une collection qui porte la marque de leur goût passionné pour l’art brut. Profondément touchés par le pouvoir de décentrement, par la radicalité subversive de cet art collectionné et pensé par Jean Dubuffet, ils n’ont eu de cesse d’en actualiser l’héritage. Leur collection en porte l’empreinte et les créateurs qu’ils ont rassemblés témoignent d’une troublante faculté d’indépendance et comme le disait Dubuffet du désir « d’explorer, d’expérimenter, d’adopter des véhicules autres que celui que la culture nous a imposé (je veux dire : un autre regard sur le monde, une autre interprétation de celui-ci, un autre vocabulaire et, par suite, une autre forme de manipulation de ce vocabulaire, donc une autre pensée) ».


Si leur collection réunit les grandes figures historiques de l’art brut, elle s’est aussi ouverte sur de nouvelles pratiques, de nouveaux médias, autant que sur des ailleurs géographiques. Nul doute que leur rapport intime à la création ainsi que leurs racines africaines, le Zimbabwe pour Richard, pianiste, le Mozambique pour Antonio, sculpteur, ont influé leur manière d’arpenter le territoire de l’art brut et nourri leur regard porté sur ces productions nées dans l’altérité sociale ou mentale.

Les 1500 œuvres qu’ils ont réunies au fil des ans ne sont pas esclaves d’une doctrine esthétique ou d’un parti-pris formel et si la parenté est manifeste entre elles, il ne s’agit pas d’une parenté d’école et de mouvement propre à l’art culturel mais plutôt une parenté originelle : l’instinct créateur. Leurs auteurs dessinent, peignent, sculptent, collectent des objets de rebuts ou puisent dans la nature traces et empreintes, ils assemblent, collent, photographient. Explorateurs de langages archaïques ou magiciens du matériau brut, expérimentateurs primitifs ou raffinés d’un grand art, ou bien même artistes professionnels volontiers libertaires, ils créent pour réparer le monde ou le rendre plus habitable. Préférant la liberté des chemins insolites à toute intégration esthétique et sociale, ils n’ont eu de cesse de rendre compte de l’homme, de sa passion et de son désespoir, de sa raison et de sa folie, de ses rêves et de sa révolte. Loin de reproduire ce qui est déjà au monde, leurs œuvres chargées et habitées, porteuses d’excès mais aussi de poésie, sont le lieu d’un véritable théâtre privé, le support d’un récit profondément personnel, où l’angoisse de la mort n’est nullement incompatible avec la joie d’exister quand il s’agit de répondre à l’inacceptable condition humaine. 

La collection Treger Saint Silvestre nous entraine vers la magie d’un entremonde à la fois familier et inconnu, là où se célèbrent les noces de l’art et de la folie, de la vie et de la mort, où se jouent les multiples passages de l’originaire à la culture, de l’intime à l’universel, un monde sans lequel les pouvoirs de l’imaginaire et du symbolique seraient définitivement perdus et la découverte d’horizons inconnus impossibles. 

Martine Lusardy, directrice de la Halle Saint Pierre


LES ARTISTES

A.C.M.
Baillon  Agnès
Bascoulard Marcel  
Bellucci Franco
Berlanda Marco
Botkine Kostia
Braz Albino
Buchmann Ida   
Burles Michèle
Cadi Jorge Alberto
Coard Derrick Alexis
Corbaz Aloïse
Crystiano Jesuys
Dado (Miodrag Djuric)
Darger Henry
Deal Jacques
Deeds James  
Demlczuk Barbara
DePrie Gerald
Deux Fred
Dial Thornton 
Dufrène Gaël  
Erró (Guðmundur Guðmundsson)
Fengyi Guo
Fernandes Jaime   
Galli Giovanni  
Garcia Revuelta Alfredo
Ghizzardi Pietro
Giai-Miniet Marc
Godie Lee
Goesch Paul

Grünenwaldt Martha
Hauser Johann
Hawkins William
Held Margarethe    
Houis David
Janke Karl Hans
Jaremtschuk Foma  
Leonardini Raphaël
Lesage Augustin
Lobanov Alexander

Lonné Raphaël  
Lorestani Gorgali  
Machado Mónica
Machciński Thomasz
Mackintosh Dwight  
Menichetti Eudes   
Mettraux
Molinier Pierre
Monichon Ergasto  
Monsiel Edmund  
Moreira Artur
Nyamainasche Dexter  
Paule Michail
Pedroso Castillo Misleidys Francisca 
Pelosi Marilena  

Plný Luboš  
Podestà Giovanni Battista  
Pons Louis
Robertson Prophet Royal
 Schley Charles
Schröder-Sonnenstern Friedrich
Smit Carolein
Smith Mary Tillman
Speller Henry
Stek Johannes
Sudduth Jimmy Lee
Tassani Pascal
Tichý  Miroslav
Tolliver Mose
Toney John Henry
Turrell Terry
Valdés Dilla Damián
Vieira Tomás
Von Bruenchenhein Eugene
Wagemann Théodore dit Theo
Walla August  
Widener  George
Wilson Scottie
Wittlich Josef   
Wölfli  Adolph
Zemánková Anna
Zinelli Carlo
&
Anonymes Angola, Brésil, USA

 

 

 

VISITES DE GROUPES

VISITES POUR GROUPES CONSTITUES

Nos visites sont libres, pas de visites guidées

Vous pouvez préparer la visite avec le dossier de presse téléchargeable sur notre site :

AUX FRONTIERES DE L’ART BRUT

HEY ! Céramique.s

TARIFS

Le tarif pour les scolaires et étudiants :  6€ 
Gratuit pour 1 ou 2 accompagnateurs
Tarif adulte : 7€

Nous ne prenons pas pas de bon de commande. Le règlement s’effectue sur place le jour même. Nous vous remettrons une facture.

La visite le matin à l’ouverture à 11h est recommandée.

Daniel Besace

EXPOSITION

Il me semble que l’art est une porte d’entrée dans le monde. En se glissant dans la solitude pour peindre, il se peut que le monde retrouve de la couleur et de la beauté, que cela pose des pansements sur des visions déchirantes diffusées en ce moment, où la politique, l’argent et les religions ne font plus qu’un amas de chairs et de métal.
L’avantage de la peinture sur l’écriture c’est qu’elle n’est pas parcourue par la parole, elle ne peut être intelligible, tout discours est une interprétation. La peinture ne contient aucune vérité, seulement des désirs.
L’acte de peindre est plus proche de la méditation contemplative que du discours.
Il n’y a pas le flot du dialogue intérieur et en cela, la peinture est très éloignée des livres.
L’apparition du monde sous le pinceau est si proche de la pensée préhistorique, que le monde secret de la grotte devient une découverte de l’esprit.

Extraits du catalogue :

 » Peut-être un tableau nait-il d’une impossibilité de faire un pas de plus dans l’intelligible?
Peut-être une peinture nait-elle d’un besoin absolu de s’isoler du monde ?
En peinture, la lumière ne m’intéresse pas beaucoup, elle est trop mécanique et je la pense indépendante de la couleur, car trop focalisante.
Un tableau me semble une surface sans dimension où seul l’esprit est une réalité.
La peinture serait une réflexion entre les regards détournés.
La profondeur du monde est un va et vient entre le contour et l’indécis.
Toute collection, tout musée, est peut-être une accumulation de ce qui ne fut pas jeté, détruit.
Peut-être les œuvres d’art devrait-elle être exposées dans des sacs plastics transparents, prêtes à être jetées, dans l’indifférence d’une époque ?
Dans toute peinture affleure l’enfance, à la surface des couleurs, dans l’intention de peindre, le conflit entre la nature et l’humain.
Quel est le regard des animaux sur l’humain abandonné dans la nature ?
Le voient-ils humain ou animal ?
Et s’il est paré comme Icare ayant chuté dans l’eau encore garni de quelques plumes élimées ? « 

 

 

HEY ! CERAMIQUE.S

 

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Rencontres en Surréalisme

RENCONTRES EN SURRÉALISME

Rencontres organisées par Françoise Py
Dans le cadre de l’APRES (Association pour la Recherche et l’Étude du surréalisme)

Halle Saint Pierre – à l’auditorium à 15h
Entrée libre – Réservation conseillée : 01 42 58 72 89


SAMEDI 11 JANVIER 2025

André Breton et Louis Aragon : 1919 – 1931, une fructueuse complicité sous tension
Conférence de Daniel Bougnoux sur Louis Aragon et de Jean-François Rabain sur André Breton. Après-midi animée en dialogue par les deux intervenants. Lectures par Arno Bisselbach et Michèle Colin
Séance qui se tient dans le cadre du séminaire Aragon (ITEM/CNRS)

DIMANCHE 26 JANVIER 2025
Une saison en enfer et autres textes d’Arthur Rimbaud
Après-midi théâtrale. Une saison en enfer et autres textes d’Arthur Rimbaud, mise en voix par Charles Gonzales, comédien, metteur en scène, dramaturge et poète. Introduction par Françoise Py qui rappellera l’importance de Rimbaud pour les surréalistes.

SAMEDI 8 FEVRIER 2025
Yves Élléouët ou les métamorphoses de la création
Yves Elléouët (1928-1986), écrivain, poète et peintre, compagnon de route du surréalisme, est un génie libre à l’œuvre protéiforme. Séance en présence d’Aube Breton-Elléouet. Introduction par Patrick Lepetit. Présentation des œuvres complètes par Ronan Nédélec, poète qui en a établi, préfacé et annoté la publication aux Éditions La Part commune et aux Éditions Élysande. Lectures de textes par la comédienne Nolwenn Korbell. Rencontre organisée avec le concours de Florence Cousin et de Maurice Coton.

SAMEDI 8 MARS 2025
Hommage à Bernard Ascal

Hommage à Bernard Ascal, auteur, compositeur, interprète, poète et peintre par Françoise Ascal, Gaël Ascal et Jacques Fournier. Avec la participation de musiciens et de chanteurs qui ont travaillé avec lui.

DIMANCHE 30 MARS 2025
À l’occasion de la sortie de son Autobiographie intellectuelle, Michel Maffesoli nous parlera de l’importance du surréalisme dans son chemin de pensée et de l’importance qu’ont eu pour lui ses amis Gilbert Durand, Julien Freund, Jean-Baudrillard, Claude Lévi-Strauss, Michel Foucault, Gilles Deleuze ou encore Jean Starobinski.

SAMEDI 12 AVRIL 2025
Le temps dans le surréalisme
Poésie et peinture par Jelena Novaković. Surréalisme et violence par Michel Carassou. Présentation de l’ouvrage de Jelena Novaković, Le Surréalisme de Belgrade : perspectives comparatistes (éditions Non Lieu, 2024) par Jelena Novaković, Michel Carassou et Nina Živančević.

SAMEDI 10 MAI 2025
Après-midi consacrée à Arthur Cravan et Joyce Mansour
Présentation d’Arthur Cravan (1887-1918) par Rémy Ricordeau, auteur de Arthur Cravan, la terreur des fauves, postface d’Annie Lebrun, L’Échappée, 2021. Présentation de Joyce Mansour (1928-1986) par Marie-Francine Mansour, auteur d’Une vie surréaliste : Joyce Mansour, complice d’André Breton, préface de Philippe Dagen, France-Empire, 2014. Spectacle sur des textes de Joyce Mansour : Une Ode à la poésie des marges, par Maxima poesia avec Julien Dupont Amstrong (basse et voix) et Anne Mispelter (harpe). Table ronde avec l’ensemble des intervenants. Modérateur : Florence Cousin

SAMEDI 14 JUIN 2025
Après-midi poétique
Poèmes surréalistes de Gisèle Prassinos, introduits par Annie Richard et lus par Charles Gonzales. La Pluie d’Elma Bauher : drame musical de la folie, texte d’Odile Cohen-Abbas, lecture par Charles Gonzales, musique par Bertrand Merlier.

Renseignements : Françoise Py : 06 99 08 02 63 / francoise.py@univ-paris8.fr

 


ARCHIVES 2024

Samedi 13 janvier 2024, 15h.
Surréalisme et alchimie, conférence par Patrick Lepetit.

Samedi 27 janvier 2024, 15h.
La force de l’imaginaire, conférence par Michel Maffesoli

Samedi 10 février 2024.
Autour de la publication du livre de Henri Béhar, Lumières sur Maldoror, aux Éditions Classiques Garnier, en 2023, séance consacrée à Lautréamont.
Michel Carassou : Présentation de Lumières sur Maldoror et conférence.
Jelena Novakovic : Présence de Lautréamont dans le surréalisme de Belgrade.
Lectures par Charles Gonzales.
Table ronde avec Henri Béhar, Michel Carassou et Jelena Novakovic.
Modératrice : Françoise Py.

Samedi 24 février 2024, 15h.
Naslav Nijinski – Charles Gonzales
Toute nouvelle pièce de Charles Gonzales dans laquelle il incarne l’extraordinaire danseur de l’Après-midi d’un faune dont les textes ont des affinités avec ceux d’Antonin Artaud.

Samedi 9 mars 2024,15h.
Portrait de Famille, d’après Brelin Le Frou de Gisèle Prassinos, poétesse, romancière et plasticienne surréaliste. Présentation par Annie Richard.
Performance voix et instruments par Ana Orozco et Jean-Raphaël Prieto.
Lectures par Charles Gonzales.

Samedi 23 mars, 15h
Après-midi organisée avec Wanda Mihuleac et les Éditions Transignum dans le cadre du Printemps des poètes sur « La Grâce ». Nous vous proposons deux conférences et une lecture-performance.
Surréalisme roumain et dialogue européen par Ion Pop. Il s’agit d’un nouvel éclairage sur l’une des avant-gardes européennes les plus inventives (Victor Brauner, Jacques Hérold, Ghérasim Luca, Gellu Naum, Dolfi Trost, …)
Histoire et actualité du Collège de ‘Pataphysique par François Naudin.
Performance interactive avec Davide Napoli

Samedi 13 avril 2024, journée d’étude, 14h.
Édouard Jaguer et Anne Éthuin. La revue Phases.
Conférences de Patrick Lepetit, Angela Sanna et Giuseppe Di Natale.
Présentation des collages peints d’Anne Éthuin par Françoise Py
Témoignages de Pierre Boulay, Gilles Petitclerc (revue La Tortue-Lièvre, Montréal) ainsi que de Jean-Clarence Lambert et Ludovic Tac. Table ronde avec tous les intervenants.

Samedi 27 avril 2024, 15h.
Monstres et merveilles surréalistes par Monique Sebbag.
Le Sphinx, le Minotaure, sont-ils des monstres ou des merveilles ? Surgis d’un au-delà du conscient, ils fascinent. Cadavre exquis, Chimères, Femme-Cheval, Loup-table, Grands Transparents, Mélusine, l’univers surréaliste redonne au monstre son aura de demi-dieu.

Samedi 11 mai 2024, 15h.
Millénaire et centenaire du surréalisme par Georges Sebbag
À la fin de l’ultime numéro de La Révolution surréaliste de décembre 1929, figure ce placard : « MILLÉNAIRE DU SURRÉALISME (929 : Mort de Charles le Simple) ». Comment dès lors célébrer en 2024 le centenaire du Manifeste du surréaliste et de La Révolution surréaliste ?

Samedi 25 mai 2024, 15h.
Christian Dotremont : du Manifeste au poème, conférence par Pierre Taminiaux.
Débat avec le conférencier et Jean-Clarence Lambert.
Présentation du livre d’Alexandre Castant : Mandiargues et le cinéma, Quidam éditeur, 2024.

Dimanche 9 juin 2024, 15h.
Sortie du numéro de Mélusine numérique consacré à Alain Jouffroy et à Jean-Clarence Lambert. Numéro dirigé par Françoise Py.
Lectures par Charles Gonzales d’Un jour qu’il faisait nuit, recueil de poèmes d Françoise Py en hommage à Robert Desnos.

Samedi 22 juin 2024, 15h.
Les animaux malades de l’humain : réflexions à partir de la peinture de Richard Conte. Danse avec les bêtes : petit essai d’auto-poïétique par Richard Conte.
L’amitié de l’homme et de la bête par Claire Margat.
Quand la peinture donne à penser par Michel Guérin.
Table ronde avec Philippe Comar et les trois intervenants.

Samedi 29 juin 2024, 15h.
Séance consacrée à Benjamin Péret à l’occasion des 60 ans de l’Association des Amis de Benjamin Péret. Conférence de Gérard Roche et Jérôme Duwa et présentation du n°12 des Cahiers Benjamin Péret.
Concert-spectacle Les os du vent sur des textes de Benjamin Péret, par Mirtha Pozzi et Pablo Cueco.

Samedi 5 octobre 2024, 15h.
À la rencontre de Malcolm de Chazal. Ouverture par Martine Lusardy. Malcolm de Chazal et l’île Maurice mythique de la Lémurie par Emmanuel Richon, conservateur du Blue Penny Museum. Malcolm de Chazal et le roman de la pierre par Patrick Lepetit. La peinture de Malcolm de Chazal ou les couleurs de l’émerveillement par Françoise Py. Lecture de Sens Plastique et autres textes par Charles Gonzales, comédien et metteur en scène. Table ronde avec tous les intervenants.

Samedi 19 octobre 2024, 15h.
Après-midi poétique. Introduction par Mireille Calle-Gruber. Les Serres chaudes de Maeterlinck dit par Monique Dorsel, fondatrice du Théâtre Poème de Bruxelles et comédienne, et un Florilège de textes liés au surréalisme dits par Charles Gonzales, comédien, metteur en scène et essayiste : Lautréamont, Federico Garcia Lorca, Antonin Artaud, Arthur Rimbaud, Salvador Dali, Malcolm de Chazal…

Samedi 16 novembre 2024, 15h.
André Breton et ses collaborateurs, à l’occasion de la parution aux éditions Classiques Garnier de la biographie revue et augmentée d’Henri Béhar : André Breton, le grand indésirable. Présentation du livre par Henri Béhar. Présentation de trois collaborateurs importants : Simone Breton par Monique Sebbag, Sarane Alexandrian par Christophe Dauphin, Jean Schuster par Jérôme Duwa. Lecture de textes d’André Breton par Charles Gonzales. Table ronde avec tous les intervenants.

Samedi 30 novembre 2024, 15h.
Présentation par Thierry Dufrêne et Georges Sebbag des manuscrits du Manifeste du surréalisme et de Poisson soluble d’André Breton, publiés en fac-similé grand format par Jean-Michel Place à l’occasion du Centenaire du surréalisme. Ces manuscrits inédits permettent de mettre en lumière les obsessions et les convictions du poète collagiste.

Samedi 14 décembre 2024, 15h.
Jean-Claude Silbermann : « Pas même un tison, sa brûlure ». Conférence par Jean-Pierre Sibermann sur la poésie et l’ouvert. Jean-Claude Silbermann, à la fois peintre et poète, participa au groupe surréaliste fondé par André Breton de 1958 à 1969. Sa pratique du surréalisme établit des liens avec l’art contemporain.

Halle Saint-Pierre, auditorium, 2 rue Ronsard, 75018, Paris, métro Anvers. Entrée libre.
Renseignements : Françoise Py : 06 99 08 02 63 et francoise.py@univ-paris8.fr 

 


 

HEY! CÉRAMIQUE.S

exposition en cours

HEY! CÉRAMIQUE.S
du 20 septembre 2023 au 14 août 2024

Dossier de presse

Catalogue disponible à la librairie de la Halle Saint Pierre. Prix : 48€

Au nom de la matière

Toutes deux profondément investies dans l’exploration de la scène culturelle alternative, la Halle Saint Pierre et HEY! modern art & pop culture poursuivent leur longue et étroite collaboration avec une sixième exposition entièrement dédiée à la céramique. Si ce medium occupe une place de plus en plus visible sur la scène artistique internationale, l’exposition HEY! CERAMIQUE.S en montrera d’autres formes qui, de la pop culture à l’art brut, s’émancipent de façon inattendue de toutes les normes et discours dominants pour recourir aux forces vives de l’imaginaire et du sensible. Qu’elles soient sages ou délirantes, sauvages ou sophistiquées, expressionnistes ou narratives, qu’elles manient l’humour ou l’émotion, les sculptures céramiques sont ici porteuses d’excès mais aussi de poésie et d’innovations.

Longtemps considérée comme un art mineur en raison de son statut particulier au carrefour de l’art et de l’artisanat, la céramique s’est émancipée artistiquement en faisant précisément de cette position hybride le fondement de son renouveau. La dimension proprement alchimique des arts du feu se prête en effet à merveille au brouillage et au dépassement des frontières. Mais si les artistes céramistes contemporains se nourrissent des traditions et savoir-faire immémoriaux ce n’est pas tant par nostalgie des valeurs du passé que pour replacer au centre de la création un retour au faire et une attention aux matières dans leur dimension sensible. La terre, l’eau, l’air, le feu ne sont plus de simples matériaux indifféremment manipulables, ils deviennent la substance même d’une imagination matérielle destinée à satisfaire aux urgences esthétiques et psychologiques. Nous nous approchons alors de la découverte bachelardienne d’une imagination comme capacité à ouvrir des possibles : N’est-ce pas le démon de la matière qui sollicite le peintre qui devient modeleur et sculpteur ? Au lyrisme de la couleur qui fut la joie de sa vie, il adjoint le lyrisme de la matière qui fait trembler d’émotion les doigts sur la glaise. 1

1 Gaston Bachelard, « Henri de Waroquier sculpteur : l’homme et son destin » (1952), in Le droit de rêver, p. 47

  • Martine Lusardy, directrice de la Halle Saint Pierre et commissaire d’expositions

L’exposition « HEY! CÉRAMIQUE.S »

L’exposition réunit 34 artistes de 13 pays. Pour certains d’entre eux, il s’agit d’une première présentation en Europe. Parmi les 250 œuvres proposées, un tiers des œuvres est produit pour l’exposition, c’est également inédit. Elles encouragent un regard nouveau sur la création contemporaine dans le domaine de la céramique.
« J’ai choisi les artistes et les œuvres pour leur pouvoir d’émerveillement et leur force d’évocation. La sélection embrasse des céramistes s’appuyant sur l’histoire du médium comme des artistes s’en échappant pour faire appel aux techniques mixtes. Une discussion ouverte est ainsi enclenchée vers un potentiel vivant des céramiques – comme autant de gestes et de formes pluriels s’y adossant » affirme Anne Richard / HEY!.
La vocation de l’exposition n’est donc pas ici d’illustrer une histoire de la céramique ni de différentier les techniques variées et traditionnelles la traversant, mais bien de témoigner du dynamisme inédit que connait cette pratique actuellement.

  • Anne Richard, commissaire invitée et fondatrice du la revue HEY! modern art & pop culture

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Aux Frontières de l’Art Brut

EXPOSITION en cours

AUX FRONTIÈRES DE L’ART BRUT
du 20 septembre 2023 au 25 février 2024
Dossier de presse (ici)

L’exposition « Aux Frontières de l’art brut » présente 15 artistes, inclassables selon les critères de l’art brut ou de l’art naïf traditionnel : Pierre Amourette, Gabriel Audebert, Mohamed Babahoum, Jean Branciard, Etty Buzyn, Marc Décimo, Roger Lorance, Patrick Navaï, Marion Oster, Jon Sarkin, Shinichi Sawada, Ronan-Jim Sevellec, Ghyslaine et Sylvain Staëlens et Yoshihiro Watanabe. Sans formation artistique pour la plupart mais possédés par le démon de la création, tous sont des expérimentateurs intarissables, obsessionnels, proliférants, dont l’univers a sa marque particulière, reconnaissable au premier coup d’œil. Peu habitués aux circuits professionnels de l’art, ils sont restés méconnus ou montrent avec discrétion les épiphanies d’une imagination sans limite.

Ceux qui en feront la découverte oublieront difficilement la dramaturgie des madones en céramique de Pierre Amourette, les méditations monstruosiformes de Roger Lorance ou le carnaval de la comédie humaine de Gabriel Audebert. Shinichi Sawada, lui, convoque les quatre éléments pour sculpter dans la terre d’étranges créatures hérissées de pointe, tenant tour à tour de l’humain, du reptile, de l’oursin et de l’oiseau. Mais c’est aussi un monde où la poésie en est l’élan vital. Mohamed Babahoum célèbre dans la petite chronique dessinée d’Essaouira, son village natal, les éclats fragiles de ses souvenirs recomposés. Patrick Navaï, poète et peintre traversé par les migrations, fait de son œuvre un voyage intime où les cultures du monde sont mises en relation, s’influencent et se transforment. En animant l’inanimé, Yoshihiro Watanabe réenchante le monde. Ses délicats « Ohira », origami en feuilles de chêne pliées, aux formes animales, restituent à la nature son langage. Renouer avec le vivant est également au cœur du travail de Marc Décimo. Ses assemblages entrelacent des éléments d’origine végétale dans des architectures évoquant l’immense pouvoir du mycélium. En écho, les véhicules forteresses de Jean Branciard sont des échappées salvatrices hors d’un monde trop fonctionnel et utilitaire, dans le désir de rendre au quotidien et aux objets qui le composent leur dignité. On peut y déceler une condamnation de la démesure humaine que Ronan-Jim Sevellec met en scène. L’artiste entretient avec les objets une passion obsessionnelle, et c’est dans le réalisme confondant de ses univers miniatures surannés, désertés de toute présence humaine, qu’il leur offre leur véritable existence. De leur vie dans la compagnie des hommes, les objets se sont chargés d’une mémoire et d’un pouvoir qui peuvent tenir de l’exorcisme et de la magie. Ainsi l’œuvre devient vœu, offrande dans les ex-votos de Marion Oster aux narrations mythologiques, magiques et oniriques. Ghyslaine et Sylvain Staëlens font resurgir dans l’alchimie liminaire de leurs sculptures les fantômes et les esprits de la forêt. Une déraison fondatrice parcourt cette exposition, qui est l’occasion d’en expérimenter quelques-unes des infinies ressources. Dans un torrent de mots et d’images, Jon Sarkin, dessine les possibilités de faire œuvrer ensemble l’espace de l’écrit et celui de la figure, rejetant l’abîme mental qui sépare le sensible de l’intelligible. Chez Etty Buzyn, la main écoute et ses entrelacs aux formes infinies et aléatoires tissent dans le sensible les liens disjoints de notre monde intérieur.

Échappant à l’orthodoxie des positions de Dubuffet, l’art brut est devenu une réalité patrimoniale ouverte dont les contours sont en perpétuelle évolution. Dans son sillage s’est épanoui un monde artistique hétérodoxe où des artistes, revendiquant pleinement leur statut, n’en sont pas moins en porte à faux avec « l’asphyxiante culture ». Préférant la liberté des chemins insolites, des artistes aux entreprises très différentes, désignées sous les étiquettes interchangeables d’art singulier, hors-les-normes, outsider, neuve invention ou sans étiquette du tout, ont fait de leurs œuvres le lieu d’un véritable théâtre privé, le support d’un récit profondément personnel, où l’angoisse de la mort n’est nullement incompatible avec la joie d’exister.
C’est en compagnie de cette tribu créatrice, complexe et plurielle, que la Halle Saint Pierre continue d’avancer.

Martine Lusardy, commissaire de l’exposition

 

PRESSE « LA FABULOSERIE » à la Halle Saint Pierre

TTTT Télérama aime passionnément l’exposition « La Fabuloserie » à la Halle Saint Pierre !


Magazine L’OEIL, mars 2023
Coup de 
cœur : FABULEUSE  FABULOSERIE


TTTT – TELERAMA, mars 2023


LE MONDE – 10 février 2023


TELERAMA SORTIR – du 15 au 21 fevrier 2023


RADIO FRANCE CULTURE, Alexis Magnaval,
 
L’étonnant manège de “Petit Pierre”Bien plus qu’une construction de bric et de broc ou un divertissement : le manège de “Petit Pierre” est une utopie d’art brut, façon “palais du facteur Cheval”, et la revanche du monde intérieur de cet homme atteint d’une maladie.
 
 

 


LE MONDE, du 08 au 09 janvier 2023
1ère de la liste : LA FABULOSERIE à la Halle Saint Pierre !


 
 


Arts in the City, 19 janvier 2023

 La Fabuloserie à la Halle Saint-Pierre : irrésistiblement grotesque !
Photo : Custume, œuvred’Alain Bourbonnais


Muuuz.com, 10 janvier 2023
La Halle Saint Pierre présente l’exposition « La Fabuloserie » pour ses 40 ans



Artistikrezo.com, 13 janvier 2023

Du 25 janvier au 25 août, rendez-vous avec le fantastique : la Halle Saint Pierre accueille l’exposition La Fabuloserie !


 

LA FABULOSERIE

EXPOSITION EN COURS
 
LA FABULOSERIE
25 JANVIER – 25 AOÛT 2023

Téléchargez le dossier de presse ICI

Alain Bourbonnais, Puéril Magic ! / recto-verso, 1972

La Fabuloserie a 40 ans.

Cette date anniversaire est pour la Halle Saint Pierre l’occasion de célébrer la collection qu’Alain et Caroline Bourbonnais ont rassemblée avec une passion insatiable à partir de 1972, à Paris d’abord à l’Atelier Jacob puis à Dicy en Bourgogne dans un domaine aménagé en une maison-musée et un jardin habité. Une collection sous le vent de l’art brut qui, si elle poursuit la démarche initiale de Jean Dubuffet, s’en écarte librement pour imposer le regard, le goût et la sensibilité de ses fondateurs. A la croisée de l’art brut, de l’art naïf et de l’art populaire, également ouvert sur les cultures extra occidentales, l’art hors-les-normes de La Fabuloserie n’a cessé d’accueillir les œuvres singulières de créateurs dépourvus de soucis esthétiques, qui ne se disent ou ne se pensent pas professionnels de l’art. Pour ces hommes du commun habités par une force créatrice irrépressible, Alain Bourbonnais voulait « un temple du rêve, de l’imagination, de l’émotion » ce que Michel Ragon résuma parfaitement :  
Avec toute l’ingéniosité de l’architecte qui en avait soupé de l’architecture rationnelle et rêvait d’anarchitecture, Alain Bourbonnais aménagea un parcours initiatique, un labyrinthe avec des chambres à surprises que l’on ouvre subrepticement, quitte à en ressortir avec frisson et horreur, comme dans la chambre noire où s’affalent les bourrages de Marschall. On gravit des escaliers de meunier. On traverse des murs. Tout est étrange. Tout est surprenant. Tout est insolite. Tout vous agresse. Tout vous enchante. Ce voyage qui surprend, émerveille, déconcerte et stupéfie à la fois, se prolonge dans le parc où les bâtisseurs de l’imaginaire et inspirés du bord des routes ont trouvé leur derrière demeure. Leur œuvre de toute une vie passée à transfigurer leur environnement quotidien en un paradis personnel, est réinterprétée et préservée, échappant ainsi à la destruction et à l’oubli. Point d’orgue au fond du parc, au-delà de l’étang, « le Manège de Petit Pierre » se dresse comme la promesse d’un moment magique et enchanteur.

Alain Bourbonnais était aussi créateur, sans limite, à la fois peintre, dessinateur, graveur, metteur en scène, réalisateur de courts métrages. Ses Turbulents, sortes d’automates mécanisés confectionnés avec des matériaux du quotidien forment une tribu truculente de personnages à la fois rabelaisiens et ubuesques, tout droit surgis d’une fête foraine ou d’un carnaval. « Tout ce qui imite, obéit aux règles, se coule dans le moule me répugne ! Inventer, chercher, expérimenter, jouer, insulter : voilà qui me convient ! ». Un esprit libertaire anime donc son œuvre éprise de démesure qui a trouvé, dans le compagnonnage des créations rebelles aux normes, les mêmes forces de vie pour que l’art puisse encore être « cette étincelle qui cherche la poudrière », selon les mots d’André Breton.

La Fabuloserie conserve la magie du cabinet de curiosités. Un souffle émancipatoire y libère les sens et l’imaginaire en nous faisant rencontrer dans un esprit surréaliste des objets et des œuvres dont on ne soupçonnait pas même l’existence. Chaque œuvre demeure un objet de désir que la passion du collectionneur a su ne pas étouffer dans un intemporel esthétique de muséification. C’est cette passion privée qui fut à l’origine des premières collections d’art brut avant sa vulgarisation et son institutionnalisation. C’est à l’oeil de tous ces pionniers que la Halle Saint Pierre voulut rendre hommage en 1995 en les invitant à venir montrer les plus caractéristiques de leurs trouvailles dans l’exposition Art Brut et Compagnie, la face cachée de l’art contemporain. Au côté de la Collection de l’Art Brut, étaient réunies La Fabuloserie, l’Aracine, le Site de la Création Franche, la Collection Cérès Franco et le Petit Musée du Bizarre qui venaient ainsi combler le grand silence institutionnel et médiatique qui suivit l’exposition légendaire des Singuliers de l’Art au Musée d’art moderne de la Ville de Paris en 1978.

Depuis, les routes de la Halle Saint Pierre et de La Fabuloserie n’ont cessé de se croiser : Aux frontières de l’art brut II en 2001, Banditi Dell’Arte en 2012, HEY ! Acte III en 2015, puis HEY ! Le dessin en 2022 furent autant d’occasions de faire exister un autre monde de l’art et d’appréhender, en dehors de toute logique de hiérarchie, les subtiles parentés qui l’animent. La Fabuloserie a 40 ans. L’Atelier Jacob aurait 50 ans. Il est jubilatoire de célébrer le demi-siècle d’une collection dont l’exigence aura été de libérer l’art et la création de ses multiples prisons et de réenchanter l’existence même des êtres et des choses. Une collection buissonnière où chaque œuvre révèle les fils invisibles qui relient l’intime à l’universel, le banal au singulier, l’émotion à la pensée, l’archaïque à la culture. 

  • Martine Lusardy, (texte du catalogue)


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LA FABULOSERIE A DICY