Hommage à Oskar Negt (1934 – 2024)

Pour une science du désordre :
Hommage à Oskar NEGT (1934 – 2024)

Dirigé par Alexander Neumann, professeur des universités, chargé de recherches à l’Institut für Sozialforschung de Sarrebruck (Allemagne) et directeur de publication de Variations

CONFÉRENCES 2024 – 2025
Halle Saint Pierre –
à l’auditorium

Réservation conseillée : 01 42 58 72 89

Jeudi 7 novembre 2024 de 14h à 17h30 : Penser le sujet de l’émancipation.
Visite de l’exposition Gilbert Peyre : L’électromécanomanique avec les participants
Mot de bienvenue de Martine Lusardy, directrice de la Halle Saint Pierre
Prise de parole de Christinew Morgenroth-Negt (PU, Université Leibniz) et Alexander Neumann (PU, Université Paris 8 Ciph et LLCP)

Jeudi 21 novembre 2024 de 15h30 à 17h30 : Etat, éducation, espace public oppositionnel.
Prise de parole d’Alain Patrick Olivier (PU, Université de Nantes Cren, Ciph)

Jeudi 12 décembre 2024 de 15h30 à 17h30 :
Prise de parole de Diogo Sardinha (HDR, Université Lisbonne, Praxis)

Jeudi 9 janvier 2025 de 15h30 à 17h30 : Au bord du Kiaï.
Prise de parole de Lucia Sagradini (Professeure en art, ESAD, Pyrénées)
Suivi du verre de l’amitié.

Oskar Negt fut l’un des principaux coopérants de la Théorie critique de Francfort, à l’échelle mondiale, en particulier en rapport avec les Etats Unis, le Brésil, la Chine et la France, où il avait fait l’expérience de Mai 1968.
L’anthologie des écrits de Negt, paru sous le titre L’espace public oppositionnel (Payot, Critique de la Politique, 2007), a connu une importante réception transdisciplinaire. Son œuvre rayonne et atteint vingt volumes de philosophie, de sociologie et de pédagogie. Dans les expressions de Negt jaillissent des concepts originaux, inspirés de Kant, Marx et Adorno, tels que l’espace public oppositionnel (Gegenöffentlichkeit), le travail vivant (lebendige Arbeit) ou la subjectivité rebelle (Eigensinn).
Le point de départ de sa pensée critique est le renversement du discours bourgeois de l’ordre, illustré par le Hegel tardif, celui de la philosophie du droit et par le positivisme d’Auguste Comte, tous deux adeptes de l’ordre napoléonien. La thèse de doctorat de Negt, où émerge cette position, a été réédité en Allemagne sous le titre caustique: La sociologie en tant que science de l’ordre (Soziologie als Ordnungswissenschaft).
Aujourd’hui, afin de lui rendre hommage en France, nous allons tenter de penser l’érosion de l’ordre traditionnel, dans le dessein de produire une science du désordre. L’expression peut sembler paradoxale, à la manière de la théorie du chaos, mais pour voir sa relative cohérence il faut se souvenir que la sociologie de Francfort part autant de la lutte des classes que de la dialectique négative, dit autrement de l’impossibilité d’un ordre pérenne et de l’imprévisible. La subjectivité rebelle empêche l’histoire de se refermer sur elle-même. La fiction d’un ordre naturel, qui ne soit pas indexé sur le droit naturel égalitaire, présente toujours une intention de restauration, sinon un potentiel autoritaire plus dangereux encore. Le principe de l’ordre naturel risque à tout moment d’attaquer la critique, l’écologie politique, le féminisme, la psychanalyse, l’art indépendant, le syndicalisme et les socialismes. Oskar Negt est décédé, mais sa pensée est vivace.

Hommage à José Triana

Les Editions Pierre Mainard

présentent

Hommage à José Triana (1931 – 2018)

Dimanche 10 novembre à 14h – entrée libre
Halle Saint Pierre – à l’auditorium

Réservation conseillée : 01 42 58 72 89

Programmation :

  • Voltes du miroir, poèmes choisis, traduits de l’espagnol (Cuba) et présentés par Alexandra Carrasco – édition bilingue – Collection Xénophilie, coédition Librairie La Brèche, éditions & Pierre Mainard, éditeur.
  • Évocation du poète José Triana et discussion sur la traduction avec Alexandra Carrasco (traductrice de Voltes du miroir) et Aline Schulman, en présence des éditeurs Joël Cornuault et Stéphane Mirambeau.
  • Lecture en français de poèmes de José Triana, extraits de Voltes du miroir, par Hanna Schygulla et Yves Llobregat ; en espagnol par Aline Schulman.

De José Triana, Alexandra Carrasco, sa traductrice, écrit dans sa préface informée et chaleureuse : « Cette disponibilité à l’autre, cette curiosité sans frontières qui faisait fi des goûts en vogue, d’une quelconque hiérarchie ou de l’échelle des valeurs dictée par l’establishment intellectuel, étaient le reflet d’une liberté d’esprit et d’une capacité d’étonnement qui transparaissent dans son œuvre ». Elle ajoute : « En toute logique, la recherche du sens incluait chez lui une éthique rigoureuse, et c’est bien en cela aussi qu’il habitait “en poète sur la terre”. »

Les poèmes de Voltes du miroir, traduits avec justesse et implication, se font l’écho de cette conduite, si rare aujourd’hui. Convoquant mythologie, rêves, souvenirs, enjeux de l’existence, ils interrogent et disent avec lyrisme « le métier de vivre », sans complaisance ni lamentation.

Malcolm de Chazal

RENCONTRE-CONFÉRENCE
À la rencontre de Malcolm de Chazal

Samedi 5 octobre de 10h30 à 12h30, puis de 14h à 17h30

à l’auditorium – entrée libre
Réservation recommandée : 01 42 58 72 89

Bernard_Violet____la_rencontre_de_Malcolm_de_Chazal___d__Philippe_Rey_jpgMalcolm_de_Chazal_Demi-confidences_jpg

PROGRAMME

Table ronde avec Gérard Berréby, Philippe Rey, Bernard Violet et Eric Meunié :
Editer Malcolm de Chazal aujourd’hui, ou comment penser la modernité de ses textes.

Rencontres en Surréalisme :

Malcolm de Chazal et l’île Maurice mythique de la Lémurie, introduction d‘Emmanuel Richon, conservateur du Blue Penny Museum.
Malcolm de Chazal ou le roman de la pierre, conférence de Patrick Lepetit.
La peinture de Malcolm de Chazal ou les couleurs de l’émerveillement
par Françoise Py.
– Lecture de Sens Plastique par Charles Gonzales, comédien et metteur en scène.
-Table ronde avec Martine Lusardy, Laurent Beaufils (sous réserve), Patrick Lepetit et Françoise Py.