La scène ouverte du Chat Noir

La scène ouverte du Chat Noir de retour à la Halle Saint Pierre

Entrée libre – réservation 01 42 58 72 89

Scène Ouverte : L’heure où tout peut arriver. Que vous soyez poète aguerri ou pour la première fois sur scène, venez prendre le micro et partagez vos mots.

Julien Barret, slamo-linguiste et Romain Nouat, directeur de publication du Chat Noir, vous invitent à cet évènement poétique et oratoire unique. Ils vous présenteront l’histoire du cabaret historique du Chat noir, leur rencontre 130 ans après, et la naissance de la Nouvelle scène de poésie du Chat noir qui se réunit à Montmartre depuis le début de l’année 2020. Chaque mois, ils accueillent toutes celles et ceux qui souhaitent déclamer leur texte en direct, quelle que soit la forme de leur art poétique – vers compté, vers libre ou prose poétique, chanson, rap ou conte.

Dite Existence une amie de Jules et Jim

Dite Existence, une amie de Jules et Jim

Présentation par Martine Willot, autrice du livre édité par l’association La vie d’artiste awd. Lecture d’extraits des Nouvelles paysannes d’Existence, éditions Pleins chant, par Frida Morrone de la compagnie Astolfo sulla luna et des journaux de Pierre Roché et de Franz Hessel.

Avec la participation de Bruno Montpied, écrivain et peintre, spécialiste de peinture naïve et d’art brut et de Stéphane Polplimont, responsable librairie de la Halle Saint Pierre.

Première biographie d’Existence (1892-1952), peintre et conteuse,
Ce livre édité par l’association La vie d’artiste awd est une chronique de la vie imprévue
et mouvementée d’une petite bergère Limousine native de Saint-Léonard de Noblat.
Venue travailler à Paris, elle se retrouve à la rue. Un soir de février 1911, par une nuit
de demi-lune, sur le boulevard Montmartre, elle fait une rencontre providentielle, celle
d’Henri-Pierre Roché (auteur de Jules et Jim) et de son ami, l’écrivain et poète, Franz
Hessel qu’elle étonne et ravie par ses qualités rares de conteuse et sa personnalité
attachante.

Un visage intelligent, paysan, cabochard, cet air de gosse honnête…
Ils la surnomment Existence et ce nouveau nom, si beau, si étrange, l’intéressée le
perçoit comme une promesse de bonheur et l’adopte aussitôt. Les deux écrivains vont se déployer pour lui inventer une nouvelle vie, un nouveau métier, modèle à Montparnasse.
Elle posera à l’Académie Colarossi et pour Marie Laurencin, qui l’aidera elle-aussi.
Existence, emplie de reconnaissance pour Pierre et Franz, ne les écoutera pourtant que d’une oreille, poursuivant un temps sa vie aventureuse et folle avant de s’assagir.
Je veux écrire mes mémoires, comme vous, dit-elle à Pierre, cinq ans plus tard.
Écrire, oui, mais pas seulement…

La particularité d’Existence, sa différence, c’est de s’être partagée entre écriture et
peinture avec le même bonheur. Son œuvre est dédiée à son enfance limousine, à son pays natal, un univers préservé de la modernité et qui avait déjà à moitié disparu lorsqu’elle entreprend de lui redonner vie et couleurs par sa plume et son pinceau.

Ses nouvelles sont parues aux Œuvres libres en 1931 et 1939 et ses tableaux ont été exposés en 1949 à la galerie Cambacérès.
Elle disparaît à Paris à l’âge de soixante ans en 1952. Son mari le peintre Maurice
Taquoy se suicidera le lendemain matin.

 

 

« Existence écrivait mais peignait, et dessinait aussi. Il semble qu’elle ait pratiqué cette seconde discipline dans un second temps par rapport à l’écriture. Le but de l’opération étant en ce qui la concerne de dépeindre le milieu rural du Limousin qu’elle avait bien connu dans son enfance, comme elle l’a fait dans les deux seules nouvelles que l’on connaît d’elle, mais dans une langue visuelle, qui dit autre chose, et qui prolonge. La plupart des peintures recensées par Martine et Bertrand Willot évoquent cette enfance.
Sa peinture que l’on peut qualifier de « naïve », ce qui selon moi n’entraîne aucune condescendance ou une quelconque manière de rabaisser cet art, est à connaître. On voit quelques-unes de ses œuvres reproduites dans les deux livres que les Willot ont consacrés à cette amie de « Jules et Jim », de même qu’on peut les découvrir, matériellement parlant, au Musée Cécile Sabourdy à Vicq-sur Breuilh, où elles sont prêtées.

Au cours de l’après-midi que la Halle Saint-Pierre propose pour découvrir un peu mieux Existence, j’ai été chargé de présenter sur écran plusieurs reproductions de ses tableaux et dessins, en les choisissant en fonction de leur valeur esthétique, et en tentant de les mettre en regard avec d’autres peintures dites naïves, extraites de ma collection ou provenant de sources présentant des œuvres analogues en termes de traitement esthétique ou documentaire. Afin de lancer un signe à tous ceux qui n’ont pas abandonné l’idée de continuer de s’intéresser au corpus vaste et hétéroclite de l’art naïf, genre d’art autodidacte qui a été supplanté (injustement) par la vogue de l’art brut depuis quelques décennies.
L’art naïf insolite et de qualité (à distinguer de l’art naïf mièvre et gentillet) a toujours quelque chose à nous dire. L’œuvre d’Existence, placée à côté d’autres participants à cette catégorie d’art, ne souffre aucunement ‒ au contraire ‒ d’être associée à des artistes naïfs déjà repérés. »

Bruno Montpied
Peintre autodidacte et chercheur indépendant, collectionneur, auteur d’Éloge des Jardins anarchiques et du Gazouillis des éléphants, ouvrages consacrés aux créateurs populaires d’environnements en extérieur.

Le cas Lambert, éditions le Lampadaire

Un certain effet mêlé de beauté et d’effroi

Dimanche 18 mai à 15h

 

À l’occasion de la sortie du dernier ouvrage des éditions Le Lampadaire, Le cas Lambert ⎻ seconde parution de la collection Curiosités ⎻ Sophie Saulnier, directrice éditoriale de la publication, sera en conversation avec Julie Cheminaud, philosophe, et Vincent Duché, chercheur en art. 

« Lambert, fou ! m’écriai-je frappé de stupeur. Et par quel événement ? C’était la plus riche mémoire, la tête la plus fortement organisée, le jugement le plus sagace que j’aie rencontrés ! » Balzac, Louis Lambert

Le Cas Lambert est une réédition du Louis Lambert de Balzac, un texte peu connu du grand public, mais considéré par les balzaciens comme une de ses œuvres les plus importantes. Le roman est suivi d’études composées à partir de documents-textes, documents-images et de textes dits « interpolés ». Le thème est l’aliénation mentale dont un des traits majeurs est la confusion entre fiction et réalité. L’ouvrage reprend les démarches de l’art archiviste.

En 304 pages et 154 images, Le cas Lambert éclaire le texte de Balzac et met en perspective les tentatives des médecins aliénistes pour explorer le cerveau humain et résoudre son énigme.

 

 

Dédicace Olga Caldas

DÉDICACE OLGA CALDAS

Dimanche 4 mai de 15h à 18h

”LE JARDIN AUX SENTIERS QUI BIFURQUENT »
Photographies en noir et blanc d’Olga CALDAS, de 2016 à 2025.
Éditions Carnets-Livres, mai 2025.
 
TEXTES
Marc DUVILLIER, historien de l’art : « Accueillir l’invisible »,
Pascal HECKER, artiste, écrivain : « Le miroir du merveilleux »,
Jean-Pierre KLEIN, psychiatre et écrivain : « Le jardin d’Olga Caldas »,
Martine LECOQ, écrivaine et critique d’art : « Fleurs en voyage »,
Laurent QUÉNÉHÉN, critique d’art et commissaire d’exposition :
« La beauté sauvera le monde ».
Poèmes de Daniel BESACE, Patrick NAVAÏ.
Entretien d’Olga CALDAS par Patrick NAVAÏ.
Éditions CARNETS-LIVRES

Couverture entièrement cousue et reliée à la main par l’éditeur Daniel Besace.
Parution le 4 mai 2025.
 
« Chez Olga Caldas, l’érotisme omniprésent n’est jamais ostentatoire, il est vulnérable, soumis à des métamorphoses, il se cache, dans une cérémonie rituelle d’un bain japonais, dans la corolle d’une fleur, dans un “Rolleiflex” négligemment posé à l’emplacement du sexe et qui devient un œil ouvert sur le monde (…) »

– Pascal HECKER, artiste et écrivain
 
 
 
 

La Cabaret Slam du Chat Noir

Le Cabaret Slam du Chat Noir est de retour à la Halle Saint Pierre

Halle Saint Pierre – Auditorium

De 15h à 16h, la Scène Cabaret :
Un spectacle oratoire, avec une sélection des meilleurs poètes et poétesses de leur Scène de poésie. Une heure intense, vibrante, entre mots ciselés, performances habitées et émotions à fleur de peau.

De 16h à 17h, la Scène Ouverte :
L’heure où tout peut arriver. Que vous soyez poète aguerri ou pour la première fois sur scène, venez prendre le micro et partagez vos mots.

Pour retrouver toutes les informations de la première Scène de poésie du Chat Noir à la Halle Saint Pierre : cliquez ici 

 

Ronces éditions présentent Jean Meckert

RENCONTRE-PRESENTATION

Le Boucher des Hurlus de Jean Meckert
réédité par Ronces éditions

Samedi 26 avril à 15h
Entrée libre – Réservation conseillée : 01 42 58 72 89

 

À l’occasion de la réédition du Boucher des Hurlus de Jean Meckert chez Ronces éditions, aura lieu une présentation de l’ouvrage par Quentin Ganteil, éditeur, et Saint Molotov, illustrateur. Ils évoqueront plus largement l’œuvre de Jean Meckert et proposeront une dédicace en fin de séance.

Jean Meckert (1910-1995) exerce une multitude de petits métiers avant de se mettre à écrire les romans rageurs que l’on connaît. Son histoire personnelle et celles de ses personnages s’entrechoquent souvent. Écrivain prolétarien et libertaire passé au roman noir, il écrit plusieurs dizaines de récits sous de multiples pseudonymes, dont celui de Jean Amila. Trente ans après sa mort, son œuvre, éloignée de toute forme de complaisance, reste celle d’un auteur révolté par la bassesse de ses contemporains et qui exprime, à travers ce style oral qui lui est si particulier, un besoin viscéral de liberté.

Le Boucher des Hurlus :
1918. Michou, huit ans, est à la tête d’une bande d’orphelins de guerre. Rongé par l’esprit de vengeance, il part à la recherche du boucher des Hurlus, le général-massacreur qui fit fusiller son mutin de père, afin de lui rendre la monnaie de sa pièce.
Servi par un style décapant, Jean Meckert s’attache de nouveau à montrer la dégueulasserie de la guerre à travers la cruauté d’une poignée d’officiers et la lâcheté des gens de l’arrière. Cette fois-ci, tout passe par les yeux de l’enfance et c’est ce qui contribue à la force du récit. Incarnés avec justesse, les dialogues prennent littéralement aux tripes.

Les rencontres de L’herbe qui tremble

Les éditions L’herbe qui tremble

invitent à rencontrer les auteurs

Patricia Castex Menier
Isabelle Lévesque
Laurent Faugeras
Arnoldo Feuer

Samedi 5 avril à partir de 15h
Auditorium de la Halle Saint Pierre
Entrée libre – Réservation recommandée : 01 42 58 72 89

Pour cette séance consacrée à la poésie, les éditions L’herbe qui tremble proposent la rencontre de 4 poètes : Patricia Castex Menier (autrice de Contre-jours), Isabelle Lévesque (autrice de Passer outre), Laurent Faugeras (auteur de La vie extime) et Arnoldo Feuer (auteur de Le bec de la mésange).
Auront lieu une présentation des auteurs, diverses lectures et discussions, suivies d’un moment d’échange avec le public.

La mort dans tous ses états. Modernité et esthétique des danses macabres de Vincent WACKENHEIM

RENCONTRE-PRESENTATION
La mort dans tous ses états
Modernité et esthétique des danses macabres
par son auteur
Vincent WACKENHEIM

Samedi 29 mars à 15h
Halle Saint Pierre – à l’auditorium
Entrée libre – Réservation conseillée : 01 42 58 72 89

Rassemblant 104 Danses macabres dites « modernes », souvent peu connues, dans un ensemble commenté de quelque 1000 images et 11 focus thématiques, l’ouvrage de Vincent Wackenheim témoigne de la vitalité et de la pérennité d’une forme graphique apparue à la fin du Moyen Âge sur les murs des églises et dans les cimetières d’Europe.
21 × 28 cm • 936 pages • 1000 illustrations • 39 €
www.editionslateliercontemporain.net
Ouvrage publié avec le concours du Centre national du livre et de la Fondation Antoine de Galbert.

Depuis la fresque du cimetière des Saints-Innocents à Paris (1424), de celle de Bâle (1440) ou des gravures de Holbein (1538), les représentations des Danses des Morts ont été codifiées, atteignant en Europe une forme d’universalité. On y voit des couples composés d’un mort, plus ou moins décharné ou squelettique, et d’un vivant, qui se suivent dans un ordre hiérarchique, du pape à l’ermite, du noble au lansquenet, du colporteur au laboureur.
Le cadre est ainsi fixé, fait d’angoisse et d’une pointe d’ironie à l’encontre des puissants. Car si l’égalité face à la mort est affirmée, l’égalité sur terre fait encore cruellement défaut.
À partir de la fin du XVIIIe siècle, les Danses des Morts vont connaître un étonnant regain d’intérêt, fait d’appropriation, de renouvellement des thèmes et d’une grande distanciation par rapport au Moyen Âge. L’extrême lisibilité du genre, compréhensible par toutes les classes de la société, l’atemporalité de la thématique, sa violence et sa popularité inscrite dans la mémoire collective, font que des artistes en proposent des interprétations hardies, au-delà des références chrétiennes.
Aidé par la large diffusion due aux progrès des techniques d’impression, le tempo des Danses des Morts s’inscrit désormais dans celui de l’Histoire moderne, marquée par les révolutions et les troubles sociaux, la persistance des épidémies et une société en pleine mutation.
Le choc sensible, visuel et tangible de la guerre est tel que le premier conflit de 1914-1918 devient le sujet central d’un très grand nombre de danses macabres, tant en France qu’en Allemagne ou en Angleterre, ainsi que, dans une moindre mesure, la Seconde Guerre mondiale, sans oublier la vision de l’univers concentrationnaire ou les bombardements alliés qui, en février 1945, détruisirent Dresde. On ne s’étonnera pas enfin, dans la situation des années 50 et de la guerre de Corée, de voir les risques d’embrasement nucléaire être pour quelques artistes une source d’angoisse qu’on trouvera traduite dans leurs portfolios.
Si les Danses des Morts présentaient à l’origine une vision somme toute rassurante de la société, leurs déclinaisons modernes placent désormais l’individu seul devant à la mort : pas de familles éplorées, pas de pleureuses, pas de notaires – seulement le face à face. La Mort vient saisir le joueur, le débauché, la coquette, l’avare, à cause de leurs défauts : voilà qui laisse à penser que ceux-là auraient pu, sinon échapper au trépas, du moins en retarder l’échéance en menant une vie réglée.
Chaque Danse des Morts témoigne ainsi des travers d’une époque : les personnages et les situations que croquent Rowlandson, Grandville, Merkel, Barth ou Dyl, révèlent les perversions, les ambitions, les conflits de l’Angleterre du début du XIXe siècle, de la France de 1830, de l’Allemagne du XIXe, de la France des années 20, en privilégiant, à côté de l’extrême violence des planches, la satire, l’ironie et l’humour.
L’éternelle crainte de mourir – et la volonté de s’y bien préparer, donnant prétexte aux innombrables éditions du type De arte bene moriendi, voire à un engouement pour les Vanités – trouvent un prolongement dans ces étonnantes Danses des Morts modernes, présentant comme une parcelle d’éternité le moment qui précède le trépas, quand tout est joué, et qu’il paraît alors vain de vouloir peser sur son destin.

Vincent Wackenheim est né en 1959 à Strasbourg, ce qui ne serait rien s’il n’était ensuite devenu libraire à Paris (mais d’occasion), au terme de quelques études de lettres, d’histoire et de droit, pour finir éditeur (en charge jusqu’à peu de la respectable Documentation française) – profession qui, pour être exercée avec un minimum de sérieux, demande d’avoir soi-même écrit une paire de livres, qu’on classera, faute de mieux, pour certains d’entre eux, dans la catégorie burlesque, pour peu qu’elle existe.
Il a publié Le Voyage en Allemagne (Deyrolle éditeur, 1996), La perte d’une chance (le temps qu’il fait, 2003), Coucou (Le Dilettante, 2005), La revanche des otaries (le Dilettante, 2009), La gueule de l’emploi (le Dilettante, 2011), Petit éloge de la première fois (Gallimard, folio 2€, 2011), Les décorés – en collaboration avec Christophe Mory (Art et Comédie, 2011), L’ordre des choses (Editions Léo Scheer, 2012), Chaos (Galaade, 2014) ; aux éditions L’Art Contemporain : Joseph Kaspar Sattler ou La Tentation de l’os (2016) et Bestioles (2020).

Le Cabaret slam du Chat Noir

Le Cabaret slam du Chat Noir
est de retour
à la Halle Saint Pierre !

Samedi 1er mars de 15h à 17h
Halle Saint Pierre – à l’auditorium
Inscription sur place dès 14h30

De 15h à 16h, la Scène Cabaret :
Un spectacle oratoire, avec une sélection des meilleurs poètes et poétesses de leur Scène de poésie. Une heure intense, vibrante, entre mots ciselés, performances habitées et émotions à fleur de peau.

De 16h à 17h, la Scène Ouverte :
L’heure où tout peut arriver. Que vous soyez poète aguerri ou pour la première fois sur scène, venez prendre le micro et partagez vos mots.

Pour retrouver toutes les informations de la première Scène de poésie du Chat Noir à la Halle Saint Pierre : cliquez ici 

Mise en jeu des poèmes de Maram al-Masri

LES FEMMES QUI ME RESSEMBLENT
Quand la poésie souffle un vent de liberté…

Mise en jeu des poèmes de Maram al-Masri
par Marion Privat
avec la participation de l’autrice

Dimanche 16 mars à 15h
Entrée libre – Réservation recommandée : 01 42 58 72 89

Les poèmes mis en jeu de Maram al-Masri par Marion Privat (metteure en scène et comédienne), avec la complicité d’Emmanuelle Monteil (comédienne), sont extraits de différents recueils : Elle va nue la liberté, Les âmes aux pieds nus, La robe froissée, Le Rapt, Cerise rouge sur carrelage blanc (éd. Bruno Doucey), Le retour de Wallada (éd. Al Manar).
Cette lecture sera suivie d’un temps d’échange avec Maram al-Masri et d’une dédicace.

Maram al-Masri passe les vingt premières années de sa vie à Lattaquié (Syrie), ville située au bord de la mer, près de l’île de Chypre. Elle y passe une enfance heureuse avec ses parents, ses trois frères et sa sœur.
« Je me souviens tous les matins sur le chemin de l’école le long du port cette route sinueuse à proximité du Café de la Jeunesse où se retrouvaient les vieux du quartier, mon cœur se serre… » (Habitante de la Terre).
Après des études de littérature anglaise à l’Université de Damas et en Angleterre, elle s’exile en France en 1982 et s’installe à Paris où elle vit encore. Aujourd’hui, elle se consacre exclusivement à l’écriture, à la poésie et à la traduction. Maram al-Masri écrit en arabe et en français et s’auto-traduit. Ses poésies ont été traduites dans de nombreuses langues (anglais, catalan, corse, espagnol, iranien, italien, macédonien, chinois maltais, serbe, suédois, turc…).
La voix féminine de Maram al-Masri est une voix incontournable dans la poésie arabe contemporaine. Avec une simplicité et un lyrisme désarmants et percutants, Maram al-Masri écrit sur des thèmes universels que sont l’amour, la douleur, l’exil, la nostalgie et la liberté. Avec, en ligne de mire, un seul désir : que le monde retrouve la paix, la liberté et la fraternité. Écrire pour Maram al-Masri est un acte militant, une recherche perpétuelle de la vérité et du sacré.
« L’acte d’écrire n’est-il pas un acte scandaleux en soi ? Écrire c’est apprendre à se connaître dans ses pensées les plus intimes. Oui, je suis scandaleuse car je montre ma vérité et ma nudité de femme. Oui je suis scandaleuse car je crie ma douleur et mon espoir, mon désir, ma faim et ma soif. Écrire c’est décrire les multiples visages de l’homme, le beau et le laid, le tendre et le cruel. Écrire c’est mourir devant une personne qui te regarde sans bouger. C’est se noyer devant un bateau qui passe tout près sans te voir. Écrire c’est être le bateau qui sauvera les noyés. Écrire c’est vivre sur le bord d’une falaise et s’accrocher à un brin d’herbe » (Le rapt).
Elle est Ambassadrice du Secours Populaire et Ambassadrice de la Camera Arte de Reggio Calabria en Italie. Elle est citoyenne d honneur et membre des parlement des écrivaines francophones.
Elle s’investit également contre la violence faite aux femmes. Elle a consacré un de ses ouvrages à cette thématique : Les Âmes aux pieds nus paru en 2023 aux éditions Bruno Doucey. Elle participe à de nombreux festivals nationaux et internationaux de littérature et de poésie.
En 2017 est créé le prix Maram al-Masri, qui récompense des poésies et des œuvres graphiques.

Le mot de Marion Privat :
« Les poèmes de Maram al-Masri résonnent, vibrent ,transforment et bouleversent longtemps après leur lecture. Avec une puissance d’évocation mais sans emphase, Maram al-Masri met en lumière la fragilité de nos existences. Face aux dérives du monde, elle s’accroche au pouvoir des mots pour échapper à la souffrance et éviter le naufrage.
Elle porte la voix des femmes, elle nous rassemble.
Sa poésie nous invite à penser, dénoncer, résister, oser… à nous libérer.
La scène nous permet cet espace de liberté, où l’on peut saisir le monde avec des mots. Faire se rencontrer l’illusion et la réalité pour échapper au fracas.
Plus qu’une intention ;
J’ai eu le désir de passer du dire au jeu.
Ses poèmes sont la scène d’un théâtre où son histoire, ses désillusions, son exil, ses espoirs, ses désirs, ses pensées les plus intimes se mêlent à la grande Histoire.
Pour Maram al-Masri : “écrire c’est vivre au bord d’une falaise et s’accrocher à un brin d’herbe“
Jouer c’est se saisir du pouvoir des mots pour créer la réalité, la transgresser, la partager.
Amener la vie.
Quelle chance ! La rencontre avec Maram al-Masri, une autrice à l’écoute, généreuse et curieuse qui m’a fait confiance et m’a laissé jouer avec ses mots. Je la remercie. »