David Cohen « Têtes en quête de monde »

David COHEN
Têtes en quête de monde …
fragments Houellebecq

Exposition du 2 au 31 mai 2023
Halle Saint Pierre – à la galerie (entrée libre)
&
Rencontre – Lecture visuelle
Dimanche 14 mai 2023 à 15h – entrée libre
Avec la participation du club des Poètes
Réservation conseillée : 01 42 58 72 89

Toujours essayer de dire ce qu’on ne peut pas dire, écrire ce dont on ne peut parler, les mots, la peinture pour guérir les maux, les maux pour écrire, penser le monde, un autre monde, voilà ce que proposent David Cohen et ce qu’il nous dit de la poésie de Michel Houellebec dans l’exposition « Têtes en quête de monde…fragments Houellebecq ».

David Cohen est artiste plasticien, mais aussi pédopsychiatre. La galerie XXI le représente depuis l’exposition ‘Charcot une vie en Image’ à laquelle il contribue en 2014. Le 14 mai prochain, à la Halle Saint Pierre, il nous propose un dialogue avec Houellebecq, ou plutôt sa poésie. Peintures, sculptures mais également un cahier portfolio dans lequel il vagabonde en image et calligraphie de têtes en poèmes.

Michel Houellebecq : ‘La vie ne m’intéresse pas assez pour que je puisse me passer d’écrire’. David Cohen : ‘Ce n’est pas uniquement l’œil qui regarde, c’est l’être ; on est là’. Dialogue fertile, sensible, émouvant par deux hommes, la poésie de Michel Houellebecq et les productions plastiques de David Cohen ; les mots et les œuvres.
L’expérimentation les motive, la pensée toujours en mouvement, ouverte sur un possible, en opposition à l’œuvre finie. ‘Le fini fait l’admiration des imbéciles’ écrit Cézanne à sa mère.

Michel Houellebecq et David Cohen franchissent le mur du voir aperçoivent des choses que les hommes ont oubliés et ne voient plus dans une histoire volontairement pessimiste : désenchantement, massacres, folie humaine, misère affective, solitude existentielle, errances des individus. Une approche poétique, anthropologique, sociologique, psychanalytique. Hommes révoltés Michel Houellebecq et David Cohen comme Hannah Arendt pensent que ‘Les hommes normaux ne savent pas que tout est possible’.

– Michel BLACHERE

David Cohen est un artiste plasticien et un psychiatre pour enfants et adolescents. Sa carrière artistique l’a amené à explorer plusieurs médias tels que la peinture, la sculpture et la performance. Il travaille à Paris en France et à Pietrasanta en Italie. Son ambition plastique est avant tout poétique et esthétique. Ses expositions traitent généralement de divers thèmes dans lesquels les effets de trace ou de mémoire et les questions existentielles, invariantes à la condition humaine, s’entremêlent. Il privilégie souvent la couleur et les variations (comme en musique) comme source d’inspiration constante. En plus de ses activités dans le domaine des arts visuels, David Cohen est également commissaire et membre de plusieurs comités ou fondations soutenant l’outsider art ou l’art-thérapie (Entreprendre pour aiderLes lutins de l’art; Prix de la revue Art Absolument pour l’art brut). Il a été membre du conseil des gouverneurs de la Bezalel Academy of Art and Design de Jérusalem, en Israël de 2012 à 2017.

David Cohen est aussi professeur à Sorbonne Université, chef du service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent de l’hôpital Pitié-Salpêtrière, et membre du laboratoire Institut des Systèmes Intelligents et de Robotiques à Paris (ISIR CNRS UMR 7222, voir http://speapsl.aphp.fr). Depuis 2021, il est également membre correspondant de l’Académie Nationale de Médecine.

 

Anne Van der Linden

RENCONTRE / SIGNATURE

Frederika Abbate
ANNE VAN DER LINDEN
CAVALIÈRE DE LA TEMPÊTE
White Rabbit Prod, avril 2023

Dimanche 16 avril 2023 à 15 heures – entrée libre

Halle Saint Pierre – à l’auditorium

Figure majeure de la scène artistique underground, Anne Van der Linden déborde tous les cadres. Au creuset de courants picturaux de multiples provenances, allant des arts populaires et arts premiers à l’art classique, moderne et contemporain, son style puissant donne existence à un monde résolument singulier. Solide comme les corps vigoureux qu’elle peint magistralement. Fluide comme les liqueurs nombreuses qui en jaillissent, sécrétions des deux sexes, salive, sang… Ténébreux comme les pulsions primaires qui les animent. Solaire en son exubérante vitalité. Et d’évidence, monde régi par un phénomène mystérieux qui nous dépasse. Ainsi, c’est plus qu’une œuvre que construit Anne Van der Linden, c’est une entière cosmogonie. D’année en année, de dessin en peinture, de gravure en sérigraphie, livre, estampe, elle donne corps à un univers et à une quintessence où sont rendus visibles les fondamentaux mêmes de la chair et de l’esprit.

Cette monographie abondamment documentée retrace le parcours d’une artiste hors du commun, et propose une analyse vivante du processus créateur. Elle fournit une description dynamique de la scène alternative foisonnante au sein de laquelle Anne Van der Linden évolue depuis le début des années 1990.
Enfin, l’ouvrage apporte un éclairage inédit sur cette œuvre extraordinaire qui transgresse tous les codes et bafoue les interdits.

L’auteur 
Frederika Abbate est romancière, essayiste et critique d’art. Elle est l’auteur de six romans à forte teneur érotique. Chroniqueuse à la radio sur des ouvrages littéraires et philosophiques, elle écrit également des articles et des essais sur l’art, sur des artistes contemporains et autour de thématiques actuelles, comme la terreur, la violence, le transhumanisme. Ses derniers romans parus sont Les Anges de l’Histoire (2020) aux Nouvelles Éditions Place, et La Fille Sauvage (2022) aux Éditions de la Reine Rouge.

White Rabbit Prod est une maison d’édition indépendante créée fin 2017 par Nicolas Le Bault, auteur et artiste visuel, et Frederika Abbate, écrivain.
Sa démarche se situe au croisement de l’art contemporain, de la bande dessinée et de la scène graphique alternative. White Rabbit Prod publie des artistes du monde entier qui se distinguent chacun par un univers esthétique original, transgressif et sans équivalent. Des figures en marge des courants esthétiques dominants de l’art officiel subventionné, des singularités qui échappent aux critères du marché et de la politique
culturelle d’État. White Rabbit Prod défend l’art non-officiel sous toutes ses formes à travers ses livres, la revue White Rabbit Dream, à parution irrégulière, et Pool Of Tears, une collection de monographies miniatures.

Contact éditeur : nicolas.lebault@gmail.com

 

ART BRUT

 « Le Beau, l’Art Brut et le Marchand »
Jean-Pierre Ritsch-Fisch, le passeur du jamais-vu
Laurent Fassin
Editions L’Atelier Contemporain

Rencontre avec Laurent Fassin et Jean-Pierre Ritsch-Fisch
Lectures par Alain Gueneau

Samedi 25 février 2023, à 15 heures – entrée libre
Réservation conseillée : 01 42 58 72 89

Au milieu des années 1990, Jean-Pierre Ritsch-Fisch a abandonné l’entreprise familiale de fourrure, pour fonder à Strasbourg une galerie consacrée à ce que Jean Dubuffet appela l’Art Brut. Un retour à ses amours d’adolescence : le monde de l’art et ses sensations fortes, s’impose à lui. Débutant à la manière d’un conte, s’apparentant ensuite, tantôt à un roman d’aventures, tantôt à une enquête, Le Beau, L’Art Brut et le Marchand relate ce périple singulier.

LE LIVRE

Un océan sépare beauté esthétique et originalité absolue. Surgi des profondeurs, le jamais-vu est associé à des formes troublantes qui ébranlent nos certitudes. De l’ordre de l’appa­rition, cet inconnu traduit une altérité sans égale. 

À mesure que la société industrielle s’étendait en Europe, les productions d’aliénés, de détenus, d’autodidactes isolés ou de spirites retinrent peu à peu l’attention de diplômés de la Faculté, auxquels se joignirent quelques fins traducteurs de l’âme humaine, artistes et poètes. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le plasticien Jean Dubuffet ap­pela « Art Brut » ces floraisons détonantes. La collection qu’il constitua visait à les soustraire à un monde culturel mimé­tique, ainsi qu’au marché de l’art. 

Depuis, l’Art Brut a essaimé sur tous les continents. Nombre de pièces remarquables ont intégré collections publiques et privées ; elles sont aussi présentées dans de grands salons in­ternationaux. Plusieurs galeries en Europe et aux États-Unis en ont fait leur spécialité. 

C’est à Strasbourg, à l’intersection des routes, là où La Nef des fous trouva un port d’attache, que l’une d’entre elles a vu le jour. Au milieu des années 1990, Jean-Pierre Ritsch-Fisch, son fon­dateur, a été conduit à fermer l’entreprise familiale de fourrure. Un retour à ses amours d’adolescence : le monde de l’art et ses sensations fortes, s’impose à lui. Commence alors sa quête de l’impossible : dénicher des œuvres d’originaux, de marginaux ou encore de figures historiques de l’Art Brut. 

Débutant à la manière d’un conte, s’apparentant ensuite, tan­tôt à un roman d’aventures, tantôt à une enquête, Le Beau, l’Art Brut et le Marchand relate ce périple singulier.

Disponible à la librairie e la Halle Saint Pierre – Prix 25 €

Date de publication : 21 octobre 2022
Format : 16 x 20 cm
Poids : 620 gr.
Nombre de pages : 400
 
Ouvrage publié avec le concours de la Fondation Antoine de Galbert.

L’AUTEUR

C’est à la fin des années 1970, au contact d’ateliers d’expression pour handicapés mentaux, que Laurent Fassin a découvert l’art brut et autodidacte. Par la suite, Michel Nedjar, dont avec des amis il publie des dessins dans la revue La Vie Exactement (1984-1988), l’oriente vers L’Aracine, le musée d’art brut à Neuilly-sur-Marne. En 2002, à Strasbourg, la galerie Jean-Pierre Ritsch-Fisch qui expose des œuvres récentes de Rosemarie Koczy va favoriser plusieurs échanges avec l’artiste. À compter de 2018, un dialogue régulier et nourri s’engagera avec le galeriste, à l’origine du livre Le Beau, l’Art Brut et le Marchand.
Après avoir donné À l’orée de forêts profondes (récit préfacé par Lionel Bourg, photographies de Serge Lapaz, Cognac, éditions Le Temps qu’il fait, 1987), Laurent Fassin a fondé la revue Légendes (1988-1999). Plusieurs de ses textes ont paru en revues (Théodore BalmoralConférenceCahiers Bernard LazareLa Cause littéraire, etc.). Depuis La Maison l’île, un recueil de poèmes rehaussés d’encres de Chine d’Elisabeth Macé (éditions Conférence, 2017), Laurent Fassin se consacre entièrement à l’écriture et à la peinture.