David Cohen « Têtes en quête de monde »

David COHEN
Têtes en quête de monde …
fragments Houellebecq

Exposition du 2 au 31 mai 2023
Halle Saint Pierre – à la galerie (entrée libre)

Rencontre – Lecture visuelle
Dimanche 14 mai 2023 à 15h – entrée libre
Avec la participation du club des Poètes

 

David Cohen est un artiste plasticien et un psychiatre pour enfants et adolescents. Sa carrière artistique l’a amené à explorer plusieurs médias tels que la peinture, la sculpture et la performance. Il travaille à Paris en France et à Pietrasanta en Italie. Son ambition plastique est avant tout poétique et esthétique. Ses expositions traitent généralement de divers thèmes dans lesquels les effets de trace ou de mémoire et les questions existentielles, invariantes à la condition humaine, s’entremêlent. Il privilégie souvent la couleur et les variations (comme en musique) comme source d’inspiration constante. En plus de ses activités dans le domaine des arts visuels, David Cohen est également commissaire et membre de plusieurs comités ou fondations soutenant l’outsider art ou l’art-thérapie (Entreprendre pour aider; Les lutins de l’art; Prix de la revue Art Absolument pour l’art brut). Il a été membre du conseil des gouverneurs de la Bezalel Academy of Art and Design de Jérusalem, en Israël de 2012 à 2017.

David Cohen est aussi professeur à Sorbonne Université, chef du service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent de l’hôpital Pitié-Salpêtrière, et membre du laboratoire Institut des Systèmes Intelligents et de Robotiques à Paris (ISIR CNRS UMR 7222, voir http://speapsl.aphp.fr). Depuis 2021, il est également membre correspondant de l’Académie Nationale de Médecine.

 

 

 

L’Herbe qui tremble

RENCONTRE

Avec trois poètes :
Eliane Vernay, Arnoldo Feuer et Max Alhau

Samedi 4 mars 2023 à 15 heures – entrée libre

Réservation conseillé : 01 42 58 72 89

3 nouveautés, 3 présentations, 3 lectures
aux éditions L’herbe qui tremble, 2023

Halle Saint Pierre
– à l’auditorium


Max Alhau
Entretenir le feu

Entretenir le feu, c’est, pour Max Alhau, convoquer les instants heureux de l’existence passée, se rappeler les visages absents, « revenir vers les lieux clairs de notre enfance », « [veiller] sur la cendre / qui épouse le feu ». Il faut « faire face », écrit-il, « à tout ce qui brûle la mémoire », résister à l’oubli qui s’installe insidieusement en nous. Pour le poète, ce sont « les mots / consignés au plus secret du silence » qui ont ce pouvoir.

Quelqu’un qui rêve quelque part
ne s’invente pas un destin
mais contribue à engranger
des paysages, des visages
que le temps lui restituera.

Il ne prend pas place à côté de lui
mais face au monde
qu’il explore la nuit venue.

Tout lui sera rendu
dès l’aube prochaine.


Éliane Vernay
Errer pauvre

Récit d’une vie qui veut naître… Tâtonnant, cherchant une parole après le cri qui n’a pas jailli, Errer pauvre est un long poème « qui va et vient, avance et recule ou s’égare un peu parfois, ou peut-être souvent, mais n’est-ce pas la vie qui veut ça ?»

Errer pauvre d’images et de gestes à travers la nuit
pour ramasser les étoiles,
avancer à mots lents, des mots

qui ne pèsent pas,
des mots

qui disent

en s’effaçant.

Arnoldo Feuer
De part et d’autre

Toute tentative poétique s’efforce, à sa manière, à une description du monde. Ce livre-ci n’y manque certes pas, tâchant à travers la diversité des situations de cueillir la forme de l’incessant balancement à l’œuvre en toutes choses.
Se saisir de l’infime, du dérisoire, de l’inaperçu qui habite les vies, de même qu’embrasser les immensités en y échouant avec constance, ces mouvements simultanés et contradictoires trouvent parfois une issue dans la parole poétique.
Du Rhin à Nauplie à Mount Washington, une oreille inventive, un œil désencombré peuvent capter leur part de ces désordres, entendre des respirations secrètes ou voir l’insoupçonné. Rien n’est donné d’avance, sauf d’être bercé par le balancement.


Vois-tu ces feuilles
en tourbillon s’enroulant
tornade de salon sur l’herbe rase ?
ma parole
elles se prennent pour
des étourneaux enivrés de leur vol
ou alors un
dieu venteux joue à la toupie
seul de son Olympe à savoir souffler en rond
et tu n’oses traverser — de crainte de le briser —
ce que les contes appellent
un sortilège