Éditions Voix de Garage

EXPOSITION
Du 1er au 29 févier 2024

Les Editions Voix de Garage présentent une sélection des artistes du catalogue

Halle Saint Pierre
– à la librairie (entrée libre)

Les Éditions Voix de Garage est une maison d’édition typographique artisanale et indépendante née en 2014 sous l’impulsion de l’écrivain et libraire Vincent Guillier. De la production jusqu’à la diffusion, Voix de Garage maîtrise le processus de publication de livres de A à Z. Les ouvrages sont uniquement composés au plomb mobile, imprimés et façonnés à la main, en général à très faible tirage.

 

 

Franck Strippe

EXPOSITION
D’HOMMAGE ET INTÉRÊT
œuvres graphiques de Franck Strippe
 du 1er au 31 mars 2024 

Halle Saint Pierre – à la librairie (entrée libre)

Editions Maurice Nadeau

A l’occasion de nouvelles parutions

Hommage à Christian DUFOURQUET
Flamboyants au crépuscule  (mai 2023) 
&
Rencontre avec ERVÉ, écrivain en marge pour
Morsures de nuit (septembre 2023)
Prix spécial du jury du Prix du Roman de la Nuit 2024

Organisés par les éditions Maurice NADEAU

Samedi 2 mars 2024 à 15 heures – entrée libre

Halle Saint Pierre – à l’auditorium
Réservation recommandée : 01 42 58 72 89

*
Christian DUFOURQUET
(1947 – 2023)

Christian Dufourquet né en 1947, ingénieur de formation, poète et écrivain, a passé 25 ans de sa vie en Afrique. Il a publié chez Maurice Nadeau quatre ouvrages : Nous ne cessons de dire adieu (2000) ; Mourir dormir tuer peut-être – (2003) ; Franz et Mania (2005) ; Un chapeau dans la neige (2011) et aux éditions Soupirail, À la cave comme au ciel (2015). Il vient de disparaître le 15 juillet 2023.

Flamboyants au crépuscule  (mai 2023)
Le narrateur, au crépuscule de son existence, se souvient des moments de fulgurance de son passé amoureux, de ses voyages lointains en terre d’Afrique, de ses rencontres avec la littérature qui ont pour noms, Artaud, Rilke, Lautréamont, Kafka ou Proust. Il fait le compte et le décompte des grands moments vécus, hantés de visions bouleversantes ou acides. Une langue poétique, remarquable, passionnée et visionnaire, évoque des visages, des bribes de souvenirs et de paysages, esquisse le contour d’un monde qui s’écroule, dedans, dehors. 

Extrait : 
« Tant d’années ont passé et la nuit africaine continue de le hanter, avec ses rares loupiotes éparses, qui, contrairement à celles qui délimitent une piste d’atterrissage, n’éclairent rien au dehors et vacillent en dedans quand la musique et les corps et pourquoi pas les tueries et les meurtres parfois entrent en résonance. C’est comme une voix de poussière qui s’élève sur un arc musical, le tam tam bat un rythme qui rassemble les vivants peu nombreux et les morts innombrables, les corps s’enlacent s’évitent se heurtent, la piste est une aire de terre battue où les hommes les femmes et les enfants secoués dans leur dos dansent la vie les ancêtres la misère constante et la mort, et aussi la douceur de respirer un temps ensemble, même si tout ça ne dure pas. Un jour, rien ne restera, pas même les cases sur les murs desquelles des mains anonymes auront laissé leurs empreintes de kaolin pour dire leur passage en ces villages où les anciens règnent de moins en moins, car les jeunes vont vers les villes, se foutent des vieux des cases et des fétiches. Les villes grossissent en ce continent qui bientôt débordera sur le nôtre, et où sa jeunesse retrouvera dans les zoos d’Europe les animaux que leurs pères auront vu disparaître de leur vivant… »

Un film, Un pas, un mot
Ed. Le Soupirail, 2016
Portrait réalisé par Vanya Chokrollahi – coll. L’Aube des mots dirigée par Mahmoud Chokrollahi.


E R V É

 Ervé a vécu jusqu’à cinquante ans dans la rue. Il a trouvé un toit pour s’abriter et une « maison » pour être édité. Il continue ce qu’il a toujours su faire, écrire. Morsures de nuit est sa deuxième publication. 

Morsures de nuit
Prix spécial du jury du Prix du Roman de la Nuit 2024.

« L’infini des nuits se compte en continents qu’on arpente en songe quand on sommeille à peine ».

Après les « Écritures carnassières » qui narraient par bribes des moments de sa vie, Ervé explore ses errances nocturnes, les nuits kaléidoscopiques qui auraient pu l’emporter ou celles qui l’ont sauvée, cet espace autre où la solitude se fait ouatée, où il peut se cacher et dessiner un destin secret. Ces nuits sont peuplées de leur cortège d’âmes brisées, des femmes fugaces et disparues qui reviennent le hanter, tout comme des silhouettes fantomatiques de toutes sortes qui glissent à ses côtés. Dans ces Morsures de nuit, le regard d’Ervé « toujours un peu au bord du monde », pose un regard singulier à la fois bienveillant et extraordinairement acéré sur notre réalité.

EXTRAIT

« Comme à l’accoutumée, j’ai droit aux questions à la con. Qui je suis. D’où je viens. Pourquoi je suis là. Réponse à la con à questions tout autant : Je suis, je viens de loin, je vis là. Sa moue perplexe me fait sourire. Je la trouve belle cette moue. Je lui explique que je suis SDF, qu’ici c’est mon bout de trottoir et que je n’ai pour horizon que ce qui ne m’empêche à rien. Tout en riant, elle m’avoue qu’elle n’a rien compris à la fin en me proposant le joint. La rue est vide, même les terrasses. Tout autour, les rideaux baissent. Enfin. Quelques murmures des appartements tout au plus viennent à mes oreilles. Elle me tend un gobelet et y sert une très large vodka. Elle tremble un peu. Ses mains tremblent un peu. Et ce n’est pas de froid puisque la nuit est douce. (…) Elle habite non loin et m’y invite. Je refuse. Trop jolie et bien trop éméchée. Je lui explique mon refus par le «?demain, tu regretteras.?» Elle boude. Je la trouve encore plus attirante et tire sur le joint.

Elle veut visiter la cave. Je lui réponds souris et rats. Elle veut comprendre ma détresse, je lui réponds «?morsures?» et «?flottements?». Ses yeux du noir des filles du Maghreb m’envoûtent, aidés par les lueurs sourdes du lampadaire au loin. Dieu que cette femme est divine. Et morsure.

Elle insiste pour que l’on aille au bord du canal «?se finir?». Je flotte.

Elle finit par vomir sa mauvaise boisson et je la raccompagne jusqu’au pas de chez elle. Tu es gentil vampire. Entre. »

 

« Absurde immobilité dans la nuit. Carcasse de pluie. Ses pieds tremblent juste un peu. Son cerveau résonne encore mais ne peut pousser cri. À peine du sanglot. Son cœur cesse. Il sourit. Il veut bien partir enfin. Plus de lourd à porter se dit-il. Ses larmes se mélangent au jaune-gris des réverbérations dans les flaques. Il part de chez nulle-part. Mais…

Une gamine espagnole a posé sa bouche sur la mienne et ses mains sur ma poitrine. Elle m’a réveillé. Quand les pompiers sont arrivés, je ne cherchais qu’elle. Elle était nulle-part. On me croyait fou. J’ai refusé l’hôpital. Je voulais rester là. Pour la recroiser. Palpite en moi, souvent, le souffle d’une autre personne qui me parle…

J’ai fait une troisième alerte cardiaque à ce moment-là. J’étais en état de mort quand une jeune femme a pratiqué les soins en attendant les gyrophares. Je ne sais ni son prénom ni son âge. Elle m’a réinsufflé. Elle était touriste espagnole. »

EN SAVOIR PLUS …

Voici une très belle émission sur « Morsures de nuit » diffusée sur France Bleu RCFM
 « Des livres et délire » : https://www.francebleu.fr/emissions/des-livres-et-delires/rcfm

« Morsures de Nuit » : la littérature sans toit ni loi selon Ervé par Jérôme Garcin dans L’Obs du 12 décembre 2023

A 50 ans et des poussières, Ervé publie la suite d’« Ecritures carnassières » et continue, incisif et tranchant, le récit de sa vie de SDF. Un livre d’une poésie folle, écrit au ras du sol et à ciel ouvert.

Noël approche et, pour Ervé, ça reste une « merde de joyeux Noël » . Car, durant plus de vingt ans, il a passé le glacial 24 décembre dans la rue. « Mes pas sur vos chaussées humides me renvoient les lumières de vos néons de Noël décoratifs et futiles tandis que vous dormez. Le sommeil ne veut pas de moi, alors il faut que je me fatigue » Combien de fois, cette nuit-là, n’a-t-il pas pensé à se « foutre en l’air » ?

La probabilité d’apercevoir au pied du sapin ses deux petites filles, ses deux « poumons » , comme il les appelle, l’en a toujours dissuadé. Et puis écrire l’aide à ne pas abdiquer. Pour chasser ses idées noires, il noircit des pages sous les réverbères. Il les a rassemblées l’an passé dans un premier livre, « Ecritures carnassières ». Avec « Morsures de nuit », voici, incisive et tranchante, la suite. Et la preuve qu’Ervé a désormais un domicile

Juliette Einhorn consacre sa chronique du Monde des livres du 17 novembre 2023 à Morsures de nuit sous le titre Ervé ou la poésie du tombeau des nuits. L’écrivain et SDF ajoute un tome vibrant à son journal de rue.

« Malgré la tristesse et la colère, l’âpreté sans nom de cette existence à ciel ouvert, la poésie fait valoir son urgence. Pour relire Rimbaud, nul besoin pour Ervé d’ouvrir ses livres :il se récite ses poèmes de mémoire. Avec ses propres mots hantés, qu’il dédicace à ses deux filles (ses «deux poumons»), il transforme ce qu’on pensait être un mausolée en un recueil vibrant, où la morsure devient baiser… »

 Filmé par Delphine Chaume, son éditrice, il s’exprime aussi sur notre chaîne Youtube

 

Blandine Ponet

Rencontre / Signature
A l’occasion de la parution du livre de 
Blandine Ponet
Guillaume Pujolle — La peinture, un lieu d’être

Editions L’atelier Contemporain, 19 janvier 2024
François-Marie Deyrolle

Dimanche 24 mars 2024 à 15 heures – entrée libre
Réservation recommandée : 01 42 58 72 89

Le livre

Sur les traces de Guillaume Pujolle, Blandine Ponet nous fait découvrir un singulier personnage, qui fut menuisier, douanier, peintre, et fut interné une partie de sa vie à l’asile de Braqueville, à Toulouse. Ce lieu, devenu l’hôpital Gérard Marchant, où Blandine Ponet elle-même a travaillé comme infirmière, est au commencement du récit. En partant de là, elle déroule la complexe destinée de l’artiste, en convoquant au gré de ses découvertes l’histoire de la psychiatrie, du surréalisme, de l’Art Brut ou des deux guerres mondiales. Manière, dit-elle, de lutter contre « l’oubli, l’immobilisme, l’absence d’histoire, l’ordre et la routine ».

L’histoire de Guillaume Pujolle secoue cette torpeur. Chez lui, une force secrète semble résister étrangement aux logiques de destruction intérieures et extérieures. Face à la violence des combats de la première guerre mondiale, qui « provoque des blessures inconnues jusqu’alors », charnelles et mentales, comme face aux assauts de la maladie, la peinture devient un lieu d’être. « Lieu d’être qu’il s’agit de construire-reconstruire parce qu’on en a été exilé à la fois par la guerre et par la maladie qui s’est déclenchée quelques années plus tard. Un double exil. Pour répondre à cette expulsion de soi-même, cette mise hors de soi – dont il ne faut pas oublier qu’elle est la conséquence de ce qui était exigé des soldats au front sous peine de condamnation à mort –, c’est une réponse concrète qu’il faut fabriquer. Opposer quelque chose à l’effondrement du monde. » Ce quelque chose, ce sera la peinture.

L’artiste

Guillaume Pujolle, né en 1893 à Saint-Gaudens et mort en 1971 à Toulouse, fut menuisier, douanier, mais aussi peintre. Après avoir travaillé comme ébéniste dans l’atelier de son père, il s’engagea comme soldat en 1913, et traversa la Grande Guerre aux premières lignes. À partir de 1926, il fut interné une grande partie de sa vie à l’asile de Braqueville, à Toulouse.

Il commence à peindre en 1935 avec des outils qu’il fabrique lui-même et des couleurs tirées de produits pharmaceutiques : teinture d’iode, bleu de méthylène, mercurochrome. Au sein de l’asile, il troquait parfois ses peintures contre un paquet de tabac. En 1948, Jean Dequeker, alors interne de Gaston Ferdière à l’hôpital de Rodez, consacre une thèse de médecine à son cas, et à ses dessins. À cette époque, sa renommée s’étend aussi dans les milieux du surréalisme et de l’Art Brut. Ses œuvres se trouvent aujourd’hui dans les Collections de l’Art brut à Lausanne, du LaM à Lille et au Musée de l’Hôpital Sainte-Anne à Paris.

L’auteure

Blandine Ponet est infirmière en psychiatrie à Toulouse, titulaire d’un DESS de psychopathologie clinique. Elle anime des ateliers de lecture de poésie, participe au Collectif Rencontres qui organise les Rencontres de Psychothérapie institutionnelle de Saint-Alban, et est membre du comité de rédaction de la revue Empan.

Aux éditions Érès, elle a publié plusieurs livres entremêlant questions thérapeutiques et esthétiques : L’ordinaire de la folie. Une infirmière engagée en psychiatrie (2006) ; puis Folie, leçon de choses. Journal d’une infirmière en psychiatrie (2011) et Les fracassés de vivre. Tentative pour une poétique de la folie (2014). Elle fait partie, comme dirait Emmanuel Venet, de « tous ceux que la folie d’autrui empoigne assez aux tripes pour qu’ils en refusent le scandale ou la fatalité ».

 

AILLEURS

 

EXPOSITION A LA LIBRAIRIE  
Du 3 au 31janvier 2024
Livre d’artistes avec 24 gravures de 

Martine BESOMBES
Olivier BESSON
MUZO
Sylvain SALOMOVITZ
+
SIGNATURE 
Samedi 13 janvier 2024 à partir de 15 heures

A la librairie de la Halle Saint Pierre – entrée libre

PRESENTATION

Cet « Ailleurs » ne vient pas de nulle part.

Ce livre d’artistes à été imaginé pendant les confinements de la Grande Pandémie et réalisé dès la liberté retrouvée.
En effet, quoi de plus urgent et agréable que de pouvoir réunir à nouveau des amis afin de réaliser un travail en commun après cette longue période de sinistre isolement.
En toute logique et évidence s’est imposé à nous  ce thème « Ailleurs », car c’est tout ce qui nous avait manqué pendant ce terrible épisode, être ailleurs.
Pas très loin pourtant, c’est aux Lilas que la typographie et le façonnage de ce recueil ont été faits.
Un peu partout sur nos presses les 24 gravures qui composent ce recueil ont été imprimées à huit mains.
Voici donc le résultat de cette association de rêveurs, et une rêveuse, d’Ailleurs.

  • Olivier Besson

Olivier BESSON,  Ailleurs Saint Sulpice

Martine BESOMBES, derrière la superette 

Sylvain SALOMOVITZ, La cour des miracles

NOTICES BIOGRAPHIQUES

Olivier Besson
Graveur, illustrateur, auteur de livres pour la jeunesse et aussi parfois pour les grandes personnes.

Derniers livres parus : Bêtes Insatisfaites, Poursuite Aquatique. Ed. Thierry Magnier

Livres d’artiste :

Voyage en queue de poisson
Deux silences et une apostrophe de Balbutiar XI ( d’après Antoine Volodine).

Martine Besombes
Depuis les années 80 j’ai tout d’abord travaillé dans les décors despectacles et d’intérieurs, et parallèlement des expositions depuis 1991 de peintures, de sculptures en bois, de dessins et de tableaux en papiers découpés.
Depuis 2015 cette dernière technique m’a mené vers la gravure sur cuivre, bois et lino. Dernièrement cette aventure m’a envoyé dans Ailleurs, livre d’artistes prochainement exposé à la Halle Saint Pierre.

https://www.instagram.com/martine.besombe

Sylvain Salomovitz
Je fabrique des images depuis l’adolescence, j’ai commencé par la photographie, puis j’ai croisé le chemin d’une presse dans une école de dessin de la ville de Paris, et plus tard je suis entré au beaux-arts dans l’atelier de gravure de maître Lagrange ou j’ai pratiqué les techniques du bois et de l’eau  forte.

Je n’ai cessé depuis de dessiner et de graver, et de peindre aussi; ça m’est indispensable bien que ça soit aussi une manie j’en ai peur! Mais enfin c’est extrêmement amusant de représenter la vie telle qu’elle apparait devant mes yeux, de la fixer sur le papier  grâce a toutes ces techniques qui m’ont été données.

http://sylvain.salomovitz.free.fr/sylvain.salomovitz/eaux-_fortes.html

 

 

 

Daniel Besace

EXPOSITION

Il me semble que l’art est une porte d’entrée dans le monde. En se glissant dans la solitude pour peindre, il se peut que le monde retrouve de la couleur et de la beauté, que cela pose des pansements sur des visions déchirantes diffusées en ce moment, où la politique, l’argent et les religions ne font plus qu’un amas de chairs et de métal.
L’avantage de la peinture sur l’écriture c’est qu’elle n’est pas parcourue par la parole, elle ne peut être intelligible, tout discours est une interprétation. La peinture ne contient aucune vérité, seulement des désirs.
L’acte de peindre est plus proche de la méditation contemplative que du discours.
Il n’y a pas le flot du dialogue intérieur et en cela, la peinture est très éloignée des livres.
L’apparition du monde sous le pinceau est si proche de la pensée préhistorique, que le monde secret de la grotte devient une découverte de l’esprit.

Extraits du catalogue :

 » Peut-être un tableau nait-il d’une impossibilité de faire un pas de plus dans l’intelligible?
Peut-être une peinture nait-elle d’un besoin absolu de s’isoler du monde ?
En peinture, la lumière ne m’intéresse pas beaucoup, elle est trop mécanique et je la pense indépendante de la couleur, car trop focalisante.
Un tableau me semble une surface sans dimension où seul l’esprit est une réalité.
La peinture serait une réflexion entre les regards détournés.
La profondeur du monde est un va et vient entre le contour et l’indécis.
Toute collection, tout musée, est peut-être une accumulation de ce qui ne fut pas jeté, détruit.
Peut-être les œuvres d’art devrait-elle être exposées dans des sacs plastics transparents, prêtes à être jetées, dans l’indifférence d’une époque ?
Dans toute peinture affleure l’enfance, à la surface des couleurs, dans l’intention de peindre, le conflit entre la nature et l’humain.
Quel est le regard des animaux sur l’humain abandonné dans la nature ?
Le voient-ils humain ou animal ?
Et s’il est paré comme Icare ayant chuté dans l’eau encore garni de quelques plumes élimées ? « 

 

 

Kevin Gendron

EXPOSITION
du 1er au 30 novembre 2023
Halle Saint Pierre – à la 
librairie 
Entrée libre

« Je suis un artiste rennais autodidacte, j’ai démarré la peinture aux alentours des années 2000 et j’ai fait différentes expositions (Institut Français du Sang, Orangerie du Thabor, Galerie Saint Cyr…)
Mon univers peut s’apparenter à l’art brut; à l’art naïf, à la figuration libre, au cubisme, à l’expressionnisme ou même au fauvisme.
Mes thèmes sont les suivants : les rêves, la souffrance, l’anxiété, les autoportraits ou ceux de mes proches, la mythologie, la notion d’intérieur ou d’extérieur à travers les vues de chez moi ainsi que quelques paysages phares. Je privilégie les toiles de grand formats ainsi que les couleurs vives même s’il m’arrive de faire des collages (papiers et bois.)
J’aime aussi faire référence à des légendes (Faust, Siegfried et les nibelungens)
J’aime me représenter sur la plupart de mes toiles. »

Mokhtar Amoudi

Les conditions idéales
Mokhtar Amoudi
Ed. Gallimard. Collection Blanche, août 2023

Avec Les conditions idéales, Mokhtar Amoudi signe
un roman d’apprentissage au charme irrésistible.


Disponible à la librairie de la Halle Saint Pierre, 21€

LES MOTS DU LIBRAIRE

Etrange roman de Mokhtar Amoudi qui échappe aux catégories attendues. S’agit-il d’un roman autobiographique, d’une auto fiction ou d’un autre genre qui trouve ses racines dans la littérature? Au premier abord on pourrait penser à « la vie devant soi » d’Emile Ajar (Romain Gary), roman où des personnages aux destins tragiques se croisent. De ce cercle informel émane une profonde humanité, qui apaise les blessures  inhérentes à l’existence. Ici rien de tel, même milieu interlope, mais un traitement tout autre. Dans  « Les conditions idéales » la fausse naïveté ne parvient pas à transformer la dureté des relations. Rien d’édifiant dans ce récit. Sans sombrer dans le tragique d’un Genet comédien et martyr, on suit le parcours de Skander, un enfant ballotté entre une mère dépressive et des familles d’accueil habitant dans des quartiers difficiles aux règles impitoyables, royaumes de tous les trafics. Skander n’est ni une victime, ni un bourreau, même s’il cède à des comportements que la justice et la morale réprouvent. Mokhta Amoudi évite le pathos et adopte un style qui le rapproche plutôt (comme l’évoque le nom d’un de ses personnages: Juvénal poète satirique romain de la fin du premier siècle) de la satire sociale et de l’analyse de ce que Balzac a appelé: » la comédie humaine ». – Pascal Hecker


Né en 1988, Mokhtar Amoudi a grandi en banlieue parisienne. Les Conditions idéales est son premier roman.

LE LIVRE

« En quelques trimestres j’avais tourné casaque. Les Français m’évitaient, avertis par leurs parents des risques de mauvaise influence qu’ils couraient à me fréquenter. Pire, mes bulletins scolaires, ombre bien obscure, me qualifiaient de décadent et d’insolent. Devenu inapte à représenter ma classe, je laissai les professeurs m’achever lors du dernier conseil de l’année. On comparait mon apogée scolaire à la Renaissance ; un bon souvenir qui ne reviendrait jamais. »

Placé à l’Aide sociale à l’enfance dès son plus jeune âge, Skander est un garçon curieux de tout, passionné par la lecture. Mais son destin bascule lorsqu’il atterrit à Courseine, en banlieue parisienne, chez la redoutable Madame Khadija. Au collège, il est entraîné malgré lui par les jeunes du Grand Quartier, qui abolissent sa boussole morale. La rue devient son royaume, et l’éloigne chaque jour davantage de ses rêves d’enfant…


 

Séverine Perrier

Exposition du  2 au 31 octobre 2023
&
Rencontre + dédicace du livre
« Hurluberlures d’une grand-mère pas très sage »

Samedi 14 octobre de 15h à 17H – entrée libre

Halle Saint Pierre – à la librairie

Durant l’exposition à la librairie, il y aura d’une part « mes boîtes » ainsi que les illustrations originales du livre, également en collage et en volume.

Je crée essentiellement des personnages en collage que j’installe dans des boîtes en bois,  boîtes à clous, boîtes à pigments, coffrets de pêche. Chaque boîte a son vécu et porte les marques du temps.
Mon quotidien s’incarne dans chacune d’elle à travers des combinaisons d’images découpées issues de revues anciennes ou de la culture populaire. Ma recherche tend à sublimer l’ordinaire, à révéler des possibles merveilleux tapis dans le réél, J’ai un diplôme de L’École Supérieure des Beaux-Arts de Nîmes, une formation en art-thérapie et en décor de spectacle. Je partage mon activité entre expositions et ateliers d’expression plastique pour enfants.
Je vis et travaille dans le centre de la France.

Séverine Perrier. Plasticienne/Illustratrice.
06.59.15.89.74.