La scène ouverte du Chat Noir

La scène ouverte du Chat Noir de retour à la Halle Saint Pierre

Entrée libre – réservation 01 42 58 72 89

Scène Ouverte : L’heure où tout peut arriver. Que vous soyez poète aguerri ou pour la première fois sur scène, venez prendre le micro et partagez vos mots.

Julien Barret, slamo-linguiste et Romain Nouat, directeur de publication du Chat Noir, vous invitent à cet évènement poétique et oratoire unique. Ils vous présenteront l’histoire du cabaret historique du Chat noir, leur rencontre 130 ans après, et la naissance de la Nouvelle scène de poésie du Chat noir qui se réunit à Montmartre depuis le début de l’année 2020. Chaque mois, ils accueillent toutes celles et ceux qui souhaitent déclamer leur texte en direct, quelle que soit la forme de leur art poétique – vers compté, vers libre ou prose poétique, chanson, rap ou conte.

Emelie Östergren

Du 7 juin au 30 juin 2025

Entrée Libre

Emelie Östergren

Emelie Östergren, née en 1982, est une dessinatrice suédoise, auteure de livres pour enfants, et pour adultes. Elle a étudié à Konstfack, à Stockholm.

Ses bandes dessinées, ses livres pour enfants et illustrations ont été publiées en Suède et à l’étranger, notamment dans le magazine américain The Believer.
À l’automne 2023, elle a publié avec Emma Virke un livre d’images unique, Presenten (un « trois livres en un », sur le pouvoir des contes de fées et de l’imagination), qui a été nominé pour le prix August.

Elle est également connue pour ses bandes dessinées Evil Dress et Duke and His Army- A Dream Revisited, publiées chez Sanatorium Press.
En 2023, elle a publié en français Flore & Faune aux éditions Hoochie coochie.

Retrouvez La petite histoire de Franka à la librairie de la Halle Saint Pierre

« C’est l’histoire d’une petite fille qui ne supportait plus d’être considérée comme une enfant. Elle voulait être une maman avec un vrai bébé, loin des poupées que sa mère lui avait laissées. Elle savait d’ailleurs très bien comment s’y prendre : Il suffisait d’enterrer ses poupées dans le jardin et attendre la nouvelle pousse…
Mais était-ce vraiment une bonne idée ? »

 

 

Télérama hors-série ART BRUT

« Le vrai art, il est toujours là où on ne l’attend pas. Là où personne ne pense à lui ni ne prononce son nom. L’art, il déteste d’être reconnu et salué par son nom. Il se sauve aussitôt. L’art est un personnage passionnément épris d’incognito. »

Jean Dubuffet, 1949 

Shinichi Sawada

Exposition à la galerie

Entrée libre

Shinichi Sawada

Shinichi Sawada (1982) vit dans la préfecture de Shiga au Japon. C’est un jeune autiste qui parle très peu. Cependant, très habile de ses doigts, il a toujours fabriqué chez lui des objets, comme des petites voitures en papier. Depuis la fin de ses études secondaires dans un lycée spécialisé, il est employé à la boulangerie de l’établissement pour handicapés mentaux qu’il fréquente. Il pratique régulièrement la céramique dans un atelier à ciel ouvert perdu dans les montagnes verdoyantes de la région de Shiga.  Sawada y sculpte des créatures étranges au corps hérissé d’épines. De ses doigts longs, minces et souples il modèle une à une ces pointes qu’il plante ensuite dans une masse tantôt ronde, tantôt cylindrique constituant la base de ses sculptures. Il travaille en silence, sans hésitation, avec toujours les mêmes gestes lents, délicats et réguliers, emporté par un flux créatif vers un monde qui n’appartient qu’à lui. Une fois modelées, ses sculptures sont cuites, suivant une tradition ancestrale, dans un four à bois, ce qui leur donne une couleur brun-rouge.

Etty Buzyn

Exposition à la galerie

Du 20 mai 2025 au 20 juin 2025

Entrée libre

Etty Buzyn

La galerie de la Halle Saint Pierre présente les dessins d‘Etty Buzyn. 

Originaire d’une famille juive ashkénaze de Pologne, Etty Buzyn est une psychologue clinicienne et psychanalyste, ainsi que l’autrice de plusieurs livres spécialisés dans la petite enfance. Depuis toujours, elle écrit et prend des notes à chaque séance, puis de temps à autre, dessine quelques traits sur la chemise en carton du dossier de ses patients. A partir d’un point central, une forme imprévisible se développe au fur et à mesure. Sans intention préalable, elle laisse sa main dessiner au rythme du cheminement du patient, les formes graphiques que son discours singulier lui inspire. Au fil des séances, la parole circule d’inconscient à inconscient pour devenir une œuvre commune, dans le huis-clos du cabinet. Pour les deux partenaires, la communication se métamorphose en création.

L’intérêt majeur d’Etty Buzyn pour les processus de la créativité, l’amène à donner de nombreuses conférences sur le thème de « L’importance du rêve et de l’imaginaire dans le développement psychique de l’individu ».

 

Le Colis Piégé

 «Le colis piégé / Grosse victime magazine» en ce moment à la librairie

Avec les œuvres d’Ai Komoto, Antoine Paris, Pierre Gregori, Burnex, Etienne Boissier

Du 17 mai 2025 jusqu’au 30 juin 2025

Une nouvelle race d’artistes sort de son cachot de brindilles pourries, ils viennent peut-être d’une province perdue, les cheveux sales, les dents jaunes, les yeux rouges. Roulés dans un vieux drap, leurs œuvres chéries, une brosse à dent et un faux passeport parisien acheté à des passeurs sans scrupules.
Éraflés par les clôtures les voici après 4 nuits blanches à l’aube d’une nouvelle révolution prêts à engloutir ton petit-déjeuner. Prennent-ils des drogues ? Les pires. Les nasaux full de térébenthine coupée à l’ocre Cadmium, ils s’empressent d’aller lécher les vieux Van Gogh à Orsay, téter les seins des vieilles statues. Ils resquillent au Louvre, se glissent dans les corridors de l’Egypte antique, de la Grèce et de Rome, se vautrent dans les Delacroix comme on dort dans un caniveau au petit matin. Ils se lèvent comme le soleil, la bave aux lèvres, et le monde attend, fébrile et curieux, leurs nouvelles révélations picturales sous les aisselles puantes et bienveillantes des usagers des transports souterrains.

L’obscure Maison d’édition qui publie leurs travaux : Maldoror bled. Comme si le Comte passait ses journées devant les bouches de métro à vendre des petit paquets pleins de goudron. Puis maintenant, le Colis piégé ! 
C’est la Noël ! Il y a eu les Dada, les surréalistes, la Figuration libre, et eux ! Des bordéliques, des mal rasés, mi-shlags mi-bobos, toujours aussi maudits. Ils roulent comme des boules de billards de librairies en galeries, se refusant à trop lécher des couilles qu’une dextérité scolaire rendrait chaque jour un peu plus douces. Vendre deux fanzines dans ce lieux éminent, trois autres lâchés gratos à un journaliste et à deux stagiaires de galeristes influents. Ils barbotent dans le crachat d’une société qui les néglige. Mais ils ont un plan. Un plan au-delà des routinières cascades où ils se pètent les dents. L’eau des ruisseaux a pris des renseignements en passant dans le corps des loups, il y a eu des leaks de larmes de crocodiles. Le vent chargé de nutriments leur fournit également en cachette quelques rimes venus de la zone libre. Ils sont un bouillonnement qui marmonne seul dans la rue, une locomotive qui a déraillé pour
rejoindre le bayou, des maquisards de la folie dans les hangars squattés. Leur processus de création : le Bordélisme. Ils créent des planches qui n’ont pas de sens, des tableaux qui les regardent de haut. Ils ne comprennent pas ce qu’ils font, préfèrent ne pas comprendre. Ils n’ont pas de messages à faire passer, ne cherchent pas à s’exprimer par la voie de l’art, n’ont pas de discours sophistiqué pour cacher le vide
dans le frigo des idées mortes. Ils suivent un chemin balisé par un cortège d’éléphants qui semblent aller vers l’inéluctable. Ils comprennent un alphabet délirant, une logique qui titube, s’accrochant aux murs de briques des vieilles cités ouvrières. Pour être honnête, ils font n’importe quoi, mais, ô miracle, des traces de pas : les traces de Joyce et de son Ulysse, l’Odyssée de la Machine molle, les croûtons semés par les artistes les plus fous. Ils déchiffrent la rosette à la cantine, pendant que le grand Fumeur de havanes leur jette des mégots. Sous le sol qui tremble, dans les nuages ou les carreaux fantaisie de la salle de bain, l’imagination gronde et passe sa bite à travers les barreaux pour pisser un coup. De la pisse d’or et de rubis, une golden shower que les agents du Bordélisme boivent au robinet. Leur devise, inscrite en lettres de boue sur un vieux bunker de Normandie : « Toi qui entre ici, craque une allumette
pour y voir plus clair, puis fous le feu ». Comme un Chaplin dans le grand froid, ils se partagent des tranches de semelles qu’ils arrosent de grandes chopes d’eau plate. Pirates embarqués sur un bateau ivre, ils doivent garder leurs yeux ultra-sensibles braqués sur les potentielles nouvelles Amériques. Ce qu’ils découvrent est au-delà de leurs espérances : un El Dorado de coton-tiges sales, de vieux tampax et d’excréments; des draps souillés, des bris de verre… Voilà leur fortune faite ! Un nouveau mouvement
pourra-t-il naître avant que les bombes aérosol n’aient fini de creuser l’ozone pour laisser passer les hordes de démons ? Nous n’en savons que trop walou. Alors célébrons cette ultime clique unijambiste, avec leurs perroquets qui parlent comme des charretiers et leur trésor de détritus. Après tout, peut-être que ça se mange ?

Dernière publication : Le carnet de l’Armée de Robert Combas, Grosse victime magazine Obsèques sexy…

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Dite Existence une amie de Jules et Jim

Dite Existence, une amie de Jules et Jim

Présentation par Martine Willot, autrice du livre édité par l’association La vie d’artiste awd. Lecture d’extraits des Nouvelles paysannes d’Existence, éditions Pleins chant, par Frida Morrone de la compagnie Astolfo sulla luna et des journaux de Pierre Roché et de Franz Hessel.

Avec la participation de Bruno Montpied, écrivain et peintre, spécialiste de peinture naïve et d’art brut et de Stéphane Polplimont, responsable librairie de la Halle Saint Pierre.

Première biographie d’Existence (1892-1952), peintre et conteuse,
Ce livre édité par l’association La vie d’artiste awd est une chronique de la vie imprévue
et mouvementée d’une petite bergère Limousine native de Saint-Léonard de Noblat.
Venue travailler à Paris, elle se retrouve à la rue. Un soir de février 1911, par une nuit
de demi-lune, sur le boulevard Montmartre, elle fait une rencontre providentielle, celle
d’Henri-Pierre Roché (auteur de Jules et Jim) et de son ami, l’écrivain et poète, Franz
Hessel qu’elle étonne et ravie par ses qualités rares de conteuse et sa personnalité
attachante.

Un visage intelligent, paysan, cabochard, cet air de gosse honnête…
Ils la surnomment Existence et ce nouveau nom, si beau, si étrange, l’intéressée le
perçoit comme une promesse de bonheur et l’adopte aussitôt. Les deux écrivains vont se déployer pour lui inventer une nouvelle vie, un nouveau métier, modèle à Montparnasse.
Elle posera à l’Académie Colarossi et pour Marie Laurencin, qui l’aidera elle-aussi.
Existence, emplie de reconnaissance pour Pierre et Franz, ne les écoutera pourtant que d’une oreille, poursuivant un temps sa vie aventureuse et folle avant de s’assagir.
Je veux écrire mes mémoires, comme vous, dit-elle à Pierre, cinq ans plus tard.
Écrire, oui, mais pas seulement…

La particularité d’Existence, sa différence, c’est de s’être partagée entre écriture et
peinture avec le même bonheur. Son œuvre est dédiée à son enfance limousine, à son pays natal, un univers préservé de la modernité et qui avait déjà à moitié disparu lorsqu’elle entreprend de lui redonner vie et couleurs par sa plume et son pinceau.

Ses nouvelles sont parues aux Œuvres libres en 1931 et 1939 et ses tableaux ont été exposés en 1949 à la galerie Cambacérès.
Elle disparaît à Paris à l’âge de soixante ans en 1952. Son mari le peintre Maurice
Taquoy se suicidera le lendemain matin.

 

 

« Existence écrivait mais peignait, et dessinait aussi. Il semble qu’elle ait pratiqué cette seconde discipline dans un second temps par rapport à l’écriture. Le but de l’opération étant en ce qui la concerne de dépeindre le milieu rural du Limousin qu’elle avait bien connu dans son enfance, comme elle l’a fait dans les deux seules nouvelles que l’on connaît d’elle, mais dans une langue visuelle, qui dit autre chose, et qui prolonge. La plupart des peintures recensées par Martine et Bertrand Willot évoquent cette enfance.
Sa peinture que l’on peut qualifier de « naïve », ce qui selon moi n’entraîne aucune condescendance ou une quelconque manière de rabaisser cet art, est à connaître. On voit quelques-unes de ses œuvres reproduites dans les deux livres que les Willot ont consacrés à cette amie de « Jules et Jim », de même qu’on peut les découvrir, matériellement parlant, au Musée Cécile Sabourdy à Vicq-sur Breuilh, où elles sont prêtées.

Au cours de l’après-midi que la Halle Saint-Pierre propose pour découvrir un peu mieux Existence, j’ai été chargé de présenter sur écran plusieurs reproductions de ses tableaux et dessins, en les choisissant en fonction de leur valeur esthétique, et en tentant de les mettre en regard avec d’autres peintures dites naïves, extraites de ma collection ou provenant de sources présentant des œuvres analogues en termes de traitement esthétique ou documentaire. Afin de lancer un signe à tous ceux qui n’ont pas abandonné l’idée de continuer de s’intéresser au corpus vaste et hétéroclite de l’art naïf, genre d’art autodidacte qui a été supplanté (injustement) par la vogue de l’art brut depuis quelques décennies.
L’art naïf insolite et de qualité (à distinguer de l’art naïf mièvre et gentillet) a toujours quelque chose à nous dire. L’œuvre d’Existence, placée à côté d’autres participants à cette catégorie d’art, ne souffre aucunement ‒ au contraire ‒ d’être associée à des artistes naïfs déjà repérés. »

Bruno Montpied
Peintre autodidacte et chercheur indépendant, collectionneur, auteur d’Éloge des Jardins anarchiques et du Gazouillis des éléphants, ouvrages consacrés aux créateurs populaires d’environnements en extérieur.

Le cas Lambert, éditions le Lampadaire

Un certain effet mêlé de beauté et d’effroi

Dimanche 18 mai à 15h

 

À l’occasion de la sortie du dernier ouvrage des éditions Le Lampadaire, Le cas Lambert ⎻ seconde parution de la collection Curiosités ⎻ Sophie Saulnier, directrice éditoriale de la publication, sera en conversation avec Julie Cheminaud, philosophe, et Vincent Duché, chercheur en art. 

« Lambert, fou ! m’écriai-je frappé de stupeur. Et par quel événement ? C’était la plus riche mémoire, la tête la plus fortement organisée, le jugement le plus sagace que j’aie rencontrés ! » Balzac, Louis Lambert

Le Cas Lambert est une réédition du Louis Lambert de Balzac, un texte peu connu du grand public, mais considéré par les balzaciens comme une de ses œuvres les plus importantes. Le roman est suivi d’études composées à partir de documents-textes, documents-images et de textes dits « interpolés ». Le thème est l’aliénation mentale dont un des traits majeurs est la confusion entre fiction et réalité. L’ouvrage reprend les démarches de l’art archiviste.

En 304 pages et 154 images, Le cas Lambert éclaire le texte de Balzac et met en perspective les tentatives des médecins aliénistes pour explorer le cerveau humain et résoudre son énigme.

 

 

Dédicace Olga Caldas

DÉDICACE OLGA CALDAS

Dimanche 4 mai de 15h à 18h

”LE JARDIN AUX SENTIERS QUI BIFURQUENT »
Photographies en noir et blanc d’Olga CALDAS, de 2016 à 2025.
Éditions Carnets-Livres, mai 2025.
 
TEXTES
Marc DUVILLIER, historien de l’art : « Accueillir l’invisible »,
Pascal HECKER, artiste, écrivain : « Le miroir du merveilleux »,
Jean-Pierre KLEIN, psychiatre et écrivain : « Le jardin d’Olga Caldas »,
Martine LECOQ, écrivaine et critique d’art : « Fleurs en voyage »,
Laurent QUÉNÉHÉN, critique d’art et commissaire d’exposition :
« La beauté sauvera le monde ».
Poèmes de Daniel BESACE, Patrick NAVAÏ.
Entretien d’Olga CALDAS par Patrick NAVAÏ.
Éditions CARNETS-LIVRES

Couverture entièrement cousue et reliée à la main par l’éditeur Daniel Besace.
Parution le 4 mai 2025.
 
« Chez Olga Caldas, l’érotisme omniprésent n’est jamais ostentatoire, il est vulnérable, soumis à des métamorphoses, il se cache, dans une cérémonie rituelle d’un bain japonais, dans la corolle d’une fleur, dans un “Rolleiflex” négligemment posé à l’emplacement du sexe et qui devient un œil ouvert sur le monde (…) »

– Pascal HECKER, artiste et écrivain