Der Fortuna

Der Fortuna à la librairie du 5 septembre au 10 octobre

Ancré dès son plus jeune âge dans l’univers des sculptures anglaises des années 90, il
illustre à cette époque des fanzines aux États-Unis, Angleterre, France et Pologne entre
autre…
En 2005, la galeriste Christelle P expose ses assemblages lors du Printemps des
Singuliers à Paris. Suite à cela il rentre dans des collections d’art Brut.
En 2011, une série de reliquaires est présentée lors de l’événement collectif underground Street Voodoo, en écho à la Biennale d’art contemporain de Lyon.
En 2012, à Katmandou, il conçoit une installation chez un collectionneur autour du thème du voyage intérieur, mêlant poésie et grandes toiles. Cette instalation ira ensuite
exposée à Hong Kong, en showroom privé.
En 2016, à Amsterdam, une série de ses dessins est exposée au musée de l’Hermitage.
En 2019, son travail figure dans une exposition consacrée à l’art carcéral mexicain à
Bruxelles.
En 2020, il réalise une série d’illustrations pour des médiévistes de l’Académie de
Vienne, en Autriche.
En 2022, il illustre une série autour de la médecine dans la Grèce antique pour des
chercheurs basés à Bratislava.
En 2023, de passage à Prague, il commence une série de dessins préparatoires inspirés de sa rencontre avec Ørland von Traumer et son roman CazinoLA. La même année, il conçoit la pochette d’une cassette audio pour un compositeur anglais de musiques de films d’horreur coréens.
En 2024, il travaille sur une série d’illustrations autour de la Grande Guerre pour la
réédition d’un roman français, puis crée une série sur Les Mille et Une Nuits pour un
hôtel privé au Vietnam, ainsi qu’une série dédiée à la vigne et à l’alchimie, pour des
viticulteurs.
En 2025, il se consacre essentiellement à l’illustration du roman CazinoLA, pour lequel
il réalise plus de trente dessins et plusieurs toiles. Il poursuit actuellement sa
collaboration avec Ørland von Traumer, et travaille déjà aux esquisses du prochain roman de ce dernier à New York. Il le dit lui-même : s’il a multiplié les alias au fil de sa carrière, c’est qu’il revendique l’héritage alchimique et hermétique de ses ancêtres, pour qui le nom n’est qu’un voile de discrétion. Seule compte l’œuvre, et ce qu’elle sème dans le monde profane…
Une partie de son œuvre a trouvé refuge dans des collections privées, parfois
confidentielles, éparpillées aux quatre coins du monde, où elles poursuivent leur chemin secret.

Jean-Noël Wintergerst : Le Grand Tricotin

Exposition à la librairie
À partir du 4 janvier 2025

Jean-Noël Wintergerst
Le Grand Tricotin

Après le décès de sa mère, Jean-Noël Wintergerst eut l’idée de récupérer des brins de laine pour en faire une galerie très travaillée, évocatrice des événements du siècle, autour d’un déroulé de couleurs vives ondulant évoquant les soieries d’une robe de Geisha. Débuté en septembre 1992, Le Grand Tricotin a été confectionné pendant 33 années, que l’artiste estime à 3 500 heures de travail. Il est pour la première fois exposé à la librairie de la Halle Saint Pierre durant le mois de janvier 2025.

« Les tricotins sont d’abord fabriqués depuis le fil de laine avec la moulinette. Ensuite, motif par motif, ils sont piqués sur un poncif lui-même piqué sur l’envers sur une plaque en polystyrène extrudé et assemblés au petit point. Les pièces intermédiaires sont ensuite assemblées sur l’envers au petit point sur le tricotin final.
La pièce fait 2m40 x 1m60 et a nécessité environ 14 kilomètres de fil pour faire en gros deux kilomètres de tricotin et donc quatre kilomètres de couture au petit point (presque un million de petits points….), d’où le nom : Le Grand Tricotin.
A chaque changement de couleur, il faut changer de fil. De même il faut (en principe) assembler les pièces avec la couleur d’une des pièces adjacentes.
Comme c’est un assemblage au petit point de mètres de tricotins, la pièce est réversible. 80% des pelotes sont de la récupération. J’ai glissé dans les dessins des motifs pour les quelques généreux donateurs.
Je pense être le seul à avoir fait un tricotin aussi grand. »
– Jean-Noël Wintergerst

Gilbert PEYRE

Gilbert PEYRE
L’électromécanomaniaque
11 septembre 2024 – 31 juillet 2025

DP Gilbert Peyre

Artiste emblématique de la Halle Sant Pierre, Gilbert Peyre accompagne l’aventure de ce musée hors les normes depuis près de quarante ans.  Opérant simultanément sur les terrains de l’installation et du spectacle vivant, cet artiste électromécanomaniaque sait concilier la singularité de l’art brut avec l’esprit contemporain dans une ambiance de fête foraine autant visuelle que sonore. Ses machines extravagantes et poétiques sont les manifestations les plus inventives de l’instinct créateur. Elles nous conduisent sur les voies magiques du merveilleux et du fabuleux que nos univers familiers ont occultées.

Gilbert Peyre répond de nouveau à l’invitation de la Halle Saint Pierre. En résulte une proposition artistique originale sous forme de spectacle-performance, entre esthétique foraine et technologie de pointe. Cet artiste qui se définit volontiers comme un « électromécanomaniaque », nous présente ses sculptures machines, automates farfelus et poétiques conçus à partir d’objets récupérés qui, d’un coup d’électricité, de mécanique, de pneumatique et d’électronique vont être amenés à la vie et devenir les protagonistes d’un conte cruel et enchanteur. Dans ce jeu aux combinaisons ambivalentes, dramatiques et burlesques, Gilbert Peyre réconcilie le bricolage et le progrès technologique. Il récupère, détourne, recycle ce que la technologie a d’abord condamné comme obsolète pour, contre toute attente, concourir ensuite à sa réhabilitation. Nul désir donc de soumettre le monde mais plutôt la nécessité de le ré-enchanter afin que création et existence se confondent dans une conception de la vie comme poésie. Loin des machines «célibataires» ne célébrant que leur ivresse mécanique solitaire, les êtres fictionnels et hybrides de Gilbert Peyre nous ouvrent sur un habiter poétique du monde au sein duquel l’artiste interprète et transfigure le quotidien. Cette métaphore du voyage-aventure au tréfonds de la sensibilité, parce qu’elle donne à saisir la mesure de l’être humain, ne peut qu’entrer en résonance avec l’esprit de la Halle Saint Pierre.

Martine Lusardy
Directrice de la Halle Saint Pierre, Commissaire de l’exposition

Vidéos Gilbert Peyre 

 

NOTICE BIOGRAPHIQUE

VISUELS POUR LA PRESSE

 

 

Daniel Besace

EXPOSITION

Il me semble que l’art est une porte d’entrée dans le monde. En se glissant dans la solitude pour peindre, il se peut que le monde retrouve de la couleur et de la beauté, que cela pose des pansements sur des visions déchirantes diffusées en ce moment, où la politique, l’argent et les religions ne font plus qu’un amas de chairs et de métal.
L’avantage de la peinture sur l’écriture c’est qu’elle n’est pas parcourue par la parole, elle ne peut être intelligible, tout discours est une interprétation. La peinture ne contient aucune vérité, seulement des désirs.
L’acte de peindre est plus proche de la méditation contemplative que du discours.
Il n’y a pas le flot du dialogue intérieur et en cela, la peinture est très éloignée des livres.
L’apparition du monde sous le pinceau est si proche de la pensée préhistorique, que le monde secret de la grotte devient une découverte de l’esprit.

Extraits du catalogue :

 » Peut-être un tableau nait-il d’une impossibilité de faire un pas de plus dans l’intelligible?
Peut-être une peinture nait-elle d’un besoin absolu de s’isoler du monde ?
En peinture, la lumière ne m’intéresse pas beaucoup, elle est trop mécanique et je la pense indépendante de la couleur, car trop focalisante.
Un tableau me semble une surface sans dimension où seul l’esprit est une réalité.
La peinture serait une réflexion entre les regards détournés.
La profondeur du monde est un va et vient entre le contour et l’indécis.
Toute collection, tout musée, est peut-être une accumulation de ce qui ne fut pas jeté, détruit.
Peut-être les œuvres d’art devrait-elle être exposées dans des sacs plastics transparents, prêtes à être jetées, dans l’indifférence d’une époque ?
Dans toute peinture affleure l’enfance, à la surface des couleurs, dans l’intention de peindre, le conflit entre la nature et l’humain.
Quel est le regard des animaux sur l’humain abandonné dans la nature ?
Le voient-ils humain ou animal ?
Et s’il est paré comme Icare ayant chuté dans l’eau encore garni de quelques plumes élimées ? «