» En rassemblant dans mon livre plus de 300 créateurs populaires, je voulais offrir au public un panorama des jardins spontanés le plus complet et éclectique possible. »
Bruno Montpied
Bruno Montpied sera présent samedi 25 octobre à l’Outsider ‘Paris, dès 14h30, au stand de la librairie de la Halle Saint Pierre, pour une signature de la réédition de son livre Le Gazouillis des éléphants.
Rendez vous au 74 boulevard Richard-Lenoir, 75011 Paris
Dimanche 28 septembre 2025 à 14h30 – Galerie de la Halle Saint Pierre
« Je m’assois depuis des années chaque jour devant ma machine à broder, sans dessin préparatoire ou intention intellectuelle, en suivant simplement l’impulsion des formes qui naissent spontanément par le mouvement de l’aiguille, et que mes yeux découvrent ensuite avec étonnement. J’aime écouter la musique, les sons et la langue comme des formes musicales colorées «
Ficht Tanner
Présent dans l’exposition L’étoffe des rêves de la Halle Saint Pierre, Ficht Tanner dédicacera son livre Ficht Tanner, les jeux de rêves, disponible à la librairie de la Halle Saint Pierre, dimanche 28 septembre, dans la galerie de la Halle Saint Pierre.
Musicien, poète, dessinateur et brodeur Suisse, Ficht Tanner est né dans le village de Trogen, dans la région pastorale de l’Appenzell. Il passe sa jeunesse dans la vallée du Rhin, dans le village de Balgach où l’industrie textile est alors très forte. Obtenant son diplôme de compositeur-typographe en avril 1972, il rejoint alors immédiatement Berne, la capitale helvétique. Il s’installe avec sa femme artiste Esther Tanner (Marcoux) dans le village voisin de Kirchlindach, et devient l’assistant durant six années du peintre bernois Rudolf Mumprecht, tout en commençant à jouer en autodidacte de la contrebasse. C’est là qu’il commence sa pratique artistique de dessinateur et de brodeur, également en autodidacte, mais aussi qu’il rencontre l’artiste textile Therese Hächler, sa future compagne de vie, et qu’il fonde en en 1981, avec son ami musicien Töbi Tobler, son groupe de musique d’improvisation folk, free jazz et rock « sans coutures » Appenzeller Space Schöttl. En 1983, il parvient à réunir sa communauté sentimentale et artistique sous un même toit, dans la moitié d’un double palais du XVIIIe siècle dans son village natal de Trogen: un lieu que Therese et lui-même ont transformé en un remarquable théâtre de vie, de rencontres et de création qui perdure grâce à eux depuis plus de quarante ans. En 2012, le musée d’art brut de Saint-Gall (Open art museum) a consacré une rétrospective à l’artiste brodeur.
Hélène N. est née en 1947 à Skikda (anciennement Philippeville) en Algérie, de parents siciliens et français. Hélène arrive en France à l’âge de 15 ans, sa famille s’installe alors à Palaiseau, banlieue située au sud-ouest de Paris. Sa vie de jeune fille sera marquée par des épreuves personnelles mais aussi une force de vie et une aspiration passionnée pour les arts qui la pousseront malgré des moyens limités à écumer musées et salles de cinéma, ainsi qu’à épuiser les répertoires musicaux. À la seconde moitié de sa soixantaine, elle se met à dessiner des portraits de femmes, en nombre bientôt incalculable. Reste de son œuvre, réalisée sur une dizaine d’années, une centaine de pièces aux formats allant du 24 cm × 32 cm à des petits papiers aux contours découpés. Beaucoup ont été perdues, jetées, ou vendues sur les marchés et dans les bars. Hélène N. vit aujourd’hui dans un studio en banlieue parisienne, proche de ses filles et petits-enfants.
Hélène N. was born in 1947 in Skikda (formerly Philippeville), Algeria, to Sicilian and French parents. She moved to France at the age of fifteen, when her family settled in Palaiseau, a suburb southwest of Paris. Her early years were shaped by personal hardship, but also by a resilient life force and a passionate drive toward the arts. Despite limited means, she roamed museums and cinemas, and immersed herself in the world of music. In her late sixties, she began drawing women’s faces—eventually creating an extraordinary number of portraits.What remains of this body of work—produced over the course of a decade—is a collection of around one hundred pieces, ranging from 24 × 32 cm sheets to small, irregularly cut fragments. Many were lost, discarded, or sold at markets and in cafés. Today, Hélène N. lives in a studio apartment on the outskirts of Paris, close to her daughters and grandchildren.
Myriorama – Edition présentera Elles viennent sous ma main, le dimanche 28 septembre à 14h30, dans l’espace galerie de la Halle Saint Pierre.
Arrivez ! Femmes planétaires ! Venez nous délivrer ! Venez sur la terre ! Faites-nous délivrer !
S’il n’avait eu le dessin pour dernier langage, Sylvain Fusco, mort de faim à 37 ans dans un asile psychiatrique français pendant la Seconde Guerre mondiale, aurait pu disparaître dans les interstices de l’Histoire. Mais il laisse une œuvre puissante, indicible, qui parle et fascine encore. Né dans les ombres d’un siècle en crise – cabarets de la nuit, bandes d’Apaches, bagnes coloniaux, asiles… Fusco a vécu dans les marges de l’Histoire. De ces zones liminaires est née une création incandescent et fulgurante : des milliers de figures féminines surgissent dans la nuit, dans une forme parallèle bouleversante, et habitée. Son œuvre finit par intégrer la Collection de l’Art Brut, tout en échappant aux cadres. Fusco reste à la lisière de l’art « savant » et de l’art populaire, de l’institution et de l’art marginal, de la culture et de son affranchissement. Une plongée dans l’univers d’un « exilé » – et dans ce que l’écart, parfois, révèle de plus brut.
Auteurs : Céline Muzelle et Manuel Anceau Préface de Michel Thévoz
Présentation et signature le samedi 27 septembre à 15h dans la salle de l’auditorium de la Halle Saint Pierre en présence de Céline Muzelle et Manuel Anceau.
Présentation des auteurs
Céline Muzelle En parallèle de son métier d’enseignante, Céline Muzelle consacre son écriture critique et biographique à des œuvres et des artistes aux parcours singuliers et aux expressions radicales. L’ouvrage Fusco, L’exilé est notamment issu d’une recherche universitaire inédite. Elle a également co-écrit, aux côtés de Jacqueline Porret-Forel, le catalogue raisonné d’Aloïse Corbaz, et publié divers articles, livres et catalogues d’exposition en France comme à l’international.
Manuel Anceau Entré dans l’art brut il y a trente ans, Manuel Anceau est l’auteur de nombreux articles sur ce sujet pour des publications en France et en République tchèque, que ce soit pour ABCD – Collection Decharme, Galerie Christian Berst (Paris), Musée LaM (Villeneuve-d’Ascq), revue Analogon (Prague), etc. Il a aussi publié trois recueils de contes, parus chez Ab irato.
L’oeil Hanté, l’art en alerte 1919-1983 par Lucia Sagradini
L’ouvrage : Considérer la puissance des images tout en cherchant à échapper à leur pouvoir, à l’asservissement tant de l’image que de celui ou de celle qui regarde. Toujours chercher, alerte, la dimension subversive des images. Tel est le sujet de cet essai. Regarder implique l’action de saisir l’image et de sortir de la passivité et de la contemplation, mêlant nos histoires, savoirs, et mêmes nos ignorances, pour donner un sens. Dans un monde où les modes virtuels construisent et appuient les fantasmagories du capitalisme, et où les images, leurs flux, participent activement à accroître la passivité des êtres, l’atonie, la peur et l’aliénation, la possibilité de comprendre que le regard est une action politique devient essentielle. Le regard comme une puissance agissante – premier pas vers l’émancipation. L’attachement de Walter Benjamin aux images et à leur saisissement, dans une période de basculement, en dit long sur la vivacité du danger. Walter Benjamin pense que les images dialectiques renferment des expériences de liberté actualisables. Ces images reposent sur des formes venues du passé. L’espace du regard est bien celui d’une lutte politique. L’ordre du monde et la capacité de le bouleverser se tiennent « telles la fleur et l’ortie sur la même prairie… » comme le disait Victor Klemperer. Dans le passé se tiennent les sources et ressources de nos gestes futurs. L’œil hanté porte cette dimension de futur antérieur.
L’autrice : Lucia Sagradini est Docteur en sociologie de l’art et de la culture, professeure d’histoire de l’art et de théorie à l’ESAD des Pyrénées depuis 2017. Rédactrice en chef de Variations – revue internationale de théorie critique, elle poursuit un travail de longue haleine en différentes directions : écriture d’articles sur des pratiques artistiques actuelles, et sur les enjeux conceptuels contemporains ; réalisation d’Icônes pour Multitudes ; présentations d’expositions ou de catalogues ; traductions vers différentes langues : Martha Rosler, Gerd Arntz, John Holloway, Gregorio F. Baremblitt etc..
Présentation et signature du livre dans la salle de l’auditorium de la Halle Saint Pierre le dimanche 21 septembre en présence de l’autrice dès 15h.
À l’occasion de la sortie du dernier ouvrage des éditions Le Lampadaire, Le cas Lambert⎻ seconde parution de la collection Curiosités ⎻ Sophie Saulnier, directrice éditoriale de la publication, sera en conversation avec Julie Cheminaud, philosophe, et Vincent Duché, chercheur en art.
« Lambert, fou ! m’écriai-je frappé de stupeur. Et par quel événement ? C’était la plus riche mémoire, la tête la plus fortement organisée, le jugement le plus sagace que j’aie rencontrés ! » Balzac, Louis Lambert
Le Cas Lambert est une réédition du Louis Lambert de Balzac, un texte peu connu du grand public, mais considéré par les balzaciens comme une de ses œuvres les plus importantes. Le roman est suivi d’études composées à partir de documents-textes, documents-images et de textes dits « interpolés ». Le thème est l’aliénation mentale dont un des traits majeurs est la confusion entre fiction et réalité. L’ouvrage reprend les démarches de l’art archiviste.
En 304 pages et 154 images, Le cas Lambert éclaire le texte de Balzac et met en perspective les tentatives des médecins aliénistes pour explorer le cerveau humain et résoudre son énigme.
”LE JARDIN AUX SENTIERS QUI BIFURQUENT » Photographies en noir et blanc d’Olga CALDAS, de 2016 à 2025. Éditions Carnets-Livres, mai 2025.
TEXTES Marc DUVILLIER, historien de l’art : « Accueillir l’invisible », Pascal HECKER, artiste, écrivain : « Le miroir du merveilleux », Jean-Pierre KLEIN, psychiatre et écrivain : « Le jardin d’Olga Caldas », Martine LECOQ, écrivaine et critique d’art : « Fleurs en voyage », Laurent QUÉNÉHÉN, critique d’art et commissaire d’exposition : « La beauté sauvera le monde ».
Poèmes de Daniel BESACE, Patrick NAVAÏ. Entretien d’Olga CALDAS par Patrick NAVAÏ.
Éditions CARNETS-LIVRES
Couverture entièrement cousue et reliée à la main par l’éditeur Daniel Besace. Parution le 4 mai 2025.
« Chez Olga Caldas, l’érotisme omniprésent n’est jamais ostentatoire, il est vulnérable, soumis à des métamorphoses, il se cache, dans une cérémonie rituelle d’un bain japonais, dans la corolle d’une fleur, dans un “Rolleiflex” négligemment posé à l’emplacement du sexe et qui devient un œil ouvert sur le monde (…) »
Où vas-tu, nuage ? Vie romancée de Jaber par Jean Calembert
RENCONTRE-SIGNATURE AVEC L’AUTEUR
Samedi 15 février 2025 à 14h Halle Saint Pierre (RDC) – entrée libre
Présentation courte : Jaber Al Mahjoub né en Tunisie et auto-proclamé le Roi de Beaubourg, a été une figure parisienne bien connue de l’art brut. L’auteur ne l’a jamais rencontré mais aurais bien aimé le connaître ; il a donc inventé une belle histoire dans laquelle il l’a bien connu et auraient été amis. Un bel hommage à mi-chemin de la réalité et de la pure fiction… Jaber aurait adoré !
L’auteur : Né en 1942, Jean Calembert décide le jour de ses 77 ans de réaliser un vieux rêve : écrire ! Son premier roman Joe Hartfield, l’homme qui voulait tuer Donald Trump laisse libre cours à son humour déjanté. Le Mal-Aimé l’aide à voir de l’intérieur. Grâce à l’écriture, Jean revit, nourri par le besoin d’écrire encore et encore. Il se bat avec de nouveaux manuscrits sans succès, jusqu’à la découverte en septembre 2023 d’un personnage hors-normes : Jaber…
L’éditeur : Maison d’édition d’art, galerie nomade et agence artistique, L’œil de la femme à barbe – dédié à l’art singulier et à l’expressionnisme – représente des artistes vivants aux techniques et sensibilités multiples, en grande majorité des femmes, mais pas que…
La collection Sans image (quoi que…): Voici une nouvelle collection dans laquelle le texte prévaut sur les images, contrairement aux autres ouvrages édités. Elle est ouverte aux poètes, auteures·rs, critiques d’art… pour lesquelles·ls l’art n’est ni un passe-temps, ni un prétexte, ni une lubie, mais bien une expression humaine essentielle !
Quatrième de couverture : Ceci n’est pas une… biographie de Jaber ! Avant d’entendre parler de lui, l’auteur Jean Calembert n’était pas spécialiste de l’art brut et encore moins de Jaber. En revanche, quand il l’a découvert, il a eu le coup de foudre pour cet homme si éloigné des canons artistiques habituels, si peu soucieux des us et coutumes du monde de l’art et si sympathiquement réfractaire aux règles communément respectées. Mais Jaber était déjà décédé, impossible donc d’espérer faire sa connaissance. Qu’à cela ne tienne ! Puisqu’il est romancier, il décide derechef de s’inventer une tranche de vie sous un autre nom, au cours de laquelle il aurait fait la connaissance de Jaber, l’aurait reçu chez lui à Bruxelles et surtout aurait été son ami… Ainsi donc, notre imaginatif retraité se met en quête de toute information pouvant lui permettre d’en savoir plus sur son héros, part à la recherche de personnes l’ayant fréquenté, interroge, lit, farfouille, traverse un océan pour rencontrer son ex-épouse aux États-Unis, entretient des correspondances et s’attelle à la rédaction d’un livre tout à fait original qui nous tient en permanence à la limite de la réalité et de la fiction, du vécu et du phantasmé, sur cette ligne fragile entre le rêve et l’état de veille. Ceux qui ont connu Jaber le reconnaîtront, les autres regretteront peut-être de ne pas avoir eu cette chance… Et Jaber dans tout cela, qu’aurait-il pensé de la liberté que l’auteur prend avec la réalité et la vie des autres ? Mais il aurait adoré ça, bien sûr ! À la question « Où vas-tu, nuage ? », il répondait : « Je ne sais pas, enfant. Je fais mon voyage avec tout le vent. Mais, où que je parte, je ferai quelque bien. Le reste n’est rien. » Déployez donc vos ailes sans crainte et… bon voyage !