Stifter

RENCONTRE / TABLE RONDE 

L’ ATELIER DU ROMAN
à l’occasion de ses 30 ans organise une table ronde sur 

STIFTER AUJOURD’HUI

Adalbert Stifter (1805 – 1868). Lu et aimé à son époque, admiré plus tard par des grands écrivains comme Nietzsche, Walser, Kafka et Kundera, l’auteur de L’Arrière-Saison est probablement l’écrivain le plus actuel de nos jours : personne autant que Stifter, qui a aussi été un excellent paysagiste, n’a réussi à lier l’humaine condition à la beauté (et non à l’utilité) de la nature.

Samedi 28 octobre 2023 à 15 heures – entrée libre
Halle Saint Pierre – à l’auditorium
Réservation conseillée : 01 42 58 72 89

TABLE RONDE

Lakis Proguidis animera une discussion autour de quatre lectures différentes
de l’œuvre stiftérienne :

1- un monde qui valorise la lenteur par Eryck de Rubercy,
2 – un monde idyllique, par Denis Grozdanovitch,
3 – un univers d’inquiétante étrangeté par Pascal Hecker,
 4 – une exploration de l’humain considéré comme un monde particulier par
Jean-Yves Masson.

 

Adalbert Stifter (1805 – 1868), natif de Bohême, peintre, pédagogue, romancier et nouvelliste, est resté à l’écart des grands bouleversements artistiques et culturels qui ont commencé à secouer l’Europe au milieu du XIXe siècle. Ce qui ne signifie pas que son œuvre n’a pas été, et n’est toujours, appréciée et aimée. Cependant Stifter n’a jamais été considéré comme faisant partie des écrivains qui ont marqué durablement l’imaginaire des Européens. Peut-être alors le temps est venu de le découvrir. Peut-être son « écart » du canon moderniste traduit l’œuvre d’un écrivain qui avait pris ses distances par rapport au monde qui à son époque se dessinait à l’horizon et qui est aujourd’hui le nôtre.

  1. Pourquoi un numéro de L’Atelier du roman sur Stifter ?

Pourquoi relire Stifter aujourd’hui ? Pourquoi revenir à ce peintre et écrivain de langue allemande de la première moitié du XIXe siècle ? Natif de Bohême, qui faisait alors partie de l’Empire autrichien, Stifter a beaucoup été apprécié de ses contemporains. Depuis, son œuvre n’a cessé de séduire des grands écrivains de tous bords, de Nietzsche à Kafka et de Walser à Kundera. En France son œuvre est traduite abondamment et continue à être éditée et rééditée.
Mais ce n’est pas seulement pour ses qualités littéraires déjà reconnues que nous proposons ce retour à Stifter. Nous sommes absolument convaincus que Stifter, par son humanisme et par ses rapports d’amitié avec la nature, est plus que jamais actuel.
Qui sait ? Peut-être, à moins cinq, le temps est-il venu d’entendre la voix qui émane des profondeurs de cette œuvre : la nature n’a pas besoin tant de notre protection que de notre affectivité.

  1. Et pourquoi une table ronde sur Stifter ?

L’Atelier du roman ne se contente pas de la simple publication d’articles sur tel ou tel sujet. Il fait tout pour lancer la discussion. De préférence dans un endroit où peuvent se rassembler écrivains et public. L’essentiel est d’ouvrir le dialogue vers d’autres points de vue, de croiser nos lectures. Plus on parle en commun d’une grande œuvre artistique, plus la sensibilité de chacun en est imprégnée. Et plus nous sommes capables de lire le Livre du monde. De cette disponibilité d’écouter les autres, on ne trouvera de meilleur exemple que Stifter lui-même. On peut dire que la beauté exceptionnelle de son œuvre résulte de son dialogue avec les hommes et avec la nature. Et de sa foi en la valeur unique et irremplaçable de tout ce qui vit.

Une table ronde n’est pas un débat. Dans un débat il y a forcément des perdants et des gagnants. Dans un dialogue tout le monde gagne. En priorité l’œuvre.

_

Notices biographiques des intervenants

Jean-Yves Masson, né en 1962, a étudié la littérature et la philosophie. Il publie ses premiers poèmes en 1986 et, à partir de 1989, se fait connaître comme traducteur d’italien, d’allemand et d’anglais. Ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure, il commence une carrière universitaire puis s’en détourne pendant près d’une dizaine d’années pour vivre de ses activités de traducteur littéraire, d’éditeur (directeur du domaine allemand des éditions Verdier), et de critique littéraire, collaborant régulièrement au Panorama de France Culture dans les années 1990. Il publie ses premiers livres de poésie en 1995 : Offrandes (éd. Voix d’Encre), Onzains de la nuit et du désir (Cheyne éditeur), et son premier roman en 1996 (L’isolement, éd. Verdier). Il soutient une thèse de littérature comparée en 1998 et enseigne à l’université, d’abord à Nanterre, puis à la Sorbonne à partir de 2004, tout en continuant à collaborer au Magazine littéraire où il tient pendant dix ans une chronique sur la poésie. Il a publié à ce jour trois livres de poèmes (dont Neuvains du sommeil et de la sagesse, prix Max Jacob 2008), deux romans, des aphorismes, des essais et un livre de nouvelles, Ultimes vérités sur la mort du nageur (éd. Verdier, 2007) qui lui vaut le Prix Goncourt de la nouvelle. En 2015, il fonde avec Philippe Giraudon une maison d’édition artisanale diffusée par Les Belles Lettres, les éditions de la Coopérative, dont le catalogue atteint 80 titres fin 2023. Dans le cadre universitaire, il a notamment co-dirigé avec Yves Chevrel une Histoire des traductions en langue française en quatre volumes publiée aux éditions Verdier de 2012 à 2018, fruit du travail de près de 200 collaborateurs, qui décrit et évalue pour la première fois de façon précise la place du travail des traducteurs dans la constitution du patrimoine intellectuel de la langue française. Ses travaux portent sur la théorie de la traduction, la poétique et les relations entre musique et littérature. Pour son œuvre de traducteur d’allemand, il a reçu en 2015 le Prix lémanique de la traduction, et pour ses traductions de l’italien, le Prix du ministre italien de la culture en 2016. Il est membre étranger de l’Académie bavaroise des Beaux-Arts (section littérature) depuis juillet 2023.
Jean-Yves Masson a traduit et édité de très nombreux auteurs allemands, italiens et irlandais classiques aussi bien que contemporains. Il a traduit Descendances d’Adalbert Stifter chez Jacqueline Chambon en 1996 (rééd. Cambourakis, 2018). Sa traduction du dernier récit de Stifter, Dans la forêt de Bavière, est à paraître en 2024 aux éditions de la Coopérative avec une préface de Wolfgang Matz.

_

Eryck de Rubercy, essayiste, auteur notamment des Douze questions à Jean Beaufret à propos de Martin Heidegger (Aubier, 1983, réédition Univers-Poche, coll. Agora, 2011 avec une lettre-préface de Marguerite Yourcenar) et de Parfums (Fata morgana, 2009), critique littéraire, membre du comité de rédaction de la Revue des Deux Mondes, est aussi traducteur d’écrivains et de poètes allemands (Prix Nelly-Sachs, 2004), notamment des Lettres sur Cézanne de R. M. Rilke (Cahiers de l’Énergumène, 1983), des essais sur Hölderlin de Max Kommerell (Aubier, 1989), de poèmes de Stefan George (Maximin, 1981 et Effigies, 2004, Fata morgana.), ainsi que de cinq volumes de l’œuvre d’August von Platen (La Différence, 1993-2002) et de Grèce de Hugo von Hofmannsthal (Isolato, 2012).
On lui doit également l’ouvrage Brancusi (Cercle d’art, 1995) et l’édition des Trois variations sur Claude Monet de Louis Gillet (Klincksieck, 2010) ainsi que celle de ses essais et conférences De Giotto à Matisse (2012, Klincksieck, 2012) mais aussi de la monographie d’Eugène Plon consacrée à Bertel Thorvaldsen (2020, Klincksieck).
On lui doit par ailleurs la présentation d’œuvres d’Ernst Meister (Éditions du Rocher, 2005), de Gottfried Benn, de Peter Handke (La Différence, 2006), de Friedrich Gundolf traduit par Alexandre Vialatte sur Heinrich von Kleist (Éditions du Félin, 2011), d’articles de la Revue des Deux Mondes sur Les totalitarismes : communisme et nazisme dans les années trente avec une préface de Michel Crépu (Christian Bourgois éditeur, 2010), de textes sur La controverse Wagner à propos de Tannhäuser à Paris en 1861(Univers-Poche, coll. Agora, 2012) et des Pensées de Jean Paul Richter (Univers-Poche, coll. Agora, 2016).
C’est sa relation familière avec la nature dans l’activité de sauvegarde d’un parc paysager qui est à l’origine de son anthologie Des poètes et des arbres (La Différence, 2005) et de la traduction en 1998 des Aperçus sur l’art du jardin paysager du prince parcomane Hermann von Pückler-Muskau, dont il a traduit également la Petite revue de parcs anglais (Klincksieck, 2014).
Il est aussi l’auteur de l’Esthétique du jardin paysager allemand XVIIIe-XIXe siècle (Klincksieck, 2014), ouvrage mené en collaboration avec Stéphanie de Courtois et Marie-Ange Maillet et dernièrement de La matière des arbres (Klincksieck, 2018). À paraître en 2024 : L’univers des arbres (Bouquins).

_

Denis Grozdanovitch, Curriculum vitae quasi exhaustif
1946  Naissance à Paris, par un jour de pluie tenace…
1950  Ma grand-mère Madeleine m’offre ma première raquette de tennis.
1952  Je passe beaucoup de temps dans le fond du jardin en compagnie du chat et du chien. J’observe passionnément les insectes et je fais connaissance avec la solitude – à qui je tenterai par la suite et aussitôt que j’en aurai l’occasion, de fausser compagnie.
1958 Après la visitation d’une pensée fugitive, qui m’apparait comme merveilleuse, je  commence à rédiger des carnets.
1963  Je remporte le Championnat de France junior de tennis.
1964  Je découvre Blaise Cendrars et je réalise que je suis  un contemplatif contrarié.
1965   Je voyage beaucoup avec l’Équipe de France de Tennis ; je remporte un certain nombre de tournois et je deviens très vaniteux.
1966  Le jury d’examen décide, ému par mon éloquence brouillonne, de m’allouer le baccalauréat Philo bien que je n’ai répondu correctement à aucune question.
1967 J’intègre l’IDHEC (Institut des Hautes Etudes Cinématographiques) et je filme inlassablement mes voisins, les nuages et les canards du Parc Montsouris. On me reproche un défaut de casting.
1968   Depuis le balcon de mon appartement, j’observe avec beaucoup d’intérêt ce que je peux apercevoir des événements de Mai, cependant, à cette époque, je m’intéresse nettement plus à la botanique.
1972  Je découvre le Squash et je joue tous les jours. Je fréquente assidûment la cinémathèque de Chaillot et l’aquarium juste en face où je donne la plupart de mes rendez-vous galants.
1975 Je remporte le Championnat de France de Squash. Naissance de ma fille Emilie. Je lis Proust. Je voyage aux Etats-Unis.
1976  Je découvre La Courte Paume, qui deviendra mon sport de prédilection. Je n’ai toujours pas lu un livre de Marguerite Duras.
1978 Coup de foudre pour ma future épouse Judith, sans qui je n’aurais sans doute jamais eu le courage de publier un seul livre.
1980  Je perds mon titre de champion de France de Squash conservé cinq ans.
1981 Je deviens membre actif de l’Ecole du Chat, association bénévole qui nourrit les nombreux chats errants (vraisemblablement alléchés par les relents tenaces des poissons exotiques) qui se sont réfugiés dans les décombres de L’aquarium du Trocadéro désormais détruit et où je ne peux plus donner mes rendez-vous galants.
1982  Après la troisième tentative, je ne parviens toujours pas à terminer l’Ulysse de James Joyce. Je n’ai toujours pas lu un livre de Marguerite Duras.
Je publie divers textes dans diverses revues dont la NRF de Gallimard, sous la houlette de Jacques Réda.
1992   Beaucoup plus affecté par la mort de mon chat que par l’écroulement de l’empire soviétique.
1994     Rien de particulier.
1995    J’écris un recueil de poèmes « secs » intitulés : « La Faculté des Choses » –  Publié au Casrtor Astral avec une préface « divinatoire » de Francis Dannemark.
1997 Très désorienté par la mort de mon père qui fut un merveilleux mentor dans toutes les disciplines artistiques, existentielles et sportives.
1999  Mort de ma sœur Isabelle dans un chambre impersonnelle de l’hôpital Villejuif, tandis qu’en contrebas, au cœur d’un terrain vague, des enfants font voler dans le vent un cerf-volant rouge.
2001  Durant l’été, je rédige, presque sans y penser et comme guidé par une sorte de fil onirique, le « Petit Traité de Désinvolture ».
2002   23 août : parution du « Petit Traité » aux éditions José Corti qui devient un best-seller grâce au bouche à oreille.
Septembre : beaucoup d’articles élogieux dans la presse, je reçois de nombreuses lettres de lecteurs.
Octobre : le livre est nominé pour le prix Renaudot Essais, pour le prix Décembre, Fondation Wepler, Cultures et Dépendances, Cazes, Grand-Gousier à Saumur, France Télévision. Le Livre n’obtient aucun de ces prix.
Novembre : le livre reçoit le prix de La Société des Gens de Lettres. Classé N°7 dans la sélection des Vingt meilleurs livres de l’année par le Journal Lire.
2003  Je tente de me remettre de toutes ces émotions, qui ont bousculé le train paisible de mes habitudes, en me consacrant à mon élevage d’escargots de Bourgogne. J’observe attentivement la manière qu’ont ces sages petites bêtes de rentrer dans leur coquille à la moindre alerte ! J’envisage d’abandonner définitivement le projet de lire un jour Marguerite Duras… Je commence à correspondre régulièrement avec Simon Leys en Australie, il approuve mon renoncement.
2005 Mon recueil Rêveurs et nageurs (José Corti) reçoit le Prix des Librairies initiales.
Je prends la décision irrévocable de ne plus me déplacer qu’à vélo dans Paris.
2006  Parution chez Robert Laffont, de « Brefs aperçus sur l’éternel féminin» qui me valent ce que j’escomptais : un certain nombre de nouveaux contacts féminins…  et accessoirement le Prix Alexandre Vialatte,
2008 Août : ma mère meurt à l’hôpital en me recommandant de bien remettre les clefs du garage à leur place, parce que sans ça on ne s’y retrouve plus ! Avril. Parution de Le petit Grozda, les merveilles oubliées du Littré. (Points -Seuil) avec une préface de Philippe Delerm ; Durant tout l’hiver, grosses crises d’extra-systoles que j’attribue au contrecoup de la disparition de ma mère. Juillet. Parution aux éditions du Castor Astral de mon recueil de poèmes La Faculté des choses qui enthousiasme une de mes voisines de palier d’ordinaire très péjorative sur ma production littéraire..
2009 Avril : parution de L’art difficile de ne presque rien faire aux éditions Denoël, avec une préface de Simon Leys et un dessin de couverture de Jean-Jacques Sempé. Ce livre me vaut dans le Figaro Littéraire un article élogieux de Yann Moix (! ?) intitulé Bréviaire anti-moderne.
En octobre paraissent mes Minuscules Extases – chronique élogieuse de Bernard Pivot dans Le Journal du Dimanche,
2011  Publication de mon seul Roman – La secrète mélancolie des marionnettes – aux éditions de L’Olivier. Excellent article de Pivot qui me nomine pour le prix Goncourt du premier roman.
Je publie un recueil de mes photos intitulé L’exactitude des songes aux Editions du Rouergue.
La Puissance discrète du hasard aux éditions Denoël – je passe un certain temps avec Sempé pour discuter du dessin de couverture..
Petit éloge du temps comme il va – Folio-Gallimard.
Le génie de la bêtise chez Grasset – succès de librairie.
2019  Dandys et excentriques, les vertiges da la singularité–  Grasset – Prix Saint-Simon remis à la Ferté-Vidame sur les terres du duc.
2021  La vie rêvée du joueur d’échecs – Grasset. Je reçois un abondant courrier de fervents des échecs qui me pointent mes inexactitudes quant à mes note biographiques sur les champions d’échecs.
2021  La gloire des petites choses – Grasset. L’Académie Française décerne le prix Roland de Jouvenel à ce livre qui traite de la poésie moderne minimaliste et de la question (cruciale pour notre époque éprise de gigantisme) du small is beautiful.
Je me tâte pour savoir si je vais tenter la lecture d’un livre d’Annie Ernaux, sans parvenir à me décider…

_

Lakis Proguidis, essayiste et critique littéraire.
Ses études universitaires de génie civil à l’Université de Thessalonique (Grèce) sont interrompues par son emprisonnement de cinq ans dû à son activité contre la dictature des colonels (1967-1974) et terminées après la chute de la dictature. Il exerce dans son pays natal le métier d’ingénieur des travaux publics.
Il s’installe à Paris en 1980 avec la décision de se consacrer à la littérature, but qui correspond mieux à ses aspirations et lectures de jeunesse. Dès le début de ce nouveau départ, il se sent attiré plus par les questions d’esthétique et d’ontologie du roman que par l’écriture d’œuvres romanesques. Il commence alors à étudier très systématiquement l’œuvre de Rabelais et, parallèlement, commence des études littéraires. Il s’inscrit à deux séminaires à l’École des Hautes Etudes en Sciences Sociales ; à celui de Milan Kundera, pendant toute sa durée (1981-1994), sur les grands romanciers de l’Europe centrale et, pendant dix ans (1982-1992), à celui d’Yves Hersant sur la Renaissance. Il devient l’assistant de Kundera en 1987. Par ailleurs, Kundera accepte de diriger sa thèse (la seule qu’il a dirigée en France). La Conquête du roman  – De Papadiamantis à Boccace, 1994. Le livre paraît aux Belles Lettres en 1997 avec une préface de Kundera. Kundera souligne l’importance de cet essai pour la compréhension du roman comme un art autonome, à l’instar de la musique, de la danse, etc.
En 1993, Lakis Proguidis fonde et dirige depuis la revue littéraire trimestrielle L’Atelier du roman (Buchet/Chastel). Le but de la revue est le dialogue esthétique transnational sur l’art du roman à partir des œuvres romanesques de tous les temps et non à partir de théories. Jusqu’aujourd’hui ont participé à L’Atelier du roman plus de sept cents écrivains d’une trentaine de pays.
L’Atelier du roman organise chaque année depuis 1999 une Rencontre d’écrivains sur des thèmes ayant un rapport avec l’art du roman. À partir de 2014 ces Rencontres, appelées Rencontres de Thélème, ont lieu à Chinon. En 2022 un nouveau cycle a été inauguré : « Lire et relire Rabelais ».
De 2005 à 2010 il enseigne comme professeur invité aux Universités McGill, Laval et Montréal. Il participe à plusieurs colloques internationaux dans différents pays, contribue à une dizaine d’ouvrages collectifs et publie des articles aussi bien dans d’autres revues que L’Atelier du roman.

Œuvres :
Un écrivain malgré la critique – Essai sur l’œuvre de Witold Gombrowicz (Gallimard, 1989).
La Conquête du roman – De Papadiamantis à Boccace (Les Belles Lettres, 1997, préface de Milan Kundera).
De l’autre côté du brouillard – Essai sur le roman français contemporain (Nota bene, 2001, Canada).
L’Âme numérique – À propos de L’Homme sans qualités de Robert Musil, Pesaro (Italie), Metauro edizioni, 2005, Italie.
Rabelais – Que le roman commence ! (éditions Pierre-Guillaume de Roux, 2017).
Principaux prix et distinctions
2020 Bourse Cioran 2020
2019 Grand Prix de l’essai littéraire du PEN Club français pour Rabelais – Que le roman commence !
2011 Prix de la Fondation Prince Louis de Polignac.
2003 Prix de l’Association des Amis de Valery Larbaud.
2002 Grand Prix littéraire de la Ville d’Antibes Jacques Audiberti.
2001 Prix de l’Académie française – soutien à la création littéraire.
1999 Prix Michel Dard pour Un écrivain malgré la critique, essai sur l’œuvre de Witold Gombrowicz.
1991 Lauréat en « Lettres et sciences humaines » de la Chancellerie des Universités de Paris.