Virginia Tentindo Surréaliste
Exposition du 2 au 10 septembre 2023
Vernissage lundi 4 septembre à 16h – entrée libre
Halle Saint Pierre – galerie du bas
La Galerie Les Yeux Fertiles présente du 4 au 10 septembre cinq dessins de la sculptrice Virginia Tentindo créés en dialogue avec son œuvre en trois dimensions.
Le vernissage se déroulera en plusieurs étapes le long de la journée du 4 septembre :
- 14h, au musée de Montmartre, 12 rue Cortot, conférence dans la salle Poulbot.
Jean François Rabain et Fabrice Maze présenteront leur film Virginia Tentindo, Minimes Innocences. (réservez au 01 42 57 68 39) - 16 heures à la Halle Saint Pierre
Virginia Tentindo, née en 1931, vit et travaille en France depuis 1953. Elle est la doyenne du Bateau-Lavoir. Ses œuvres ont séduit particulièrement l’écrivain Julio Cortázar et la cinéaste Nelly Kaplan.
Ses dessins s’inscrivent pleinement dans son processus créatif. Pour elle, la sculpture fait partie d’un langage qui intègre les lettres, les mots et les représentations graphiques.
Cette brève exposition hors les murs, est le prélude à la rétrospective que la Galerie Les Yeux Fertiles prépare pour cette artiste en décembre 2024.
&
Rencontre – Projection
Samedi 9 septembre de 15h à 18h
FEMMES DU SURREALISME
Halle Saint Pierre – à l’auditorium – entrée libre
Virginia Tentindo, née en 1931, à Buenos Aires, Argentine, vit à Paris depuis 1953.
Née à Buenos Aires, où à 18 ans elle ouvrit la Galerie Vahiné et donna des cours de modelage, Virginia Tentindo présenta ses premières sculptures en 1952 dans une exposition argentine d’artistes surréalistes, avant de s’installer à Paris. Elle y eut d’abord diverses activités : secrétaire de Philippe Soupault, maquettiste et graphiste pour plusieurs éditeurs, créatrice de miniatures (comme ses 50 figurines d’après le Sacre de Napoléon de David que lui commanda Abel Gance pour son film Austerlitz). C’est en Toscane, en 1974, qu’elle apprit à traiter le marbre, à Torano, près des carrières de Carrare. Elle commença à la même époque à réaliser elle-même ses bronzes dans une fonderie de Bologne.
Imagination luxuriante. Son sens du mythe est nourri par sa connaissance de la poésie, de l’ésotérisme et de la psychanalyse. Son Chat d’octobre (1977) appartenant au Musée d’Art Moderne de Paris, fut inspiré par le chat d’Alice au Pays des Merveilles. Certaines de ses formes mi-animales mi-végétales sont des réminiscences de la civilisation amérindienne. Mais toutes les sculptures qu’elle montra dans ses premières expositions personnelles, tant celle du Centre Morandi à Rome en 1976, que celle de la Galerie de l’Hôtel de Ville à Genève en 1986, témoignèrent surtout de son don d’invention spécifique. Elle est capable de donner le sentiment de la vie et du mouvement à un simple fragment du corps humain, comme la jambe surmontée d’une tête de Carnet de bal.
Virginia Tentindo est également l’auteur d’une remarquable collection de bijoux, dont chacun est une création originale. Ses qualités de miniaturiste se révèlent dans ses sculptures de petit format, constituant des figures-objets (chandeliers en forme de femmes, métronomes battant la mesure avec une plume de couleur, etc.) ou des allégories. Depuis peu, Virginia Tentindo s’est lancée dans la confection des livres de la série “Le Mot à la lettre”, en utilisant des alphabets calligraphiques du XVIe siècle ; elle en fait des sortes de bijoux typographiques pour les amateurs.